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DEUX IMAGES, UN HOMME, ZERO DIGNITE

Par Tarek Hafid http://www.impact24.info/
DEUX IMAGES, UN HOMME, ZERO DIGNITE

Le Premier ministre français a publié sur Twitter son trophée du jour : une photo de sa rencontre avec le président algérien. Les yeux pétillants, le sourire au coin, Manuel Valls pose aux côtés d’un pauvre homme au regard hagard, la bouche ouverte. L’image choque. Provoque la colère.

Quelques heures plus tôt, le Premier ministre algérien réagissait à une question sur le refus d’Alger de délivrer un visa à un journaliste du quotidien Le Monde. « La décision a été prise tout simplement parce que ce journal respecté et respectable, s’est permis de porter atteinte à l’honneur et au prestige de l’une des plus importantes institutions du pays, gratuitement, puisque l’information était fausse et non-fondée », explique Abdelmalek Sellal.

 

Pour lui, Abdelaziz Bouteflika est « une importante institution » dont « le prestige » a été égratigné par un média. Abdelaziz Bouteflika n’existe plus en tant « qu’homme », il n’a plus droit à cette valeur qu’est « la dignité ». Sellal ne s’offusque que de la photo du président de la République dans le dossier sur les Panama Papers publié par Le Monde. L’image d’un Bouteflika grabataire twittée par Valls ne le dérange pas.

 

Donc Sellal ne comprendra pas la colère des Algériens, touchés une énième fois dans ce qu’ils ont de plus chers : leur dignité et leur honneur. Des valeurs que les dirigeants actuels ont perdues durant leur quête du pouvoir absolu.

 

C’est l’absence d’honneur et de dignité qui a conduit un clan à modifier la Constitution en 2008, à imposer la candidature d’un homme gravement malade en 2014 et à créer- jusqu’à aujourd’hui- l’illusion qu’il gouverne.

 

Manuel Valls a quitté Alger avec de juteux contrats. Il retourne à Paris avec cette photo le montrant avec un président algérien terrassé par la maladie. Abdelmalek Sellal se rendort avec le sentiment du devoir accompli, persuadé de sa victoire dans l’affaire du visa du journaliste du Monde. Il ne se rendra même pas compte que l’Algérie est la risée du monde.

 

T.H.

Post-scriptum: 
Manuel Valls aux côtés d'Abdelaziz Bouteflika. Photo: D.R.

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