Dans le sud de la Martinique existaient de très nombreuses mares, naturelles ou artificielles qui, jusqu'à la construction du barrage de Manzo à Ducos, dans les années 70 du siècle dernier, permettaient aux petits agriculteurs et éleveurs de "tenir la brise" pendant les sécheresses de terribles carêmes de cette époque. On se souvient que des troupeaux pouvaient crever de soif tandis que les jardins créoles étaient carrément asphyxiés. Et puis, brutalement, à compter des années 90, il s'est mis à pleuvoir sans retenue et le carême a fini par devenir un simple mot du temps-longtemps. Est-ce du à El Nino ? A La Nina ? Au changement climatique ? Toujours est-il que le sud n'a plus jamais été soumis au stress hydrique provoqué par le carême.
A la surface de ces fameuses mares, qui existent encore ici et là, on pouvait admirer de jolies plantes aquatiques appelées :
FRANCAIS : nénuphar // CREOLE : chapo-dlo.
Traduite littéralement, le terme créole signifie "chapeau d'eau" c'est-à-dire "chapeau qui flotte sur l'eau".