A quelques jours du 15e anniversaire de la disparition du journaliste BText_Rechercher1 journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, on s’interroge de savoir où en est l’enquête.
Le 16 avril 2004 alors qu’il enquêtait sur des malversations financières présumées dans la filière cacao, le franco-canadien qui avait rendez-vous avec le beau-frère de Simone Gbagbo, Michel Légré, sur le parking d’un supermarché d’Abidjan, n’est jamais réapparu à ce jour.
Pour ses proches et l’opposition d’alors, Guy André Kieffer BText_Rechercher1 André Kieffer avait été assassiné par des proches du pouvoir pour que ne soit révélée l’affaire sur le scandale qui éclaboussait la filière café-cacao.
Huit ans après, aucune suite n’est donnée à l’enquête diligentée et ce n’est pas Reporters sans frontières (RSF) qui dirait le contraire.
A trois jours des 15 ans de la disparation de Guy André Kieffer, cette organisation de défense des droits des journalistes soutient qu’après des années d’enquêtes, les questions sans réponses restent nombreuses.
« Qui est à l’origine de sa disparition? Quel en était le véritable mobile? Que s’est-il passé après l’enlèvement du journaliste? Où a-t-il été transporté? Nous n’avons en réalité qu’une certitude. Guy-André Kieffer a été enlevé. Quant aux protagonistes de ce plan pour réduire au silence ce journaliste, ils n’ont jamais été véritablement inquiétés dans cette affaire », regrette Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.
Lors d’une mission effectuée par RSF BText_Rechercher1 RSF en 2014 à Abidjan, le président Alassane Ouattara s’était engagé à tout mettre en œuvre « pour que la lumière soit faite sur cette affaire et que l’on sache ce qui s’est passé ». Il avait d’ailleurs demandé au ministère de la Justice et au procureur de la République d’être informé précisément sur le dossier en cours. Cette même année, la présidence française avait indiqué à RSF BText_Rechercher1 RSF que l’élucidation de ce cas demeurait une « priorité pour la France ».
« Quinze ans après les faits, et malgré les promesses répétées des autorités ivoiriennes et françaises, aucune avancée notable n’a été enregistrée ces dernières années, déplore Assane Diagne, directeur du bureau Afrique de l’ouest de RSF. Il est urgent que les langues se délient et que les autorités des deux pays joignent les actes à la parole. Il serait inacceptable que ce dossier soit classé par la justice des deux pays alors que tous les témoins n’ont pas été interrogés et que les responsables n’ont pas été arrêtés. »
Qui a tué Kieffer ? La question demeure toujours sans réponse...
Donatien Kautcha, Abidjan