Qu’il s’agisse des « Petites » ou des « Grandes Antilles », qui rassemblent respectivement les « Iles du Vent” et “Iles Sous-le-Vent” pour les premières et un groupe constitué de Cuba, d’Haïti, de la République Dominicaine, de la Jamaïque et de Puerto-Rico pour les secondes – les célébrations des différentes indépendances constituent des événements importants et fortement symboliques à la fois historiquement et culturellement. Retour sur l’Histoire de l’île de La Grenade qui fête aujourd’hui son indépendance.
L’origine du nom de l’île reste aujourd’hui encore soumise à controverse et fait l’objet de nombre de débats linguistiques et historiques. Toutefois, plusieurs sources mentionnent le fait que le terme proviendrait de l’Espagnol et ferait directement référence à la ville de Grenade. D’abord revendiquée par la “Compagnie française des îles de l’Amérique” à partir de 1650, l’île de la Grenade est ensuite administrée par l’Angleterre durant la Guerre de Sept Ans en 1762. Malgré les résistances acharnées de certains insulaires célèbres comme Julien Fédon qui parvient à rassembler environ 15 000 des 28 000 esclaves présents sur l’ île, la Grenade devient une colonie anglaise au début du XIXème siècle.
Un an après son adhésion à la “Fédération anglaise des îles sous le vent” en 1833, l’esclavage y est aboli. C’est au début de la décennie 1950 que les revendications indépendantistes – latentes depuis 1930 –commencent à prendre une place de plus en plus importante sur l’île.
A ce titre, les historiens et spécialistes retiennent tout particulièrement le rôle prépondérant du premier syndicat de travailleurs fondé en 1950 par Eric Gairy. D’évolutions constitutionnelles en révisions du statut de l’île, l’Histoire de la Grenade fut émaillée par des bouleversements politiques qui conduisirent le “Parti des travailleurs de l’Union de la Grenade” à obtenir une majorité des suffrages lors des élections générales de 1967 et 1972.
Deux ans plus tard, soit le 7 février 1974, la Grenade devenait indépendante et autonome, tout en basant son organisation parlementaire sur le modèle anglais.