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ETUDES MEDICALES A CUBA : NON L'ESPAGNOL N'EST PAS UN OBSTACLE

   ETUDES MEDICALES A CUBA : NON L'ESPAGNOL N'EST PAS UN OBSTACLE

   Depuis que MONTRAY KEYOL a suggéré l'idée à la CTM d'accorder des bourses aux étudiants martiniquais pour faire des études de médecine à Cuba (au lieu de, paresseusement, se contenter de recevoir des médecins cubains), un argument contre ladite idée revient sans arrêt : la barrière de la langue.

     La terrible langue espagnole, n'est-ce pas ?
    Dans ce pays de Martinique, on a hélas, la mémoire courte. Très courte ! En effet, nous avons complètement oublié que pendant qarante ans, le Parti Communiste Martiniquais (et son alter ego guadeloupéen aussi d'ailleurs) envoyait chaque année des bacheliers étudier à l'Université Patrice Lumumba de Moscou, en Union Soviétique. Ces étudiants, qui n'avaient jamais étudié le russe auparavant, se voyaient offrir durant une année un apprentissage de cette langue, renforcé en cité universitaire par la cohabitation avec des étudiants russes, et dès la deuxième année, ils commençaient le cursus qu'ils avaient choisi.  
   La quasi-totalité en sortaient diplômés en médecine, pharmacie, ingéniérie, technologie etc...et quand ils revenaient en Martinique, ils devaient certes passer une équivalence en diplômes français, mais ils y réussissaient haut la main. Ni les -30° de l'hiver moscovite ni la langue russe, cent fois plus éloignée du français que ne l'est l'espagnol, ne les avaient empêchés de réussir. Or, à l'inverse, nos chères têtes noires et brunes de Martinique, quand ils arrivent au bac, ont déjà étudié l'espagnol depuis au moins 3 ou 4 ans ! Ensuite, l'espagnol est une langue latine, cousine du français donc, ce qui rend, une fois sur place en pays hispanophone, la difficulté de communiquer cent fois moins difficile qu'en terre russophone.
   Et si nos bacheliers étudient la médecine à Cuba, ils comprendront vite que "càncer" signifie cancer, "ùlcera" ulcère, "crisis cadiaca" crise cardiaque, "obesidad" obésité" ou encore "inflamaciòn" inflammation. Tandis qu'autrefois, nos étudiants à Moscou devaient se secouer sérieusement les méninges pour pouvoir retenir qu'en russe, cancer se dit "rak", ulcère "yazva", crise cadiaque "serdechnyy pristy", obésité "ozhireniye" ou encore inflammation "vospaleniye". Et tout ça, pas en alphabet latin, s'il vous plaît (alphabet commun au français et à l'espagnol), mais en alphabet cyrillique !
   Arrêtons donc d'invoquer des arguments-bidon et avouons qu'en plus de l'assistanat français, nous sommes prêts à accepter l'assistanat cubain ! MAO-TSE-TOUNG aimait à dire : "Si tu veux aider quelqu'un, ne lui donne pas un poisson ! Apprend-lui à pêcher !". Recevoir des médecins cubains, c'est se voir offrir du poisson ; envoyer 10 de nos bacheliers étudier la médecine à Cuba chaque année, grâce à une bourse de la CTM, ce serait apprendre à pêcher...
   Sé nou ki ka wè !...

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