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Covid-19.Malgré le “remède miracle” du président malgache, le ministre de la Santé alerte sur l’épidémie

 Covid-19.Malgré le “remède miracle” du président malgache, le ministre de la Santé alerte sur l’épidémie

Dans une lettre qui a fuité sur les réseaux sociaux, le ministre de la Santé de Madagascar s’est alarmé de la flambée de l’épidémie sur la grande île et du manque de matériel. Une inquiétude qui n’est pas du tout du goût de l’exécutif, qui ne cesse de vanter les bienfaits de son remède miracle contre le Covid-19 : le Covid Organics.

Des flambées épidémiques importantes”, “des milliers de gens infectés”, “des hôpitaux débordés”, c’est “une situation plus que préoccupante que décrit le ministre de la Santé malgache, Ahmad Ahmad face à l’évolution de l’épidémie de Covid-19 sur la Grande île, souligne le site Madagascar-Tribune. Ce tableau inquiétant, il le décrit dans une lettre datée du 20 juillet et adressée aux “agences et institutions partenaires”, auquel est jointe une liste de matériel dont a besoin en urgence le pays : un million de masques, 337 respirateurs…

Une missive qui pourrait bien coûter son poste au ministre. Si celui-ci assure qu’elle devait rester confidentielle, elle a fuité sur les réseaux sociaux, faisant grand bruit… et déclenchant la colère de l’exécutif.

Le porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy s’est dit “consterné à la découverte de cette lettre”, explique Madagascar-Tribune, qui a déclaré :

Il s’agit d’une initiative personnelle prise par le ministre de la Santé sans concertation. La lettre reflète l’état de débordement dans lequel se trouvent le ministre et son entourage.

Une potion pas magique ?

L’enjeu est de taille pour le président du pays. Voilà des semaines qu’Andry Rajoelina vante les bienfaits de son “remède miracle”, le Covid Organics.

Cette solution à base d’artemisia – une plante dont Madagascar est l’un des principaux producteurs mondiaux – serait un remède efficace au Covid-19, assure-t-il. Des dizaines de milliers de flacons ont été distribuées à la population, les écoliers ont été encouragés à en boire tous les jours et plusieurs pays africains en ont acheté au pays, malgré les doutes émis par l’Organisation mondiale de la santé. Celle-ci souligne notamment le manque de tests préalables à sa mise sur le marché.

L’efficacité du Covid Organics ? Une “fable” que regrette Madagascar-Tribune dans un éditorial :

La promotion tapageuse [de ce breuvage] a fait baisser la garde et entretenu l’illusion d’un pays bien protégé, alors que l’épidémie en était encore au début. Sur les médias sociaux, des personnes témoignent en avoir bu et être en bonne santé, mais il y existe également des témoignages de Malgaches quand même tombés malades après en avoir pris.”

Le titre aurait aimé “plus de rigueur scientifique et moins de précipitation folklorique”. Mais Andry Rajoelina, lui, n’a jamais renié sa potion. Mi-juillet, malgré la forte hausse du nombre de cas de malades sur la grande île – 3 800 malades et 70 décès du Covid-19 ont été recensés au 24 juillet -, il soulignait encore les bienfaits de sa tisane miracle.

Commentaires

Jean-Philippe S... | 12/08/2021 - 08:58 :
Cet article rappelle les articles passés, essentiellement moqueurs, qui visaient à décrédibiliser le covid organic. Pour savoir quoi en penser, il faut savoir que le covid organic aurait été homologué suivant le protocole de l'OMS pour les remèdes traditionnels. Puisqu'il y a un protocole pour les médicaments, et un protocole pour les remèdes traditionnels. C'est le Président malgache qui l'a expliqué dans une interview accordée à France 24. Et la téléconférence entre le Président malgache et le président de l'OMS est là pour en attester. Cette téléconférence est disponible sur la plateforme vidéo du groupe Google Cet article nous parle d'une lettre du ministre de la santé qui s'inquiète de la nouvelle flambée de l'épidémie de covid 19, ce qui est parfaitement normal, puisque c'est son rôle. Lors de la dernière épidémie, sur une population de presque de 27 millions d'habitants, il y aurait eu à peu près 19 000 cas, et sur ces 19 000 cas, 325 décès. D'après le net, l'épidémie actuelle représenterait 42 791 cas pour 949 décès. Déjà, s'il y a plus du double de cas que la première épidémie, cela a du sens que le ministre de la santé s'inquiète. Mais en même temps, dans l'article, on parle de 3800 cas, probablement traité au covid organic, pour 70 décès. Ces 70 décès représentent 1,84% de pertes sur les 3800 cas. Ce sont des chiffres particulièrement excellents, et je le dis avec tout le respect que j'ai pour les défunts. Les chiffres supposés actuels, 42 791 cas et 949 décès à ce jour, sont du même ordre. Les décès représentent 2,2% du nombre de cas. Les chiffres restent dans les mêmes proportions que le passé, puisque 325 décès sur plus de 19 000 cas représentent 1,7% de pertes de patients. A titre de comparaison, à ce jour, les Etats-Unis auraient 36 300 000 de cas pour 619 000 décès, soit 1,7% de pertes. Grâce à ce que certains appellent avec mépris sa "tisane", Madagascar fait aussi bien que le pays le plus riche du monde, en termes de rapport entre les décès de patients et le nombre total de cas de covid. Elle fait aussi bien que la France, qui a, à ce jour, 6 370 000 cas et 112 000 décès, soit 1,7% de pertes. QUI DIT MIEUX? Cet article met en lumière les inquiétudes toutes naturelles du ministre de la santé malgache, qui peut craindre que les capacité hospitalières ne soient dépassées par la situation, et on le comprend. Mais quand on analyse correctement les chiffres,en aucune manière l'efficacité du covid organic n'est remis en question, bien au contraire. Peut-être que si les pays occidentaux comme la France avaient soigné leurs populations avec le covid organic, ils auraient eu de bien meilleurs résultats. En attendant, les gens, en particulier les martiniquais, devraient plutôt s'inquiéter des chiffres de pharmacovigilance européenne concernant les quatre vaccins utilisés contre le covid, disponibles sur Eudravigilance, qui est l'entité de l'Agence Européenne du Médicament déclarant au moins une partie des effets indésirables des médicaments et vaccins utilisés. Si les gens tapent "eudravigilance" sur un bon moteur de recherche, ils auront le lien de "adrreports.eu". Ils cliquent dessus, et ils cliquent sur le mot "lien", qui est dans le message relatif au covid, au milieu de la page. Ils auront un répertoire alphabétique. Pour trouver les vaccins, il suffit de cliquer sur "C", et descendre dedans jusqu'à "covid". C'est le mot par lequel le nom de tous les vaccins contre le covid commence. Quand vous prenez un vaccin, cliquer sur "Number of individual cases by reaction groups", c'est-à-dire "nombre de cas individuels par groupe de réactions (au vaccin)". Ils auront sur la seconde rangée différents onglets, dont un qui s'intitule " by Seriousness", c'est-à-dire "par gravité" en anglais. C'est le recensement des cas graves-pas graves pour un vaccin donné, par type de pathologie concerné (troubles cardiaques, troubles vasculaires; etc...). Que chacun fasse simplement cela, et il saura quoi penser des vaccins, le tout avec des informations fournies par l'Agence Européenne du Médicament à travers son site dédié à cet effet. Même quand les cas graves ne sont pas dominants, ils restent très significatifs, presque un tiers. A chacun d'aller voir.... Quand on voit ces données officielles, on comprend toute l'importance du combat actuel des syndicats hospitaliers pour la mise en place d'une médecine préventive de ville pour que les médecins puissent prescrire librement dès les premiers symptômes de covid.

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