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BARACK OBAMA TEL QUE PERÇU DANS LE MELTING-POT RACIAL BRÉSILIEN

BARACK OBAMA TEL QUE PERÇU DANS LE MELTING-POT RACIAL BRÉSILIEN

La campagne de Barack Obama pour la présidence américaine a généré un immense intérêt au Brésil, un pays dont l’héritage africain est un élément important de son identité, mais dans lequel un grand nombre de noirs continuent de se battre pour évoluer dans la société.

Le candidat démocrate Obama deviendrait le premier président Africain américain des Etats-Unis s’il venait à battre le Républicain John McCain lors de l’élection de novembre.

L’ascension d’Obama a fait l’objet d’un débat passionné au Brésil, que ce soit dans les réfectoires des étudiants ou dans les colonnes de journaux. Son portrait était à la page couverture du magazine Veja – un hebdomadaire brésilien de premier plan - de cette semaine, accompagné d’un reportage.

"Obama ressemble à mon père," déclarait le chanteur Caetano Veloso dans une entrevue accordée au journal Folha de Sao Paulo. "C’est un mulâtre qui ressemble à quelqu’un de Santo Amaro (la ville où réside Veloso). J’ai entendu qu’il avait dit qu’il ressemble à un brésilien."

L’intérêt que suscite Obama met en lumière les acceptions différentes que prend le mot race au Brésil et aux Etats-Unis – qui ont en partage l’histoire de l’esclavage -- de même qu'il souligne les contours des propres difficultés raciales que rencontre le Brésil.

Le Brésil se vante d’être une démocratie raciale. Beaucoup de brésiliens ont du sang Africain, y compris des athlètes et des musiciens célèbres et de rang mondial, et les éléments africains sont enracinés dans la culture nationale, de la samba à la cuisine.

Mais dans la réalité, peu d’Afro-Brésiliens se trouvent au sommet de la pyramide politique et des affaires. Les noirs se comptent en grand nombre parmi les pauvres de ce pays de 185 millions d’habitants et dont les disparités au niveau du revenu sont parmi les plus importantes. Le harcèlement des jeunes noirs par la police est courant.

"Il y a peu de racistes, mais le racisme est présent au Brésil," affirme Andre Jenszky, un avocat au bureau de Sao Paulo d’une Enterprise basé à Wall Street. "Le racisme est en quelque sorte occasionnel et quotidien."

Pour beaucoup de brésiliens, Obama, le fils d’une blanche américaine et d’un Kenyan n’est pas tout à fait noir malgré tout.

Historiquement, la ségrégation et la règle de "la goutte" de sang ont laissé peu de place a l’ambigüité raciale aux États-Unis où l’on est soit blanc, soit noir.

Au Brésil où l’esclavage ne fut aboli qu’en 1888, les problèmes raciaux et de racisme sont plus complexes.

Plusieurs personnes parlent d’Obama comme d’un mulâtre – un terme utilisé pour décrire les gens ayant des ancêtres de races différentes. Il est rare qu’on appelle quelqu’un mulâtre dans les États-Unis post esclavage, mais la description est populaire dans le melting-pot Brésilien.

CHANGEMENT D'IDENTITÉ

Obama, qui évoque souvent ses origines multiraciales est peut-être la première figure politique américaine à adhérer à une telle idée de la race.

"Obama symbolise un changement dans la construction de l’identité noire," indiquait John Stanfield, professeur d’Études Africaines-Américaines à l’Université de l’Indiana lors d’un débat récent qui se tenait à la Fondation Culturelle de Sao Paulo sur "Le phénomène Barack Obama " .

Il croit qu’Obama est peut-être à la tête d’un nouveau mode de pensée sur la race aux États-Unis.

"Il y a de plus en plus de personnes qui s’identifient en tant qu’autre chose. C'est très brésilien dans une certaine mesure".

Leo Imamura, un consultant âgé de 45 ans disait qu'il ne considère pas Obama comme un noir.

Mais malgré cela, "le fait d’avoir un président noir donnerait une autre vision aux États-Unis. Obama a beaucoup de charisme et ce genre de charisme manque dans la politique internationale."

Malgré la bonne volonté, certains sont sceptiques quant à la signification que prendrait pour eux l'élection d'un nouveau président américain.

Bien qu’étant des alliés, le Brésil et les États-Unis ont un certain nombre de différends allant des relations commerciales à l'attitude à adopter face aux leaders gauchistes tels que le Président vénézuélien Hugo Chavez.

Obama doit encore expliquer en détail sa vision de la politique américaine en Amérique Latine, une région à laquelle on considère largement que l’actuel président américain George W. Bush a porté trop peu d’attention.

(Un reportage de Stephanie Beasley; Edition : Angus MacSwan et David Wiessler

source : grioo.com - Par guyzoducamer, 16 juin 2008 / Par Stephanie Beasley

Traduction vers le français: Guy Everard Mbarga

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