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BEJI ESSEBSI, 89 ANS, PRESIDENT DE LA TUNISIE, ENGAGE UNE REFORME MAJEURE POUR L'EGALITE HOMME-FEMME

BEJI ESSEBSI, 89 ANS, PRESIDENT DE LA TUNISIE, ENGAGE UNE REFORME MAJEURE POUR L'EGALITE HOMME-FEMME

   La Tunisie fut, dans les années 60 du siècle dernier, le premier pays arabe et musulman à bannir le port obligatoire du voile pour les femmes, cela sous la houlette du Combattant Suprême, autrement dit Habib BOURGUIBA, qui conduisit son pays à l'indépendance et en fut le tout premier président de la République.

   Depuis lors, son pays n'a cessé d'être à la pointe du combat pour l'égalité homme-femme dans le monde musulman et du combat pour l'égalité tout court puisque c'est là qu'éclata le fameux "Printemps arabe" qui mit en déroute le dictateur qui avait succédé à BOURGUIBA à savoir BEN ALI, ainsi que celui qui tenait d'une main de fer l'Egypte voisine.  

   Ces progrès n'ont évidemment pas été du goût de tout le monde, notamment des islamistes qui, prisonniers d'une lecture littérale du Coran, ont toujours cherché à maintenir "la moitié du ciel "(comme aimait à dire MAO-TSE-TOUNG), c'est-à-dire la femme, dans un statut d'infériorité juridique, sociale et donc forcément économique. Sauf qu'avec la généralisation de l'enseignement et l'accès des femmes à l'université, cela devient de plus en plus difficile à justifier. C'est d'ailleurs ce qui a contraint tout récemment l'Arabie saoudite à accorder le droit de conduire au sexe féminin. D'où un conflit majeur entre islamistes et modernistes qui parfois prend des formes violentes à travers tout le monde musulman.

   Aujourd'hui, le vieux (89 ans) président de la Tunisie, Béji ESSEBSI entend accomplir un pas de plus : faire que l'héritage soit également partagé entre héritiers masculins et héritiers féminins. Il s'agit là d'une véritable révolution puisque c'est aller à l'encontre du Coran. ESSEBSI justifie sa réforme (cf. vidéo ci-après) en ces termes :

   « Nous n’avons aucune relation avec l’histoire du Coran ou celle de la religion. Nous œuvrons sur la base de la Constitution dont les dispositions sont impératives. Celui qui pense que la Tunisie se réfère à la religion, il a tort car c’est faux!"

   Réforme qui est, dans le même temps, un grand pas vers la laïcitémot qui signifie tout simplement et au-delà donc du ba-bla-bla intellectualiste habituel : "la religion est une affaire privée". Reste à espérer que ces propos plus qu'audacieux ne seront pas condamnés par quelque fatwa et qu'un fanatique quelconque ne se croira pas missionné par Dieu pour attenter à la vie d'ESSEBSI !

   Sinon voir un presque nonagénaire diriger un pays et y engager de telles réformes devrait nous faire réfléchir, nous, Martiniquais, sur la question de l'âge de nos principaux dirigeants politiques et notamment du premier d'entre eux, Alfred MARIE-JEANNE. Une camarilla d'initil, qui a bien profité de son aura durant des années, prétend désormais qu'il serait trop vieux et qu'il est temps qu'il cède la place à la jeunesse.

   Sauf que les soi-disant "jeunes" qui entendent le remplacer sont tous...quinquagénaires ou presque (interdit de rire !) et qu'aucun d'eux n'a jamais apporté quoi que ce soit à la Martinique...

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