Les vaillants défenseurs de la Martinique ou s'auto-proclamant tels n'en ont que faire des diktats du préfet colonialiste et le prouvent maintenant chaque dimanche après-midi.
Ce dernier, en effet, a décrété qu'il n'y aurait pas de carnaval cette année à cause de la pandémie et a été approuvé par de nombreux maires à la solde du pouvoir colonial à commencer par celui de la mal nommée Fort-de-France. Eh bien, qu'à cela ne tienne ! Nos révolutionnaires organisent quand même des "vidés" carnavalesques, brandissant le désormais célèbre drapeau rouge-vert-noir, prouvant ainsi que la révolution n'est pas au bout du fusil mais au bout du maskoulou-pété-poupoup.
Mais, il n'y a pas que l'ordre colonial qui est vaillamment défié : il y a aussi ce fichu virus que certains appellent le "coronovarious" parce que, disent-ils bravement, ils ne "l'ont pas porté au baptême". Affronter le colonialisme et le virus en même temps, WOUAWWW ! C'est du lourd, du très lourd. On n'a jamais vu ça dans aucun des 167 pays qui couvrent la planète ou, pour être précis, chez la quarantaine de peuples encore colonisés tels que nous. En effet, en Palestine, on reste chez soi ; en Catalogne, on ne bouge pas ; en Corse, on veille au grain ; chez Ouighours, on se protège pour ne pas faciliter le travail de génocide des Chinois ; en Kanaky, on se calfeutre dans sa tribu en attendant que le virus s'en aille ; au Kurdistan, on dépose momentanément les armes face à ce tyran d'Erdogan ; au Chili, les Mapuches se tiennent cois déjà qu'ils ne sont guère nombreux ; en Birmanie, les Royinghas se sont provisoirement retirés en forêt etc...etc...
Il n'y a donc qu'en Martinique où un peuple colonisé a décidé de défier à la fois le colonialisme et le virus.
(Il est, toutefois clair, que dans un pays indépendant, qu'il soit capitaliste comme Barbade ou communiste comme Cuba, on n'aurait jamais pu assister à de tels "vidés")