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Brésil : la détresse des indigènes face au mépris de Jair Bolsonaro

Brésil : la détresse des indigènes face au mépris de Jair Bolsonaro

Le cacique Raoni, porte-parole des Indiens d’Amazonie, s’insurge contre la politique menée par le nouveau président.

La lippe distendue par un lourd plateau, le torse sec revêtu d’une vieille chemise blanche élimée, le cacique Raoni est reparti en guerre face aux puissants de Brasilia. Comme lors des grands combats de ces trente dernières années pour la démarcation des terres de son peuple kayapo ou contre le barrage titanesque de Belo Monte, le chef indien, de son vrai nom Ropni, a quitté ce lundi 25 février son village de Metuktire, dans la réserve de Capoto Jarina, dans l’Etat du Mato Grosso pour rejoindre la capitale brésilienne et faire part de sa colère contre le gouvernement de Jair Bolsonaro.

Un chef d’Etat qui, lors de sa longue carrière politique, n’a jamais manqué de faire part de son mépris envers les populations indigènes. Ainsi en 1998, quand il affirmait au journal Correio braziliense : « Quel dommage que la cavalerie brésilienne ne se soit pas montrée aussi efficace que les Américains. Eux, ils ont exterminé leurs Indiens. »

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Le président doit « nous respecter », implore Raoni, que nous avons rencontré à Brasilia :

« Le gouvernement doit comprendre que dans ce pays vivent l’indigène et le Blanc. Que chacun a un mode de vie différent. Nous vivons de la chasse, de la pêche, le Blanc élève du bétail sur de grandes propriétés. Ces activités se rapprochent de nous et menacent nos terres. Nous voulons voir le président, les ministres, le Congrès pour savoir ce qu’ils veulent faire exactement. Nous voulons dialoguer ! »

Puis, perdant soudain son ton posé de vieux sage, il ajoute : « La préservation de la forêt est notre affaire, mais aussi celle de l’homme blanc. Nous avons tous besoin d’air pur pour respirer, d’eau potable pour se désaltérer. »

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