Yassine Bouzrou a été affublé d’un bonnet d’âne dans une chronique diffusée sur LCI, lors de laquelle ses déboires scolaires ont été particulièrement mis en avant. Une présentation qui a indigné la magistrature, tandis que le barreau de Paris a annoncé la saisie du CSA.
Plus qu’une bourde, c’est une présentation qui se confond avec un mépris de classe teinté de racisme (ou l’inverse). La chaîne d’information en continu LCI a diffusé, mercredi 19 février, lors de son émission «Le Club Le Chatelier», un portrait peu élogieux et tendancieux – euphémisme – de Yassine Bouzrou.
Ce dernier est le nouvel avocat de Piotr Pavenlski, le performeur russe mis en examen et placé sous contrôle judiciaire mardi 18 février dans le cadre de l’affaire Benjamin Griveaux, du nom du candidat qui s’est retiré de la course à la mairie de Paris après la diffusion de vidéos à caractère sexuel.
LCI a en effet présenté l’avocat non pas à partir des précédentes affaires qu’il a défendues, qui en ont fait l’un des avocats pénalistes les plus courus du Tout-Paris, chevronné aux dossiers sensibles, mais de ses origines marocaines avec un focus sur ses déboires scolaires. «Il est né (…) dans une famille marocaine extrêmement modeste. (…) Il a enchaîné les déboires scolaires. Il a quand même été viré trois fois de suite jusqu’à rejoindre une école qui accepte bien de lui ouvrir ses portes, mais qui lui fermera quand même les portes du bac L. Il va donc finir par faire un bac technique avant de commencer ses études dans l’administration sociale et économique. Il va changer de voie pour découvrir une passion pour le droit pénal», énumère la journaliste et chroniqueuse Jade Partouche.
En prime, une infographie montrant le visage de Yassine Bouzrou affublé d’un bonnet d’âne au fil des énumérations de la journaliste, et des pouffements de rire de sa consœur présente sur le plateau.