J'ai été présent de 9H00 à 15H00. J'ai donc récolté des images et pris certaines notes.
Il y avait aussi Tony DELSHAM et Mike IRASQUE pour ANTILLA. Je leur laisse la primeur de rédiger leur article pour le prochain hebdomadaire.
FRANCE-ANTILLES a publié son article sur le déroulement du congrès au n° 12 584 du vendredi 19 décembre 2008.
Je me contenterai d'ébaucher, de faire un petit résumé sur ce qui a été dit.
C'est en décembre 2003, il y a 5 ans déjà, qu'a eu lieu le vote négatif à l'évolution institutionnelle dans le cadre de l'article 73.
Le rendez-vous du 18-12-2008 a été lancé il n'y pas longtemps, de manière opportune et bien préparé.
1 - Le président Alfred MARIE-JEANNE du Conseil Régional, initiateur de cette importante réunion, ouvre la séance à 9H40.
C'est lui qui s'exprime pour mettre un cadre au congrès :
- De l'évolution institutionnelle, un sujet déterminant pour l'avenir du pays.
- l faut de la réactivité face aux diverses mutations.
- Il faut opter pour un cadre nouveau qu'il nous appartiendra d'ajuster dans beaucoup de domaines dans le cadre de l'article 74 de préférence pour agir sur le curseur et aller plus loin dans beaucoup de domaines.
- Nous devons être donc responsables et nous ouvrir au monde, pour commencer, avec les états de la Caraïbe et continuer avec l'Europe.
- Pour commencer, il nous faut donc une collectivité unique avec une assemblée délibérante unique, car qui veut faire Nation doit penser circonscription unique.
- Soyons donc au rendez-vous de l'histoire.
Il passe ensuite la parole au président du Conseil Général, à côté de lui.
2 - Claude LISE rappelle qu'il s'agit de résoudre nos problèmes à la responsabilité martiniquaise dans l'intérêt aux affaires martiniquaises.
Le handicap institutionnel actuel nous limite dans nos efforts et nous prive de dynamisme pour faire évoluer nos affaires.
Il faut avancer donc à la responsabilité locale ; puis il rejoint AMJ sur beaucoup de points déjà soulevés.
Nous sommes déjà dans l'article 73, dit-il, et nous voulons évoluer dans le 74 ; il y va de notre intérêt, parce qu'il y a une diversité de possibilités dans cet article...
Nous ne devons pas rater ce rendez-vous : "L'heure de nous mêmes a enfin sonné"....
3 - Le président de séance donne les consignes arrêtées en commun quant au temps de parole de chaque élu ou de chaque représentant de groupes.
Les médias pour la retransmission en direct avaient aussi des consignes limitées dans le temps.
J'ai calculé : 5 mn x 80 = 400 mn ou plutôt 6H40mn de temps de parole pour les élus. S'il n'y avait pas ce cadre, on finirait peut-être le lendemain matin ou après-midi, mais excédé par la fatigue et l'inutilité de trop de palabre.
Rodolphe DESIRE dit que le bocal a éclaté et que nous pouvons travailler.
Le député Serge LETCHIMY qui était assis entre deux sièges, les articles 73 et 74, au risque de tomber au cours de sa gymnastique, annonce maintenant sa volonté claire et affirmée de partir sur de nouvelles bases ; puis il fait une proposition qui n'est pas à l'ordre du jour.
On serait aller au débordement si le président de séance n'avait pas stoppé cette ouverture.
A 10H30, des syndicalistes de la santé conduits par Ghislaine JOACHIM-ARNAUD arrive pour faire entendre leurs revendications. Ils se sont exprimés pour être entendus dans toute la Martinique et encore au-delà. Il voudraient que les problèmes à leur niveau soit réglés ici même, non pas en quelques minutes par un ministre de passage. Le président les a rassurés de son soutien à leur revendication, mais qu'il n'avait pas la compétence pour résoudre leur problème. Il a toutefois ajouté que la région a participé massivement à la formation d'infirmiers sur les fonds de la collectivité et qu'il est pour la priorité aux Martiniquais dans nos hôpitaux.
Après ce bon quart d'heure avec les personnes de la santé, le débat du congrès a repris son cours et beaucoup d'élus se sont encore exprimés.
Madeleine de GRANDMAISON se détermine pour l'Assemblée Unique et pour le développement du SMDE et de l'Agenda 21, à administrer par nous-mêmes avec cohésion et solidarité, en ajoutant que l'histoire se fait en continu et qu'il ne faut pas rater l'opportunité de l'occasion offerte d'aller plus loin, mais pas à pas ; qu'il n'y pas de chemin tout fait et qu'il se trace en marchant.
LETCHIMY revient, s'adressant à Claude LISE, lui disant que la Martinique vit un handicap institutionnel, mais qu'il faut faire attention de ne pas tomber dans un autre.
AMJ : Est-on d'accord pour l'autonomie avant d'aller voir et d'en parler à BALLADUR ?
Et il affirme l'opportunité et l'urgence de passer au 74 de la Constitution, avec les acquis qui y sont intégrés.
A Catherine CONCONNE, AMJ dit : "Alors que j'avance pour te rejoindre et te ramener, tu recules et tu accélères en marche-arrière."
Finalement, on se rend compte que le 74, trouve de plus en plus adhésions...
R. DESIRE dit qu'il est pour une large autonomie comme celle des Canaries par rapport à l'Espagne.... Ces îles, qui en 1984 étaient très en retard, sont actuellement passées devant nous.
Finalement, les choses se sont bien passées et après plusieurs manoeuvres spectaculaires, voire acrobatiques de certains, mais bien contrôlées et bien arbitrées, les votes ont entrouvert la porte donnant accès l'assemblée unique et à l'autonomie, laissant quelques malheureux à la traîne...
Vers 20H00, la séance s'est levée.
Les deux présidents et les élus qui ont soutenu les bases et la perspective à l'évolution institutionnelle sont très satisfaits du vote positif. On aurait pu faire mieux...
Il s'agit bien d'un projet et il faudra encore se réunir dès le 1er trimestre en 2009 pour affiner les propositions locales, les présenter à l'Etat qui, s'il en tient vraiment compte, devra les proposer au peuple pour l'entériner ou l'infirmer par une sorte de référendum. La majorité du peuple qui a déjà compris que le moratoire, puis que le vote négatif de décembre 2003 nous ont été fatal, ne voudra plus admettre ces mêmes erreurs.
Nous sommes au soir du 19 décembre 2008, la Guyane vient de terminer sa réunion en congrès et au final les élus de ce pays se sont montrés plus right que nous, plus verticaux et plus déterminés. Il n'y pas eu de manchots à traîner les pas. Ils ont voté à l'unanimité pour le projet de l'assemblée unique et pour l'autonomie dans le 74.
Mike IRASQUE et Tony DELSHAM vont encore fournir plus de détails sur ce qui s'est passé.
Quoiqu'il en soit les médias ont été au rendez-vous et ont largement accompagné et retransmis en direct le déroulement du congrès.
Pa ni chat nan sak la. Qui dira encore qu'il n'y comprend rien ?
Nous restons sur terre, il n'y a pas de quoi sauter dans le vide et dans l'inconnu.
Le futur en lui-même est une voie de l'aventure. On fait des projets et on avance avec les moyens qu'on se donne.
Le bilan se fait au présent, souhaitons qu'il soit positif.
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Texte et photos de Léandre LITAMPHA}} - Cliquez pour agrandir.
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