Autrement dit les pauvres types des ghettos, les porteurs de "guns" et les trafiquants et fumeurs de "crack" auraient un comportement nuisible ("bad boy") qu'il conviendrait d'analyser avant de chercher les voies et moyens d'éradiquer ledit comportement. Non mais on croit rêver ! Les "bad boys" en col blanc, les corrompus, les mafieux qui pullulent dans la société martiniquais et la polluent, ne sont pas, eux, interpellés ni mis en cause ! 
   Sans même parler des politiques, puisque, comme on dit, l'exemple vient d'en-haut, qui au cours des 5 dernières années, celles de la mandature de Serge LETCHIMY à la tête de l'ex-Conseil régional, ont multiplié les propos, les gestes et les actes dignes des pires "bad boys". Car quand on lance en pleine séance plénière à un élu de l'opposition "Sé lè ou lé, la ou lé ! " (C'est quand tu veux, là où tu veux !) comme si l'enceinte régionale était une ronde de "ladja" ou une arène de combat de coqs, qu'est-ce donc sinon un comportement de "bad boy" ? Quand on injurie l'opposition ("chien abiyé an moun", dos d'âne, conard, prof au rabais, crétin sonore, boule de merde enveloppée dans du papier-cadeau etc.), quand on détourne une photo officielle de l'Elysée pour mettre une tête de chien à une personne présidant une institution publique, quand on demande à une élue de l'opposition de venir "sucer son étui pénien", quand on appelle à "karchériser cette vermine" en parlant d'une femme dirigeante dont on n'apprécie pas le positionnement etc...etc...quand des élus ont un tel comportement, qu'est-ce d'autre qu'un comportement pire que celui des "bad boys" des ghettos urbains qui, eux au moins, ont l'excuse d'être des déclassés sociaux ? 
   Mais le pire des comportements "bad boys" a été, s'agissant de la majorité de l'ex-Conseil régional, de soutenir mordicus une association mafieuse, le CEREGMIA, qui a pillé les caisses de notre université à hauteur de 10 millions d'euros, voire plus (puisque le SRPJ et l'OLAF continuent leurs investigations et découvrent de nouvelles malversations). Ce soutien témoigne, en effet, d'un mépris total envers nos 4.500 étudiants du campus de Schoelcher à qui une telle somme cause un préjudice en termes d'amélioration des conditions de travail, d'achat de matériel performant, de déplacements dans des universités étrangères etc...

   Cerise sur le gâteau, pourrait-on dire : quand on voit un ex-membre du service "Communication" de l'ex-Région se répandre sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour se vanter d'être "membre d'une milice chargée de cibler la majorité de la CTM" et qu'aucun dirigeant du PPM n'y trouve rien à redire, comment qualifier le comportement de ce petit jeune homme au cerveau mou, sinon de comportement de "bad boy" ?

   Si donc il fallait décerner un prix de l'humour politique, nul doute que la municipalité de Fort-de-France l'aurait gagné haut la main...