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Études créoles

BUNWAREE PRONE UNE ECRITURE STANDARD DU KREOL MORISIEN

Article paru dans Le Mauricien
BUNWAREE PRONE UNE ECRITURE STANDARD DU KREOL MORISIEN

La version papier du rapport Gramer Kreol Morisien du Professeur Daniela Police-Michel a été lancée ce matin au Frank Richard Lecture Theatre du Mauritius Institute of Education en présence du ministre de l’Éducation. Vasant Bunwaree a dans son discours exprimé le souhait d’une utilisation standardisée du kreol morisien. Cet événement a aussi vu le lancement des manuels en kreol morisien pour les élèves des Standards 1 et 2 qui seront utilisés dès l’année prochaine.

« Avec les travaux de recherche, les documents disponibles grâce au travail des membres de l’Akademi Kreol Morisien (AKM) et la publication du Diksioner Morisien, nous disposons à Maurice de toutes les armes pour favoriser une écriture standard du kreol morisien. Je souhaite que très vite nous arrivions à écrire le kreol morisien standard avec une orthographe correcte et officielle ». C’est ce qu’a déclaré ce matin le ministre de l’Éducation lors de la cérémonie d’accueil des membres du Comité international des études créoles qui participent actuellement à la treizième édition du CIEC ayant pour thème « Langues créoles, mondialisation et éducation ».

Cet événement a permis à Vasant Bunwaree de procéder au lancement de divers documents. D’abord, la version papier du rapport de l’AKM, dont les travaux ont été présidés par la linguiste Daniela Police-Michel et étaient disponibles sur le site web du ministère de l’Éducation depuis février 2012. Ensuite, des manuels scolaires utilisés durant les deux premières années du cycle primaire, Ki pase la ? et Mo premie liv mo. Cette édition trilingue (anglais, français et kreol morisien) vise à donner aux élèves une meilleure appropriation des trois langues.

« Parler le kreol morisien est naturel pour nous, mais son écriture s’apprend. Écrire en bon kreol morisien, comme écrire en bon français, requiert une bonne connaissance de l’orthographe et de la grammaire », explique le ministre. « Le gouvernement a toujours considéré l’introduction du kreol morisien dans les écoles comme une priorité. Non seulement parce que nous croyons qu’il permettra une meilleure compréhension des concepts pour tous, mais aussi parce qu’il marque une reconnaissance officielle de notre langue maternelle et nationale. »
Matière optionnelle

Le ministre a aussi mis l’accent sur l’introduction du kreol morisien comme matière optionnelle dans les écoles primaires du pays. « Nous attendons le rapport pour prendre, entre autres, connaissance des lacunes de ce projet », dit Vasant Bunwaree. « Le succès de ce programme dépend de la formation octroyée, de la pédagogie adoptée et de la rigueur des enseignants ».

Vasant Bunwaree soutient par ailleurs que la reconnaissance du kreol morisien standard par les acteurs de la société a encore du « chemin à faire ». C’est la raison pour laquelle il encourage tous les Mauriciens à utiliser les documents disponibles pour une meilleure utilisation de cette langue à l’écrit. Il a aussi demandé aux participants du colloque de privilégier une collaboration productive avec les linguistes et chercheurs mauriciens. « Je souhaite que vos délibérations permettent au kreol morisien et à sa littérature de trouver leurs places légitimes non seulement à Maurice mais dans toute la région, et pourquoi pas, au niveau international. »

Nita Rughoonundun-Chellapermal, chef du département de kreol au MIE, a pour sa part fait état des objectifs de l’institut et de sa contribution à la reconnaissance du kreol morisien. « L’utilisation de cette langue permet à l’école d’y remettre la justice sociale », estime-t-elle. Daniel Véronique du CIEC a, quant à lui, rappelé la place que réserve ce comité à l’éducation. « Les enfants ont tout à gagner de l’apprentissage de la langue de socialisation ». Les ateliers de travail se poursuivent aujourd’hui au MIE.

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