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DIANA RAMASSAMY : « MISS SARI » 2007

DIANA RAMASSAMY : « MISS SARI » 2007

Vendredi 13 juillet, à l’hôtel Anchorage, à Saint-François (Guadeloupe), s’est déroulée la 4è édition de l’élection de « Miss Sari », édition à laquelle ont participé pour la première fois deux candidates de la Martinique et deux de Trinidad. Ce concours d’élégance indienne n’est toutefois pas réservé aux seuls jeunes filles d’ascendance indienne, mais à tous celles qui, quelle que soit leur appartenance ethnique, savent porter le sari. C’est pourquoi, parmi les quinze participantes, il y avait, outre des Indiennes, des chabines, des mulâtresses et des négresses.

Pendant pas moins de 6h, le nombreux public a eut droit à des démonstrations de danses, au son lancinant de la musique du célèbre film « Devdas », chaque candidate rivalisant de grâce et de virtuosité. Il est bon de les citer toutes car le jury, présidé par le professeur de médecine Eustase Janky, a dû avoir grand mal à les départager. Du moins les 14 restantes car dès son premier passage, la candidate Diana Ramassamy, déclenchait une vibrante ovation. Citons donc : Amandine Dolhen, Geneviève Andrésy, Indira Bipat, Jennifer Magné, Kelly Dolhen, Kisly Sheikboudou, Mélissa Choun, Sarah Chouro, Sylvia Mounigadou et Thélumée Guyon.

On a pu admirer la diversité du costume indien dans la mesure où certaines candidates ont présenté des saris en usage dans le nord de l’Inde qui correspondent peu à l’image qu’on se fait traditionnellement de ce vêtement. L’animateur de la soirée a même dû préciser dans un cas qu’il ne s’agissait pas « d’un tissu africain » ! Bref, tout un chatoiement de couleurs—rouge vif, rose carmin, jaune safran, bleu émeraude etc.—qui était un pur ravissement pour l’œil et permit au public de supporter la médiocre ventilation des lieux.

Entre deux passages, des écoles de danse indienne de la Guadeloupe et de la Martinique ont présenté des échantillons de leur savoir-faire, là encore pas seulement avec des danseuses d’ascendance indienne. On a ainsi pu mesurer à quel point la philosophie des organisateurs de « Miss Sari », et notamment d’Eric Rayapin, était mise en pratique à savoir l’ouverture de la culture indienne sur l’ensemble du cops social guadeloupéen dans un esprit de respect de « la diversité culturelle ».

Finalement, les quinze candidates ont été soumises à un « exercice d’élocution », comme le dit l’animateur de la soirée, curieuse expression qui renvoyait en fait à deux questions : qui était la candidate et pourquoi elle s’était présentée au concours d’une part ; une question sur la culture indo-guadeloupéenne ou sur l’Inde de l’autre. On peut regretter le côté téléguidé des questions et les réponses automatiques des différentes candidates, comme si elles répétaient effectivement un exercice préalablement pratiqué. Sauf justement Diana Ramassamy, jeune étudiante en Droit à Fouillole, âgée de 21 ans, originaire de la commune du Moule, qui frappa le public par son aisance et sa conviction. La jeune beauté, métisse indienne (sa mère étant noire), veut devenir plus tard juge des enfants. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

A noter le mini-couac provoqué par une candidate, d’ascendance noire, qui déclara :

{« J’ai décidé de participer à ce concours pour montrer que ce ne sont pas seulement les Indiennes qui peuvent porter le sari, mais aussi…les Antillaises. »}

Il faut interpréter ceci non pas comme une grossièreté, ni même comme une contestation de l’antillanité des Indiens de Guadeloupe, mais plus comme un embarras à prononcer le mot… « noires ». En fait, après « mais aussi… », la candidate a hésité trente secondes, comme incapable donc de se définir elle-même, avant de lâcher « Antillaises ». Il est à noter le fair-play du public, majoritairement indien, puisque cette déclaration biscornue n’a déclenché aucun « hou-hou ! » dans la salle.

Dès le départ, le président du jury avait annoncé que toutes les candidates seraient récompensées et qu’un prix « Miss Sari Caraïbe » serait également décerné ce soir-là. Ce qui fut effectivement le cas puisqu’il est revenu à l’une des deux candidates trinidadiennes.

Une très belle manifestation donc que l’on espère définitivement ancrée dans le paysage culturel du mois de juillet en Guadeloupe, comme l’est le Festival du Gwo-Ka, à Saint-Anne.

{ {{Carine Gendrey}} }

{{Photo ©JS. Sahaï :}}

{{Cliquer sur la photo pour agrandir.}}

- Une brillante candidate martiniquaise en sari or et bleu.

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