Ces temps-ci, il est question de se vanter de la production de banane BIO d’exportation, dite française et européenne, dans les normes européennes.
Elle est en réalité produite en Guadeloupe et en Martinique, tirée des bananeraies de ces îles caribéennes. Elle est concurrencée par les bananes produites sur le continent latino-américain.
Banane BIO signifie : « produite sans pesticide, autres produits phytosanitaires et engrais chimique ; mais avec des moyens naturels. »
Les écologistes de ces îles ne cessent de contester l’utilisation des produits chimiques importés, longtemps utilisés dans les champs et destructrices, disons plutôt nuisibles à tous les niveaux. La plupart des bananeraies se trouve sur la bande atlantique, c’est-à-dire au vent du pays et donc des habitations et des populations déjà gravement malades suite aux opérations de traitement.
Nous sommes le 8 mars 2017, au VAUCLIN, dans une plantation prise comme échantillon, voici le résultat (voir photo du jour). L’épandage aérien continue. On pique les bananiers avec un poison et il s’ensuit assurément le dépérissement des plantes ; au bout d’une semaine elles sont terrassées, mortes. Puis la terre est ensuite labourée avec ces morts enterrés sur place. On replante et on attend de faire une super récolte quelques mois après. Toutes les bananes arrivent à maturité ensemble, on coupe et on conditionne les fruits pour les exporter. Pour illustrer cette information, voici les photos du jour au niveau du champ. Une famille qui habite le lotissement en face exprime sa tristesse : « C’est malheureux et dégueulasse… Hélas ! »
Photo Google, le repère concerné de l’habitation Sygy, non loin d’un important lotissement à l’ouest du bourg, juste après le rond point et en direction de St-Esprit.
C’est comme cela, ici et en Guadeloupe. Et bla-bla-bla, vous obtenez de la banane bio à consommer sans crainte.
De L. Litampha, membre de l’ASSAUPAMAR.
Martinique, le 8 mars 2017
Léis
N.B. :
- Le N° 972* correspond à la colonie Martinique dans la Caraïbe de l’Est.
- Pour rappel, le Parlement européen à Bruxelles et la France sont informés depuis longtemps du problème.
- Il faut ajouter que partout où il y a des productions massives de produits alimentaires, c’est le même problème à résoudre. Nous en importons et recevons beaucoup traité de la sorte.