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À 23 ans elle complète son doctorat en génie biomédical et est responsable de cours à l’université !

BLACK INSPIRATION MEDIA
À 23 ans elle complète son doctorat en génie biomédical et est responsable de cours à l’université !

Il y a quelques jours, nous avons eu le privilège de nous asseoir pour discuter avec une jeune brillante qui est vraiment un modèle d’inspiration pour les jeunes qui désirent poursuivre leurs études.  Son nom est Colombe Belaise, elle est une passionnée des sciences et elle est étudiante au doctorat en génie biomédical.

BIM : Quelle est ton origine et quel âge as-tu ?

CB : Je suis d’origine martiniquaise et j’ai 23 ans.

BIM : Qu’est-ce qui t’a fait prendre la décision de voyager loin de ton pays d’origine ?

CB : Tout d’abord c’est à cause de la nécessité de suivre une formation car en Martinique il n’y avait pas le cursus que je voulais suivre.  J’ai fait quand même une formation en Martinique, et par la suite j’ai commencé en Guadeloupe pour ensuite faire l’école d’ingénieur en France car il n’y avait pas cette option de programme universitaire en Martinique. Durant ma formation d’ingénieur en France, je devais faire un stage dans un autre pays, et c’est tout par hasard que j’ai choisi le Canada pour faire mon stage et par la suite j’ai bien aimé le pays et je suis revenue pour finir mes études.

Colombe B

BIM : Qu’est-ce qui t’amené à faire un doctorat en génie biomédical ou depuis quel âge tu as découvert que tu avais de l’intérêt pour cette discipline?

CB : Je suis une personne très curieuse intellectuellement depuis un jeune âge et j’ai fini très tôt mes études de lycée (secondaire) et j’avais 16 ans et demie quand j’ai commencé mon parcours universitaire et j’ai toujours aimé les sciences dont les mathématiques, la physique, etc. et plus jeune, je voulais être médecin, mais j’ai découvert en cours de route que je détestait le sang et les microbes (rires!!) et plus tard j’ai appris qu’il y avait une matière permettant de concilier les sciences dures dont les mathématiques et la physique avec les sciences médicales et j’ai découvert cela un peu en France et aussi au Canada et comme j’aime beaucoup la recherche je me suis dit que pourquoi ne pas aller au bout de ses capacités et étant donné que je suis une personne assez ambitieuse je me suis dit que j’allais pas m’arrêter avant d’atteindre le but le plus haut dans mes études.

BIM : Tu vis actuellement au Québec depuis quelques années pour compléter tes études et tu es loin de ta famille et de tes parents. Dis-nous comment tu y arrives au jour le jour ?

CB : Depuis l’âge de 17 ans j’ai dû m’éloigner de mes parents à cause de mes études pour voyager tout d’abord en Guadeloupe. Au début c’était dur mais au fur et à mesure on s’habitue.  Aussi le plus important est de se discipliner et être rigoureux dans sa vie de tous les jours et avoir un équilibre entre les études et les loisirs.

BIM : Parle-nous un peu de l’objet de ta thèse de doctorat en génie biomédical ?

CB : Bon tout d’abord une thèse c’est surtout évolutif et sur une période de temps de 3 ans dans mon cas et l’objet de ma thèse est «L’estimation des forces musculaires dans les membres supérieurs».  En peu de mots cela veut dire l’on veut créer des modèles non-invasifs, sur ordinateur (sans avoir besoin de couper les gens, par exemple) pour réussir à savoir quelle est la force qu’ils développent quand ils font un geste.  Cette science est surtout pour mesurer la force et le mouvement des muscles supérieurs.

BIM : Parle-nous de tes temps libres, que fais-tu et quels sont tes passe-temps ou bien tes talents cachés ?

CB : Présentement je n’ai pas beaucoup de temps libres à cause de mes études (rires!!!) mais quand j’ai un peu temps libre j’aime bien regarder les nouvelles à la télé le soir et aussi j’aime bien passer du temps dans la prière. Alors, quand j’ai vraiment du temps libre durant les vacances j’aime bien composer de la musique assistée par ordinateur et composer des pièces musicales.  Aussi, je joue le piano et la guitare et j’aime beaucoup écrire.  J’ai déjà écrit un livre (pour le plaisir) et c’était une autoédition que l’on peut trouver en ligne.  Le titre du livre est «Une main sur ton cœur» (littérature jeunesse-drame) et j’aime bien dessiner.

BIM : Quels sont les conseils que tu donnerais à une jeune femme ou jeune homme noir qui désire compléter des études doctorales ou postdoctorales?

CB : La première chose qu’il faut avoir c’est la discipline et par la suite la motivation et l’ambition d’aller loin dans ses études.  Les études doctorales ne sont pas faciles et le milieu de la recherche est un milieu qui est assez exigeant et il faut donc aimer la recherche et la matière sur laquelle l’on fait de la recherche et être persévérant, car souvent il est bien de voir un produit fini ou bien un parcours complété, mais les gens ne savent pas tous les sacrifices qu’il faut faire et les difficultés.  Aussi il y a de l’aide pour les étudiants qui désirent poursuivre un doctorat ici au Québec, comme par exemple, il y a des bourses d’études, des bourses d’excellence, des bourses de mobilité, et au Canada, il y a beaucoup plus de bourses pour les études doctorales qu’en France, par exemple où j’ai commencé mon parcours universitaire. Si un candidat peut avoir l’opportunité de travailler dans un bon laboratoire de recherche sous une bonne direction, il y a moyen que ses études doctorales soient financées.  Il ne faut pas se limiter à cause du prix des études car il y a différentes sources de financement et des bourses pour ses études doctorales et postdoctorales. Ce qui est important aussi est d’avoir des bons résultats et un bon dossier académique afin de pouvoir accéder à plusieurs de ses bourses.

Colombe B3

BIM : Crois-tu qu’il y a assez d’opportunités pour les jeunes d’origine ethnique ici au Québec afin d’accéder à des études doctorales et que devraient faire les parents et les maisons d’enseignement pour encourager ces jeunes à aller plus loin au niveau de leurs études et augmenter le taux de diplomation doctorale et postdoctorale?

CB : Je crois que de façon générale il y a tellement de moyens ici au Québec qui sont mis en place pour aider les jeunes à se rendre loin dans leurs études universitaires mais je crois que les parents doivent expliquer à leurs enfants toutes les opportunités qui s’offrent à eux et tous les parcours professionnels sont bons qu’ils soient au niveau post-secondaire dont les études de niveau professionnel ou collégiales peuvent être de bonnes options aussi et on peut se rendre plus loin si on le désire.  Un jeune qui veut se rendre vers une maîtrise ou bien un doctorat par exemple a plusieurs sources d’information comme les documents remis par les écoles et beaucoup d’information peut être trouvée sur internet.

BIM : Parle-nous un peu de ton implication à ton église au niveau des jeunes que tu encadres avec la responsable des adolescents ?

CB : Mon rôle est celui de donner des enseignements en collaboration avec la responsable des adolescents à l’église, c’est-à-dire qu’elle me donne certains sujets et par la suite je fais de la recherche là-dessus afin de pouvoir donner un enseignement aux adolescents de l’église.  On a un calendrier pas mal intéressant et on fait aussi beaucoup d’activités avec eux. Le fait que je suis une monitrice un peu plus jeune cela permet qu’ils puissent venir me voir pour certains sujets et qu’ils se sentent à l’aise avec moi.

BIM : Quels sont tes projets professionnels après avoir complété ton doctorat ?

CB : Mon objectif à long terme est d’être professeur à l’université.  Aussi à la fin de mon doctorat j’aimerais faire un post-doctorat car l’objectif est de se faire connaître dans le mode scientifique par des publications, des articles et aussi des conférences.  Il est très important de rayonner dans son domaine et j’aimerais beaucoup avoir mon propre laboratoire de recherche dans les Antilles car présentement il n’y en a pas dans le domaine du génie biomédical. Il y a présentement un manque et cela permettrait à des étudiants de poursuivre leurs études doctorales dans cette discipline dans leur propre pays sans se sentir obligés de voyager à l’étranger pour cela.  Moi j’ai dû voyager à cause de  mes études et laisser derrière ma famille, mais peut-être que dans 10 ou 20 ans, des étudiants pourraient compléter des études en génie biomédical dans leur pays et apporter quelque chose à leur pays.

 

 

Colombe B2

 

Source : http://www.blackinspirationmedia.com/?p=297

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