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CHLORDECONE : BALANCE TON EMPOISONNEUR !

Thierry Lésel
CHLORDECONE : BALANCE TON EMPOISONNEUR !

   1. LE CONTEXTE

   La population de la Martinique se trouve confrontée à un grave problème de santé publique à savoir la pollution d’un part importante de ses sols agricoles et domestiques au chlordécone.

   Les conséquences sanitaires sont une explosion de cas de malformations chez les nouveaux nés, de problèmes de fertilité et une augmentation vertigineuse des cas de cancer de la prostate mettant la région au premier rang mondial.

   2. LA PROBLEMATIQUE

   Les instances politiques, socioprofessionnelles et administratives ont t’elles pris la mesure de la catastrophe sanitaire et ont elles fourni une réponse adaptée à cette situation?
   Certes des mesures" cosmétiques "ont été prises ::
   * Mise en place d’une cartographie des sols géolocalisés contamines avec degré de pollution
   * Etablissement de LMR (limite maximale résiduelle) dans les produits agricoles.   

 * Analyse des sols gratuite pour tout particulier voulant évaluer son jardin créole.

   Ces mesures nécessaires sont-elles suffisantes pour contenir la propagation des produits contamines impropres a la vente publique. ?

   Peut-on s’en remettre à la sagesse du monde agricole pour s’assurer de la prise en compte de la nécessité d’éviter de commercialiser tout produit suspecté d’être contaminé.
   * Les professionnels regrettent l’élaboration de cette carte car disent-ils, cela va stigmatiser certains agriculteurs exploitant en zone contaminée..
   Une telle réaction montre que l’on ne peut nullement faire confiance à ces producteurs de la FDSEA, qui vont jusqu’à nier l’existence du chlordécone. Selon eux, c’est une invention des « bleu blanc rouge » …comprenne qui voudra.
   * Autre remarque d’un président de la chambre d’agriculture : le cancer de la prostate n’est pas dû au chlordécone mais à la consommation trop importante de champagne par la population...Gag ?...

   L’Etat joue-t-il son rôle de garant en matière de santé publique ? A t’il mis les moyens suffisants pour endiguer la diffusion de denrées impropres à la consommation sur les marchés.

   3. EXPERTISE DE LA DÉFAILLANCE DE L’ETAT

  Il convient d’illustrer ce propos par un cas concret :
   Prenons une parcelle au morne rouge E27… cette parcelle est sur la carte des sols identifiée comme jaune/orange c’est a dire moyennement/fortement chlordécone. On constate que depuis l’installation de Mr manuel jean baptiste par le biais d’un bail en 01/2006 celui-ci a eu l’autorisation de cultiver des racines et légumes plein sol, avec élevage de bovins et moutons.
   Cela est-il concevable ? La récolte puis la vente sur les marchés s’effectue pendant 12 ans sans qu’aucun contrôle puisse émettre le moindre veto.
   C’est vrai que ce monsieur a sa famille fortement impliquée dans les instances représentatives agricoles de la Martinique.
   Ainsi, Il a fallu l’annulation de son bail et son expulsion par le tribunal pour constater l’installation de ce monsieur en tant que squatter tout en poursuivant sa production et vente de racines.
   Le premier malaise est que les consommateurs dorment en toute quiétude, pensant que les autorités font tout ce qui est en leur pouvoir pour que toute production vendue soit digne d’être consommée. Or il n’en n’est rien !…

   Là où ce cas devient exemplaire, de nouveaux locataires se sont installés grâce à un nouveau bail rural le 23/04/2018 avec toujours la présence de ce squatter sur le terrain.

   Compte tenu de la présence du chlordécone, un projet alternatif jardin/foret compatible a été élaboré par les nouveaux locataires. Leur première action a été de faire analyser les racines produites par ce squatter et de constater une production de 250 Kg de patates douces impropre à la vente car la teneur en chlordécone dépasse le taux maximal autorise de 11,5 fois. Pourtant cette production a été écoulée. Ces analyses ont été fournis à la répression des fraudes, à la gendarmerie et au procureur de la république, ce, malgré des tentatives d’empêchement des prélèvements tentées par Mr manuel Jean-Baptiste sur les agents de la FREDON. Ces analyses ont pu être faites grâce à la présentation du nouveau bail par les locataires.

   En effet, il est dit que seul un exploitant peut procéder à l’analyse de sa production en cas de doute de sa part (site de la DAAF). Pourtant, fort du soutien des instances représentatives du monde agricole (FDSEA, SAFER,Chambre d’agriculture) aidé de membres de l’ASSAUPAMAR, association d’activistes écologistes, ce squatteur a organisé après la récolte des patates douces contaminées, une replantation le 12:/08 /2018 illégale de nouvelles patates. Cette manifestation a eu lieu en présence des caméras de Martinique 1ere, aux sons des tambours avec drapeaux indépendantistes brandis. Cherchez l’erreur ?

   Le 14/08/2018 une information de la gendarmerie signale que l’ensemble des plaintes a été classé sans suite par le procureur de la république... Sommes nous dans une zone de non droit ? Si tel est le cas, il est opportun que la population sache qu’il n’y a pas de sécurité alimentaire en Martinique…c’est donc à la population de se réveiller pour dénoncer ces fieffés coquins qui passent entre les mailles du système.

   La population est-elle impuissante devant cet empoisonnement encouragé par la démission de l’autorité politique?. Que faut-il de plus pour voir l’état jouer son rôle de garant de la sécurité alimentaire de la population ? Faut-il porter plainte contre l’état pour non-assistance à personne en danger.?
   A ce jour, on constate tout un nouveau champ de 4000 m2 d’ignames prêts à être récolté sur cette parcelle. Les nouveaux locataires ont demandé une analyse urgente la Fredon mais celle-ci se fait désirer. La DAAF a été averti et sommé d’agir en prenant toutes mesures de police appropriée. Apres une semaine sans rien, les ignames ont été récoltées et écoulées.
   Que peut faire de plus le citoyen devant autant d’immobilisme ?
   Malgré tous les lanceurs d’alerte, on peut se demander si L’ASSAUPAMAR, la chambre d’agriculture, La FDSEA, la SAFER et la DAAF, tous venus en soutien de ce squatteur, ont-ils été abusés ? Ou plus particulièrement, mettons nous le doigt sur le fonctionnement opaque de corporations ou instances qui pourraient laisser entrevoir un comportement "mafieux" ?
   Le réseau d’influence d’un squatteur peut-il anéantir le système de vigilance mis en place par les autorités compétentes en la matière ?

   Certes, une chose est sure, c’est qu’en ce qui concerne Mr manuel jean baptiste, ce fieffé coquin qui continue de sévir en toute impunité, il commet l’infraction de :
   * Délit de tromperie
   * Défaut de traçabilité
   * Mise en danger de la vie d’autrui

   4. NOUS EXIGEONS DE L’ETAT UN SYSTÈME DE CONTRÔLE AVEC DES MOYENS A LA MESURE DE L’AMPLEUR DE LA CONTAMINATION.

   Par cet exemple, on peut affirmer de la légèreté dans la prise en compte du traitement du problème de santé publique. Pourquoi tant de passivité de la part du préfet et du procureur de la république ? Ce fonctionnement a un gout de “république bananière” comme le contexte l’indique.

   Ceux qui ont trempé dans la diffusion de ce poison et qui versent leurs larmes de crocodiles participant de l’émotion de la population face à ce problème, ne peuvent se dédouaner et être ceux qui œuvrent pour sa résolution. Leur préoccupation première est profits et subventions.
   Seule une réaction des autorités politiques visant à faire un audit de tout le système de production et commercialisation des produits agricoles pourra effacer les défaillances passées. Des contrôles renforcés à tous les niveaux...On n’en attend pas moins...1 .
   Suffit-il à l’Etat de reconnaître sa part de responsabilité dans cette catastrophe sanitaire pour ensuite se dédouaner de la mise en place de mesures préventives et de sauvegarde en matière de santé publique ?

   C’est la mise sous tutelle de tout le secteur productif agricole qui semble une réponse valable à la mesure du désastre sanitaire.
   La sante publique passe t'elle au second plan sous les tropiques ?

   Thierry Lesel
   Lanceur d'alerte

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