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DIRES DU MONDE : La Catalogne, en décalage voulu

Khal Torabully
DIRES DU MONDE : La Catalogne, en décalage voulu

On a assisté à une déferlante d’événements ces derniers jours en Catalogne. Et pour cause : la Catalogne proclamée indépendante, l'émoi des (anti) indépendantistes, la réplique « soft » de mise en tutelle de la région par Rajoy, la condamnation des USA, de l’UE, la destitution du gouvernement catalan, la résistance de ce dernier en « exil », la rupture avec l’état espagnol et supposée avec l’UE...

Bref, une cavalcade historique finissant en bras de fer.

J’étais dans la capitale catalane le vendredi 13 pour une longue escale avant l’Andalousie. J’étais résolu à sentir le pouls de la ruche catalane, qui, après les réactions musclées du gouvernement central le jour du référendum du 1er octobre, se cabrait comme un taureau dans l’arène, afin de bousculer l’Histoire…

Depuis l’aéroport, j’étais très rapidement à la place de Catalogne, le point central de Barcelone. C’était, ironiquement, durant le long week-end coïncidant avec le Jour de l’Espagne, journée d’unité nationale. A première vue, les touristes sont nombreux, encore plus qu’en mes précédents séjours. Les flots humains sont, de plus, gonflés d’espagnols venus passer un week-end ensoleillé (la température dépasse les 30 degrés) dans cette ville attirante. Partout, les gens profitent du soleil, à la terrasse comme dans les rues et avenues. Les selfies et photos sont de mise devant les édifices et statues. Une journée, en somme, de tourisme faisant le bonheur des commerçants ravis. Rien qui puisse sauter aux yeux du voyageur en quête de repos, de mer, de soleil ou de plus à Barcelone.

Cela me semble si irréel. L’enjeu est de taille. Tout peut arriver dans les prochains jours. Il fallait donc voir derrière la foule dense de ce week-end exceptionnel où l’on a remisé les revendications aux joies des plages et verres tintant autour des tapas. Déjà, à bord du car me menant au centre-ville, j'avais scruté les signes trahissant les marquages des territoires des pro et anti indépendantistes. Dans le fond, il s’agit plus qu’une affaire de territoire, mais le conflit s’exprime politiquement, dans la perception du grand public, en termes de territoire indépendant, autonome ou mis sous tutelle madrilène, en termes de rupture ou dislocation de l’unité et de l’intégrité du territoire national espagnol voire européen. Ce qui déroute un peu, c’est le calme… En dehors des violences des dernières élections-référendum, les catalans, bien que choqués, ont su garder leur sang-froid.

Certains m'ont confié que Mariano Rajoy a traité les Catalans comme des enfants et non comme des adultes matures politiquement. Et c’est souvent en ces termes d’affrontement de deux positions irrédentistes que la crise a prospéré. Mais cherchons les signes en dehors de l’euphorie solaire présente. Les marqueurs sont, bien évidemment, visibles dans l’espace public. En effet, à la grande Place de Catalogne, sur des monuments emblématiques, j'ai pu voir les stickers des deux bords coexister sans s’empiéter. Sur des façades, en direction des Ramblas, des drapeaux Catalans et Espagnols se côtoyaient également. Les signes d’adhésion à ou de rejet de l’indépendance coexistent donc dans la capitale catalane, cela ne saurait être autrement. En Andalousie, je le constaterai plus tard, le drapeau espagnol flottera seul aux fenêtres, exprimant le soutien des andalous à l’unité espagnole. Nous y reviendrons. Ici, sur la statue connue comme Un Visage féminin d’Enrique Casanovas, je vois cette délimitation des pro et anti de façon nette, coupant en quelque sorte le corps en deux, les couleurs nationales et régionales exprimant un sourd mais sûr affrontement des positions. Les pigeons, nombreux en cet endroit, volent autour de La Déesse de Josep Clarà. Ici, c’est la neutralité… Neuf chemins convergent vers la place et je me dirige vers un des lieux emblématiques de la ville, la Ramblas, lieu des tragiques attentats du mois d’août.
Colomb et les nouveaux horizons…

Des flots des touristes, espagnols, chinois, indiens, marchent dans cet espace central ombragé de Ramblas, où des peintres vous croquent le portrait ou vous caricaturent pour une poignée d’euros. Je suis, je le répète, impressionné par ce flux incessant de curieux dans une ville dont le destin semble scellé. Des drapeaux catalans, peu nombreux, pendent aux fenêtres, quelques drapeaux espagnols également… Ceux-ci sont visibles sur les bâtiments publics. Je me demande pour combien de temps encore. Je longe l’espace central, des touristes lézardent au soleil, dégustent une paëlla. Pas de quoi annoncer une sécession, même pas une révolte de quartier. Plus bas, la mer est annoncée par un monument dédié à Colomb, censé être catalan. Le même mythe du découvreur des nouveaux mondes… Des badauds se font prendre en photo entre deux cornes d’un taureau sculpté au pied du monument surmonté de l’amiral des mers océanes, ici encore, comme à Grenade, en compagnie d’Isabelle Castille et Ferdinand de d’Aragon. L’Histoire et se représentations… Pas toujours fiables. Comme pourle cas catalan. En effet, les livres d’Histoire ibérique font état de l’unification de la péninsule ibérique en 1492, justement le 2 janvier, avec la prise de Grenade, ville andalouse où je serai dès ce soir… Mais la réalité est autre. Si les souverains aragonais et castillan ont repris le dernier territoire aux musulmans, ils ne sont pas ceux qui ont fondé l’état espagnol. Quelques jalons s’imposent…

En 1137, quand le Comte de Barcelone épousa la reine d’Aragon, il posa les bases d’un état influent en Méditerranée occidentale et jeta aussi les bases d’une principauté autonome et d’un des premiers parlements d’Europe, le Corts Catalanes. Quand, en 1469, Ferdinand d’Aragon épousa la reine Isabelle de Castille, il créa les bases de l’Espagne moderne. La Catalogne garda à cette époque une grande part de son autonomie, grignotée par la suite par les guerres pour l’extension du pouvoir central espagnol. Tout bascula lors de la guerre de succession de l’Espagne (1701-1714) pendant laquelle la Catalogne s’allia avec l’Angleterre et l’Autriche, prenant fait et cause pour les Habsbourgs contre le prétendant des Bourbons, Philippe, Duc d’Anjou. En 1714, c’est Philippe qui l’emporta et se décréta Roi d’Espagne, le tout premier de la série. Le nouveau roi abolit le parlement catalan, l’autonomie du royaume, sa constitution et imposa le Castillan comme seule langue du gouvernement. Les catalans essayèrent de redonner une audibilité à leur langue dans la deuxième moitié du dix-huitième siècle, leur région étant devenue riche, industrialisée, se plaçant juste derrière l’Angleterre pour les factories de coton.

En 1931, avec la chute de la monarchie, la gauche catalane déclara une République catalane indépendante. La nouvelle République d’Espagne, dans un effort d’apaisement, décréta que la Catalogne devenait une province autonome… Les choses se compliquent pendant la Guerre Civile, la Catalogne, une fois de plus, se mettant encore du côté des perdants. Les républicains furent battus par Franco en 1939. Le président Républicain Comanys de Ctalogne fut torturé et exécuté et la répression s’abattit sur la province. Les enfants ne purent avoir un nom catalan. En 2006, le socialiste Zapatero accorda des nouveaux droits à la Catalogne et la reconnut comme « nation » au sein de l’Espagne. Mais cela fut contesté en 2010, ce qui jeta près d’un demi-million de catalans dans la rue, et l’idée d’un référendum pour l’indépendance fit son chemin. Depuis, la Catalogne s’est toujours battue pour son identité et autonomie.

Autour des douanes et du quartier des pêcheurs…
Je reviens le long du quai menant aux douanes… De nombreuses personnes, visiblement des Indes, du Sénégal ou d’Amérique du Sud, vendent des souvenirs, des chaussures, des châles pashmina, des dessus de lit, des aimants assortis de mosaïques andalouses ou de la Sagrada Familia. Le tout à la sauvette. Marché éphémère coloré, chaque jour répété sous les palmiers catalans. Tout a l’air bon enfant. Mais que l’on ne s’y trompe pas, on attend que le jeu d’échecs engagé entre les parlements catalan et espagnol puisse faire comprendre où en est l’affrontement, et dans quel sens l’histoire sera poussée. Je sens confusément une attente, voire une tension contenue autour de moi. C’est étrange. Mais, je crois deviner que c’est le dernier week-end tranquille… Il fait plus de 30 degrés et les gens se prélassent à la plage. Beaucoup bronzent et s’y baignent. On verra après… J’ai un peu l’impression d’être dans l’œil du cyclone, dans l’attente de sa colère finale, avant de le voir se dissiper vers les limbes, semant la désolation sur son passage.

Je vais vers le Peix, une sculpture en forme de poisson de plus de 30 mètres construite en 1992 pour les jeux Olympiques par Frank Gehry. En route, un panneau en guise de mémorial attire mon attention. J’y lis que la Catalogne trouve triste que la Méditerranée engloutisse des migrants et se déclare solidaires des damnés de la terre. Le texte dit qu’on n’est pas des nombres ou des numéros… La province est ouverte sur les enjeux migratoires de la Méditerranée. Je trouve ce marqueur d’empathie très intéressant.
Dans une autre partie de la plage, je vois un caméraman en train de filmer un journaliste. Il s’agit d’une télévision locale. Je m’approche d’eux, je vois qu’ils attendent la lumière propice du soleil pour réaliser des images. Je les salue. Je leur demande s’ils parlent de la Catalogne. Ma question les surprend un peu… Le caméraman me regarde avec un air de soupçon, qui passe vite. Le journaliste me dit que c’est d’actualité. Il accepte de répondre à mes questions : Pensez-vous que la Catalogne va aller vers l’indépendance ? Il (je n’utilise pas son vrai nom) me répond par l’affirmative. Est-elle prête ? Même réponse. Pourquoi ? Nous sommes créatifs, avec des industries fortes et une ouverture sur le monde. Nous comptons pour 20% du PNB espagnol et 25 % des exportations, alors que nous sommes que 16-18% de la population. Et si le gouvernement central utilisait la force ? Nous sommes prêts à nous défendre, surtout pacifiquement. Nous avons une identité forte qui est bafouée depuis longtemps. Et l’incertitude qui suivra, comme après le Brexit ? Cela ne nous fait pas peur, nous sommes confiants que nous avons assez de potentiel pour gérer notre destin sans la tutelle de l’état espagnol.

L’essentiel est dit. Je remercie le journaliste, un jeune homme style jeune cadre dynamique, qui repart vers le centre de la ville, après avoir capté de belles lumières du soleil rosissant sur la façade maritime. J’avais, dans ce bref échange, une vraie déclaration d’indépendance… C’est certainement ce que pensent ceux qui sont avec Carles Puigdemont, le président catalan qui dame le pion au gouvernement central. Où vais-je rencontrer cette autre frange importante des anti-indépendantistes, pour faire pendant ?

Je repars vers la plage. Vient vers moi un bangladeshi, en costume traditionnel de son pays, faisant flotter un large tissu orangé jaune et rouge dans la brise marine. Comme s’il déployait un étendard. Ni régional, ni national mais apatride. Il fait étalage de son commerce nomade, entre deux interdictions d’opérer sur la voie publique et les plages. Scène surréaliste dans cet endroit où les jeunes catalans, oublieux des enjeux pour un jour, se font dorer au soleil. L’homme d’une trentaine d’années n’attire pas le regard des locaux. Ils doivent avoir l’habitude de le voir hisser son tissu bigarré. Des touristes, eux, prennent des photos rapidement. La vue est saisissante. J’observe l’homme avec attention. Il vogue sur le sable, comme s’il annonçait une présence qui n’existe que par son tissu bigarré, une présence qui colore le soleil. Un spectre en plein jour. L’homme arrive à la hauteur d’un orchestre de jeunes jouant un air de toréador. Olé ! Viva Espana… L’on chante joyeusement. Il n’existe que le beau temps.
Est-ce que tous les catalans sont aussi désireux de vivre l’aventure de l’indépendance ? Pas sûr. La population est en fait divisée. Ces réticents ou opposants à l’indépendance constitueraient la moitié de la population catalane. Le drapeau espagnol est accroché par ces catalans redoutant une cassure avec l’état espagnol, leur peur étant alimentée par les menaces à peine voilées de l’Union Européenne et les incertitudes du Brexit. D’autres se sentent plus forts avec l’Espagne. Quoiqu’il en soit, ici, l’Europe expérimente, une fois de plus, un grave problème politique et veut éviter toute velléité de sécession ou d’indépendance. Un fait cependant a bougé, comme me le confiera un imprésario andalou ayant travaillé à Porto Rico, avant les indépendantistes étaient ultra minoritaires en Catalogne, et suite aux erreurs politiques de Rajoy, ceux-ci avoisinent les cinquante pour cent aux urnes. C’est dire que la situation est explosive en Catalogne, en dépit d’une journée qui doit faire le bonheur des commerçants et des amoureux de la dolce vita de Barcelone.

Je prends un sandwich et une tortilla près de la Ramblas, avant de reprendre mon bus pour l’aéroport de Barcelone. Je discute avec le serveur, originaire me semble-t-il des Baléares. Je lui demande s’il est favorable à l’indépendance. Après une petite moue, il me répond par l’affirmative. Je lui demande comment cela risque d’évoluer. Il me dit, les gens sont fous, je crains la violence… Je sens qu’il est un peu gêné, sa collègue étant toute proche. Avalant mon sandwich et buvant un excellent café, je pars vers l’aéroport. J’ai été une dizaine de fois en Catalogne, depuis Leida, Sant Llorens de Mongai, Ballaguer, Montserrate… jusqu’à Barcelone et sur tout la côte remontant vers la France. Quelque chose est en mutation accélérée par ici… Avant le départ du bus, à la place Catalogne, la police fait décamper des migrants africains qui vendent, sur des draps beige ou blancs, des objets hétéroclites. Aucune bousculade. La scène est bon enfant, une vingtaine de vendeurs remballent leurs marchandises, sans presser le pas, ramenant le tout, comme par magie, d’un tour de main. Ils posent leur baluchon sur leur épaule, devisant avec des sourires complices et résignés, en s’éloignant vers la Ramblas… Il est temps de camper ailleurs…

Grenade et la Catalogne et le pays qui n’a pas de mots pour son hymne national
A Grenade aussi, ce samedi, c’est la fête partout, s’y mêlent touristes et locaux, dans une joyeuse empoignade autour de tapas et repas de calamars et de poissons frits. Le soir, me régalant de tapas à la guacamole dans un bar non loin de la grande rue de Colomb, je surprends des éclats de voix dans la ruelle bordée de bars. Je regarde au dehors. Un homme de plus d’une soixantaine d’années, visiblement éméché, est en train de vociférer. Il s’approche de la serveuse du bar. Un serveur se met entre les deux. Il continue à crier comme un diable, je saisis des mots : guerre civile, les catalans sont des p… L’algarade dure une bonne dizaine de minutes, ponctuée par des vivats d’espagnols ne supportant pas l’idée d’un éclatement de l’Espagne. Je discute avec mes voisins, un jeune couple venu de Séville pour le long week-end férié. Ils sont prudents dans leurs propos. Pour eux, le vieil homme a vécu la guerre civile. Il a peur que la chose se répète. Il en a trop souffert. Les jeunes, quant à eux, ne se prononcent pas sur la question. Le cœur à la fête, peut-être dans l’appréhension des développements inquiétants à venir. C’était la première manifestation de violence directe à laquelle j’assistais depuis la crise catalane. Cela indiquait que l’Espagne était arrivée à un point de rupture. Et je me rappelai, dans ce fracas de voix, que l’hymne national d’Espagne, notoirement, n’a pas de parole, l’Histoire et les 17 communautés autonomes actuelles n’ayant pu se mettre d’accord sur des mots rassembleurs…

J’ai fait des recherches sur ses origines. La Marcha Real, c’est son nom, demeure est un des plus vieux hymnes d'Europe. Sa musique a été imprimée en 1761, dans Le livre des sonneries de l'infanterie espagnole de Manuel de Espinosa, sous le titre de la Marche des grenadiers. Son compositeur est inconnu. Cet air était déjà contenu dans la Núba al-Istihlal que les spécialistes de l’Espagne médiévale, Omar Metioui et Eduardo Paniagua, ont souligné. Dans la nuit andalouse, au lendemain du Jour de l’Espagne, cela me fit réfléchir longtemps... C’est un fait rare que je ramène à l’esprit, pour souligner qu’une fracture dure dans l’imaginaire ibérique.

Le soir, chez des amis grenadins, la question s’impose pendant le dîner. Sans exception, les gens du cru qui savourent une paella aux fruits de mer trouvent que l’initiative catalane est incompréhensible. C’est de la folie… Déjà des grandes compagnies ont quitté Barcelone pour aller à Madrid. Ce sera pire après l’indépendance. Il est important de préserver l’intégrité du territoire, nous sommes tous espagnols…
Mes échanges ultérieurs avec les andalous me révèlent la même peur d’une guerre « archaïque « entre espagnols. Le sentiment andalou qui prévaut est une catastrophe annoncée. Je n’ai pas eu contact avec des Basques ou des gens des Asturies ou de Gallice… J’ai quitté Grenade mardi soir, suspendu aux événements à venir. J’ai fait escale à Barcelone, et c’est peut-être la dernière fois que j’y mettais le pied dans une période de paix. Depuis, comme on le sait, les événements se sont enchaînés et Puigdemont destitué. Rajoy a fait utilisation de l’article 155 de la Constitution espagnole permettant la mise sous tutelle de la Catalogne. Puigdemont a qualifié cet acte fort de pire attaque sur la Catalogne depuis le dictateur Franco.

La résistance à cette décision s’organise, la mise sous tutelle aussi. Hier, les anti-indépendantistes se sont exprimés en masse dans les rues de la Catalogne. Ils ont souligné qu’ils voulaient demeurer espagnols. Et Gérone, équipe de foot catalane, comme pour raviver la flamme des indépendantistes, a battu le Réal Madrid. Le président démis est allé à la rencontre des citoyens et a prôné une résistance pacifique et la désobéissance civile pour que la Catalogne devienne, un jour, une République indépendante, traitant d’égale à égale avec l’Espagne. C’est peut-être dans cette égalité que se logeront les futures négociations dans un pays inquiet en face d’une demande d’indépendance qui a traversé les siècles. Rajoy, comprenant le danger de la situation et pour calmer les esprits, parle des élections pour le 21 décembre. On y reviendra.

© Khal Torabully, 30/10/2017

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