Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

Déclaration commune des 2 Présidentes Comité Justice Egalité

Déclaration commune des 2 Présidentes Comité Justice Egalité

Comite de soutien de Corinne MENCE CASTER dans son combat pour sauver l’Université des Antilles

La situation de l’université est préoccupante, parce que dans un contexte micro-insulaire, marqué par un taux de chômage endémique et des jeunes en grande fragilité sociale, l’université est un outil de développement incontournable.

Il est donc tout à fait normal que la société civile s’empare de ce dossier et se sente particulièrement impliquée sur un dossier qui touche à l’avenir des jeunes, à l’innovation, à la recherche, à l’insertion professionnelle.

En ce sens, dans l’imaginaire social, l’université est un carrefour entre l’adolescence et la vie d’adulte, où le jeune se construit et acquiert ses repères en matière de :

-savoir

-savoir être

-savoir-faire

Lorsque dans une université, comme c’est le cas à l’UA, pôle Martinique, 60 % des étudiants sont boursiers, issus de familles en difficulté et donc constituent des cibles potentielles pour les « dealers » ou autres prédateurs sociaux, il est encore primordial que l’université et ses enseignants fassent preuve d’exemplarité.

Il s’agit bien d’une université publique, qui répond aux règles de la comptabilité publique, de la gestion des fonds publics, de la déontologie et de l’éthique des fonctionnaires, fonctionnaires, qui plus est, sont des éducateurs et qui, en tant que, professeurs des universités,  occupent le plus haut grade dans la hiérarchie des enseignants.

Comment donc accepter que des professeurs d’université, dont un de classe exceptionnelle,  abreuvent d’injures et de menaces la présidente d’une institution publique qui se comporte en fonctionnaire responsable, en chef d’établissement qui a le souci de la bonne gestion des deniers publics, placés sous sa responsabilité ?

La matérialité de la centaine de mails injurieux, menaçants et diffamatoires reçus par la présidente de l’université entre novembre 2013 et juin 2015 n’ pas été contestée par les auteurs qui s’en sont même vantés.

Dans le PV de la commission de jugement de la section disciplinaire de Toulouse I qui a circulé dans les médias,   il est écrit noir sur blanc que :

«  Monsieur Fred Célimène et Monsieur Logossah ont tenu des propos particulièrement inappropriés envers la présidente de l’université et son équipe ; que ces propos ont été soulignés dans le rapport IGAENR du 13 mai 2014, […] ce qui constitue un manquement à la déontologie professionnelle et au bon fonctionnement de l’université… ».

Dans ces mails, on retrouve des termes tels que :  « violence des coups à donner » à la présidente et à son équipe ; « la présidente est une délinquante qui veut transformer l’université en une zone de talibans » ; « la présidente a des pratiques génocidaires », « c’est une macoute », « elle s’est ouvert les portes de l’enfer : elle devra boire le calice jusqu’à la lie ».

Ce qui suscite un fort sentiment d’indignation, c’est que juste après, au lendemain même de la décision de Toulouse I, Fred Célimène et Kinvi Logossah ont immédiatement recommencé, traitant la gouvernance de « gouvernance folle », disant qu’il faut « se débarrasser des scories et des perturbateurs », que la présidente a « saccagé l’université », qu’il faut qu’il reconstruise sur  « les cendres qu’elle a laissées ».

Comment des parents, des citoyens, des jeunes déjà fragilisés, des enseignants, des personnels, pourraient-ils accepter une telle situation dans un Etat de droit ?

Il est trop facile de dire qu’il faut laisser la justice faire son travail et de s’en laver les mains.

Non, ce n’est pas acceptable : c’est la présidente qui permet à la justice de faire son travail, car les documents sont bien à l’université et c’est l’université qui est dans la tourmente financière, et donc la présidente est la principale interlocutrice de la justice, avec ses collaborateurs directs.

Donc persécuter, dénigrer, menacer, injurier la présidente, c’est faire en sorte précisément que  la justice ne puisse pas faire son travail.

Sans contrevenir à la présomption d’innocence, sans se substituer à la justice, il paraît urgent d’exiger que les deux professeurs puissent être éloignés de l’université, parce qu’à travers les propos et le comportement manifestés sur les médias les 17 et 18 juin 2015, il apparaît clairement qu’ils continueront à être menaçants et à tout faire pour que la justice ne puisse pas faire son travail, en déstabilisant la gouvernance pour que celle-ci ne puisse pas travailler avec la justice, en déstabilisant l’établissement parce qu’ils ont déjà promis de « reconstruire l’université » (faut-il entendre par là réduire à néant le travail d’assainissement entrepris par CMC ?) et en donnant une image dégradée de l’université.

Le PV de la commission de jugement reconnaît en effet que :

« Fred célimène a bien eu une participation active aux défaillances de l’organisation et du fonctionnement de l’université, étant lui-même élu des conseils centraux ».

Il existe des mesures conservatoires d’éloignement  qui peuvent être appliquées, lorsque des fonctionnaires sont sous le coup de procédures disciplinaires et judiciaires en cours et qu’ils sont susceptibles de mettre du désordre, de faire disparaître des pièces, etc. ,

Nous voulons que nos enfants soient protégés, nous voulons que la femme qui dirige l’institution soit enfin respectée par les autorités publiques, nous voulons que les documents qui doivent servir la justice soient en sécurité et nous voulons surtout que l’Université des Antilles qui vient de prendre son envol, avec le vote récent de la loi, démarre sur des bases saines, ait une bonne gestion des fonds publics et soit un lieu sacralisé de déontologie et d’éthique. 

Nous vous demandons, Monsieur le Maire, d’inscrire la question de l’Université à l’ordre du jour de votre prochain conseil municipal et de prendre une motion solennelle qui affirme votre attachement et votre vigilance au respect de la déontologie et de l’éthique sur le campus de votre Ville Universitaire et à la bonne et saine gestion des fonds publics destinés à la formation, l’innovation, la recherche et l’insertion professionnelle de notre jeunesse.

 

Térèz LEOTIN

Présidente Comité Justice Egalité

Suzy SOREL

Comite de soutien de Corinne MENCE CASTER dans son combat pour sauver l’Université des Antilles

Commentaires

GIRIER-DUFOURNI... | 05/07/2015 - 14:47 :
C'est la moindre des choses si, l'on veut que cette UA reparte sur de bons rails.... Et si l'on veut que notre Martinique et la Guadeloupe, en dépit de leurs grands leaders, ne souffrent, d'aucuns complexes, et sont désireux de travailler ensemble pour faire prospérer notre Grande Belle Région et dans l'Unité....

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.