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COMMUNIQUE DE LA LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

(Suite au rapport de l’Observatoire International des Prisons)
COMMUNIQUE DE LA LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

Quiconque a commis un délit doit être puni, suivant les lois instaurées par la société. Mais il ne perd pas pour autant sa dignité d’homme.

Les conditions d’incarcération des détenus, en Guadeloupe vont à l’encontre de ces principes.

Suivant deux rapports d’expertise de l’Observatoire International des Prisons (OIP),_communiqué du 23 décembre 2011 concernant le Centre Pénitentiaire de Baie-Mahault et celui du 8 février 2012, concernant la prison de Basse-Terre_ les conditions d’hygiène et de salubrité ne sont pas réunies, les conditions de détention sont déplorables tant du point de vue matériel que psychologique, ce qui peut mettre en danger l’intégrité physique de la population carcérale.

La vétusté de la prison de Basse-Terre a été maintes fois dénoncée. Des mesures ont été prises pour refaire une prison (sur les hauteurs du Palmiste à Gourbeyre) puis abandonnées contre un projet d’agrandissement de l’actuelle prison sur des terrains appartenant au Club de Cygne Noir et au ministère de la justice. Autant de possibilités qui s’avèrent insuffisantes, tant la population carcérale grandit à une vitesse folle, du fait de la montée de la délinquance et du flot de lois répressives instaurées depuis une dizaine d’années.

La prison n’est pas faite pour former des criminels endurcis, surtout chez les primos délinquants, mais pour corriger les dérives et elle doit permettre la réinsertion de ceux qui, un jour, ont dérapé.

Pour cela les conditions d’incarcération doivent aider le détenu à se reconstruire, et non pas à se détruire encore plus, ce qui semble être le cas ici.

Les sections de Pointe-à-Pitre et de Basse-terre de La ligue des droits de l’homme (LDH) dénoncent les conditions inhumaines de détention dans les prisons de Guadeloupe, appellent tous les auxiliaires de justice à amplifier cette dénonciation, demandent aux services publics de respecter le code de procédure pénale, ainsi que la loi de novembre 2009, concernant les conditions de détention.

Elle rappelle la jurisprudence de la CEDH selon laquelle « l’article 3 de la Convention impose à l’Etat de s’assurer que tout prisonnier est détenu dans des conditions qui sont compatibles avec le respect de la dignité, que les modalités de l’exécution de la mesure ne soumettent pas l’intéressé à une détresse ou à une épreuve d’une intensité qui excède le niveau inévitable de souffrance inhérent à la détention » (CEDH, Kudlac/Pologne, 26 octobre 2000).

Basse-Terre 11février 2012

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