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Elections au Brésil : les cartes qui expliquent tout

Elections au Brésil : les cartes qui expliquent tout

   Depuis des semaines, les analystes politiques de tous bords se perdent en conjectures sur l'évolution de l'électorat brésilien vers l'extrême-droite, chose qui s'est concrétisée ce dimanche 28 octobre par l'élection de Jair  BOLSONARO à la présidence de la république du plus grand pays d'Amérique du sud.

   Or, au-delà des grandes explications politico-sociologico-économico-philosophiques, il existe, au Brésil, une réalité que le discours centenaire du métissage a toujours caché : la domination des Blancs sur les autres groupes ethniques à savoir les Noirs ("Pretos" en portugais), les Métis ("Pardos"), les Amérindiens, les Asiatiques (1 million de descendants d'immigrés japonais) et les Syro-libanais (le candidat de la gauche, opposé à BOLSONARO à savoir Fernando  HADDAD est de cette origine comme l'indique son patronyme).

  Discours mystificateur dissimulant un apartheid soft, une ségrégation raciale qui ne disait pas son nom. Si bien que le Brésil a longtemps donné l'image d'un anti-Afrique du sud de l'Apartheid ou un anti-Etats-Unis de la ségrégation raciale. Tour de passe-passe réussi grâce à la liberté sexuelle, à la bossa nova, au carnaval et au football, entre autres, qui donnent l'illusion que dans ce pays, il n'y a aucune barrière entre les groupes ethniques.

   Jusqu'à présent les leaders politiques blancs utilisaient à fond ce discours du métissage. BOLSONARO, lui, est le premier à briser le mythe et à appeler un chat un chat. Petit florilège bolsonarien :

 

   . "Les Amérindiens sentent mauvais et ne parlent pas notre langue".

 

   . "Les Portugais n'ont jamais pratiqué l'esclavage et les Noirs qui sont au Brésil ont été vendus par leurs propres frères africains".

 

   . "Les Arabes brésiliens ont tous un parent terroriste au Moyen-Orient".

 

   . "Nos Asiatiques travaillent secrètement au profit des pays d'origine de leurs parents, notamment le Japon".

 

   Fermez le ban !...

   Mais revenons aux deux cartes qui illustrent le présent article : celle de gauche représente les votes pro-BOLSONARO et les votes pro-HADDAD. Tout est clair : le sud a massivement voté pour le premier tandis que le Nord l'a fait pour le second. La deuxième carte, celle de droite, indique, elle, la répartition des groupes ethniques. Tout est clair là aussi : le sud est très majoritairement peuplé de Blancs tandis que le Nord est majoritairement noir, métis, amérindien etc...

   Cela signifie-t-i pour autant que tous les Blancs aient voté pour Jair BOLSONARO et tous les non-Blancs pour HADDAD ? Evidemment non ! Bon nombre de Blancs progressistes ont mis un bulletin pour le candidat de la gauche tandis que bon nombre de non-Blancs abrutis (tel le célèbre footballeur RONALDINHO) ont adoubé le candidat fasciste. Il n'y aura donc pas de guerre raciale au Brésil comme on pourrait le penser au vu de ce qui a été expliqué plus haut, mais au moins, une chose est définitivement réglée au lendemain de l'élection de BOLSONARO : le discours mensonger du métissage brésilien, garant de la paix entre les ethnies, discours datant d'au moins 150 ans, est mort et définitivement mort...

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