Or, regardez la photo qui illustre cet article ! Il s'agit d'une capture d'écran de la réunion de la commission d'enquête parlementaire sur le chlordécne que préside Serge LETCHIMY. Le bandeau dit :
"Chlordécone : les acteurs historiques parlent"
Or, chacun sait que c'est le livre de L. BOUTRIN et R. CONFIANT publié en février 2007, "Chronique d'un empoisonnement annoncé" qui a permis de faire éclater l'affaire aux yeux du grand public. Les deux écologistes organisèrent même une conférence de presse dans l'enceinte de l'Assemblée nationale française, toujours en février 2007, devant tous les médias hexagonaux (sans qu'aucun député antillais daigne y assister), ce qui permit, par exemple, au NOUVEL OBSERVATEUR de titrer la semaine d'après : "LES ANTILLES EMPOISONNES".
Revenus au pays, BOUTRIN et CONFIANT organisèrent à l'Atrium une conférence, en présence d'un seul élu (Claude LISE) qui réunit plus de 300 personnes. Puis, prenant dans les semaines qui suivirent leur bâton de pèlerin, ils sillonnèrent les communes (Trinité, Robert, Lorrain, Carbet et.) pour informer la population. Et en septembre 2007, ne se contentant pas d'une simple dénonciation, ils publièrent un deuxième livre intitulé : CHLORDECONE : 12 MESURES POUR SORTIR DE LA CRISE.
Enfin, leur association, POUR UNE ECOLOGIE URBAINE, porta plainte contre l'Etat français, tout comme l'ASSAUPAMAR et un certain nombre d'organisations guadeloupéennes, pour "empoisonnement", plainte qui a été délocalisée à Paris depuis et dont plus personne n'entend parler.
Le bandeau de Martinique 1è est donc malhonnête tout comme est malhonnête le fait que la commission LETCHIMY n'auditionne pas ces deux écologistes alors que lui, il les avait d'abord combattus avant de rester muet sur la question du chlordécone pendant une bonne dizaine d'années...