Au sommaire de ce numéro :
- l'interview d'un dirigeant étatsunien montrant que la situation de rejet de la politique des démocrates au pouvoir conduit à la présentation de candidats ouvriers et noirs indépendants des deux partis jumeaux du capitalisme.
- un article du Mexique sur les séquestrations et assassinats d'étudiants pauvres mexicains et les réactions à cette barbarie.
- le compte rendu de la réunion d'une délégation au ministère des Outre mer contre la répression syndicale en Guadeloupe.
Communiqué du Comité international contre la répression (Cicr) Compte rendu d’une délégation au ministère des Outre-Mer
concernant la répression antisyndicale en Guadeloupe
Une délégation du Cicr a été reçue, à sa demande, par trois conseillers, Mme Sophie Onado, MM. Marc-Pierre Mancel et Olivier Nicolas, membres du cabinet de Mme George Pau-Langevin, ministre des Outre-Mer, le 13 octobre 2014, durant une heure. Cette délégation était constituée, pour le Cicr, de M. Jean-Jacques Marie, historien, de M. Gérard Bauvert, journaliste, du Dr François Paraire, médecin honoraire des hôpitaux, de maître Hélène Rubinstein-Carrera, avocate honoraire au barreau de Paris, et de syndicalistes, M. Jacques Girod, secrétaire général adjoint de l’union départementale de Paris CGT-Force ouvrière, et M. Samy Hayon, de la CGT.L’objet de cette délégation a été rappelé par les différents participants : l’arrêt de la répression antisyndicale en Guadeloupe ; l’arrêt des procès qui ne cessent de se multiplier contre les syndicalistes guadeloupéens et des entraves à leurs droits syndicaux ; l’exigence de la relaxe de Charly Lendo, ex-secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), convoquédevant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre le 20 janvier 2015.Cela alors que la situation sociale en Guadeloupe est extrêmement dégradée, les accords Bino (1) ne sont quasiment pas appliqués, le patronat refuse systématiquement l’ouverture des négociations.
Les conseillers de la ministre, après avoir rappelé leur champ de compétence, au regard des problèmes abordés par la délégation, qui selon eux relevaient de la ministre de la Justice, ont insisté sur l’importance « de la déclinaison territoriale du pacte de responsabilité et de sa mise en œuvre ».La délégation a réaffirmé que quelle que soit l’appréciation que chacun peut porter sur la politique gouvernementale, pour le Cicr et les militants syndicalistes présents, « aucune diminution des tensions en Guadeloupe n’est susceptible de se produire tant que la répression systématique à l’encontre des syndicalistes perdure. »Les conseillers, pour leur part, ayant enregistré les exigences formulées par la délégation, se sont engagés à ce que leur ministère écrive de manière circonstanciée au ministère de la Justice. Pour sa part, la délégation a réaffirmé qu’elle poursuivra sa campagne en France et à l’échelle internationale contre la répression antisyndicale, et particulièrement pour exiger la relaxe de Charly Lendo. La délégation du Cicr et de syndicalistes