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CAEN. ILS ONT TROUVE UN REMEDE CONTRE L’AVC DANS LA BOITE A PHARMACIE

Nathalie LECORNU-BAERT.
CAEN. ILS ONT TROUVE UN REMEDE CONTRE L’AVC DANS LA BOITE A PHARMACIE

Deux jeunes chercheurs de l’unité 1237 de l’Inserm à Caen (Calvados), spécialisée dans les neurosciences, viennent de mettre en évidence qu’une molécule utilisée contre la toux peut détruire des caillots de sang responsables d’accidents vasculaires cérébraux.

Quel est le lien entre du sirop contre la toux et un accident vasculaire cérébral ? Le premier contient de la N-acétylcystéine (la NAC), qui agit, tels des ciseaux, sur la mucine, une protéine contenue dans le mucus des bronches. Le second peut être provoqué par une thrombose, des caillots de sang qui obstruent une artère. Or la NAC est aussi capable de détruire ces caillots de sang. C’est ce qu’ont mis en évidence Sara Martinez de Lizarrondo, née voici 34 ans à Pampelune (Espagne) et Maxime Gauberti, 28 ans, Caennais, docteur en biologie et futur médecin, actuellement interne en radiologie.

Tous deux sont chercheurs au sein de l’unité 1237 de l’Inserm (institut national de la santé et de la recherche médicale) à Caen. Le « Vivien’s lab » comme ils le surnomment, en référence à Denis Vivien, le directeur de ce laboratoire, concentré de matière grise, spécialiste des recherches sur les AVC, mais aussi la sclérose en plaques et la dégénérescence neurologique..

« Nous sommes partis en 2012 de travaux menés aux USA, sur la NAC et sur la présence dans les caillots de sang du facteur de von Willebrandt, une protéine qui empêche les saignements, exposent les deux jeunes gens, incarnations d’une génération de chercheurs curieux de tout ce qui les entoure. Notre intuition était que si la NAC peut couper la mucine, elle peut agir de la même façon sur les caillots de sang. »

Sara et Maxime se sont attelés à leur paillasse, pendant deux ans, et ont démontré in vitro, dans des tubes à essai, que leur intuition était la bonne. En 2014, ils ont pu passer à l’étape « in vivo », en injectant la NAC à des souris. Là encore, ils avaient vu juste : « La NAC s’est révélée plus efficace que le traitement existant. Attention, il ne s’agit pas cependant d’avaler des bouteilles de sirop contre la toux pour guérir un AVC… Nous avons utilisé par voie veineuse des doses mille fois supérieures ! »

Les docteurs Sara Martinez de Lizarrondo et Maxime Gauberti.

Les docteurs Sara Martinez de Lizarrondo et Maxime Gauberti.

Leurs travaux, menés avec l’Université et le CHU de Caen, et financés en partie par la fondation pour la recherche pour les AVC, vont maintenant entrer dans la phase des essais cliniques : « Dans dix-huit mois environ, plusieurs hôpitaux, en France et en Europe, indique Denis Vivien, devraient pouvoir administrer cette molécule en cas d’AVC, avec l’accord des patients ou de leur famille. »

À la clé, l’accès partout et pour tous à un traitement de l’AVC ischémique : « La N-acétylcystéine ne coûte pas cher et elle est facile à stocker. Elle ouvre également des perspectives pour les infarctus du myocarde. Alors que la création d’un nouveau médicament met au moins dix ans, rappelle Denis Vivien, ici le temps aura pu être réduit. »

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