Né le 15 avril 1936 à Fort-de-France en Martinique, Daniel Blérard prend le nom de plume Boukman en hommage au célèbre prêtre de vaudou haï-tien qui organisa la cérémonie de Bois Caïman sur la plantation Normand de Mézy à Saint Domingue, une cérémonie marquant le début de l’insurrection des esclaves de St. Domingue qui aboutirait à l’indépendance d’Haïti. Boukman déserte les rangs de l’armée française en 1961, refusant de cautionner la répres-sion algérienne. Il restera en Algérie où il travaillera comme enseignant pendant plusieurs années après l’indépendance et ne retournera en France qu’en 1981, après avoir bénéfi cié d’une amnistie en 1975. Ses premiers écrits, publiés chez P. J. Oswald entre 1967 et 1971, comprennent trois œuvres dramatiques: Chants pour hâter le temps de la mort des Orphée, (1967); Les Négriers et Ventres pleins, ventres creux (1971).