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COMMENT DETOURNER LA JEUNESSE MARTINIQUAISE DU COMBAT POUR LA SOUVERAINETE NATIONALE

    COMMENT DETOURNER LA JEUNESSE MARTINIQUAISE DU COMBAT POUR LA SOUVERAINETE NATIONALE
   Douze élus indépendantistes catalans viennent d'être condamnés à 104 ans de prison.

 

   Par les tribunaux de l'Espagne, pays qui occupe la Catalogne. Le statut de cette dernière n'a rien à voir avec celui de la Martinique : la Catalogne est une région très largement autonome qui dispose de pouvoirs si élargis que sa collectivité majeure, la Generalitat de Catalunya, a pu organiser un référendum sur l'indépendance le 1er octobre 2017. Référendum gagné mais qui a aussitôt provoqué l'intervention armée de l'Etat espagnol et la fuite en Belgique de Carles PUIGDEMONT, le leader indépendantiste catalan.
   La CTM ne peut pas, n'a pas le pouvoir d'organiser pareil référendum.
  Les drapeaux catalans flottent, depuis la fin du franquisme il y a près d'un demi-siècle, sur tous les bâtiments publics de Catalogne. Mais cela change quoi ? Rien. En Martinique, le drapeau rouge-vert-noir pourrait figurer à côté du bleu-blanc-rouge, lui aussi, au fronton des bâtiments publics, à commencer par celui de la Préfecture, que cela ne changerait strictement rien à notre situation de colonisés. Embrigader donc toute une fraction de la jeunesse martiniquaise pour qu'elle se batte pour le rouge-vert-noir et contre le 4-serpents SANS JAMAIS PRONONCER HAUT ET FORT LE MOT "INDEPENDANCE" est un détournement de mineurs et de jeunes adultes.
   Les embrigader dans une croisade noiriste obscurantiste sans jamais leur dire que pareille idéologie n'existe dans aucun pays indépendant de la Caraïbe revient à faire obstacle à leur prise de conscience nationale et à les amener progressivement à se considérer comme des "Noirs français". Comme "les Noirs américains des Français" plus exactement. On constate d'ailleurs une grande similitude de revendications chez nos noiristes et certains mouvements noirs américains. Si les revendications de ces derniers sont pleinement justifiées, dans notre cas c'est une pure absurdité et cela pour une raison toute simple : les Noirs Américains vivent dans le même pays, sur le même territoire, que les Blancs américains et sont donc obligés de le partager avec eux. Or, la Martinique est à 8.000kms de la France et n'a aucune obligation d'aucune sorte de vivre avec cette dernière. Aucune !  
   Notre seul et unique problème c'est comment faire pour accéder à la souveraineté nationale.
  Ce n'est pas de nous exciter pour tel drapeau ou contre tel autre. Ce n'est pas de diaboliser telle communauté même si ses ancêtres ont commis des crimes odieux dont celle-ci bénéficie aujourd'hui. Ce n'est pas de rechercher ses ancêtres en Afrique ou vouloir convaincre les Martiniquais d'y retourner. Ce n'est pas de concentrer toutes nos énergies sur la réclamation de réparations de l'esclavage car cela n'a de sens que pour nos voisins caribéens indépendants disposant de gouvernements auxquels l'argent desdites réparations pourra être remis. Car à qui pourrait-on, chez nous, remettre ledit argent ? A la CTM ? A la Préfecture ? N'importe quoi !
   Avez-vous remarqué que dans les bruyantes manifestations des noiristes, on n'entend jamais dans leurs diatribes ni ne lit sur leurs banderoles les mots "INDEPENDANCE" ou "SOUVERAINETE NATIONALE" ?   Jamais !...
  Ils sont pour la plupart jeunes et ne réalisent par qu'on les pousse à se battre contre des symboles, juste des symboles, autant dire des moulins à vent. Car enlever le 4-serpents sur l'étiquette d'une bouteille de vin change quoi ? Rien. Ce vin continuera à être importé de France. L'enlever sur l'hôtel de police de Fort-de-France ne change rien au fait qu'il continuera à abriter la police nationale...française. Les quinquagénaires, sexagénaires et septuagénaires qui les encadrent, vieux militants de la cause nationale martiniquaise pourtant, ont perdu le Nord. Là où hier, ils avaient à la bouche les mots "INDEPENDANCE" ou "SOUVERAINETE", aujourd'hui, ils n'ont plus que "NOIR", "AFRIQUE" ou "BEKE DEHORS".
   Ils seront coupables devant l'histoire de détournement de jeunesse avide de changement... 

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