Il en a pris pour 5 ans : 3 avec sursis + deux ferme. François FILLON n'a pas réussi, tout Premier ministre qu'il fût, à échapper aux foudres de la justice.
Motif : détournement de fonds publics. Son avocat fera appel et même si la condamnation se voit confirmée, il est peu probable qu'il aille en prison. Soit il sera assigné à résidence soit on lui mettra un bracelet électronique. Mais, dans tous les cas, FILLON devra rembourser, ce qui n'est déjà pas mal du tout.
C'est là qu'on se rend compte que la justice rendue sous le chêne n'est pas la même que celle qui est rendue à l'ombre des cocotiers même si les magistrats, dans les deux cas, utilisent le même Code pénal. En effet, dans nos chères îles antillaises, de "présumés innocents", ceux du CEREGMIA, se la coulent douce alors que l'institution qui les emploie, l'institution universitaire par le biais du CNESER (Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche) les a révoqués à vie de la fonction publique. Il faut rappeler en effet, que pas moins de 7 chefs d'accusation pèsent sur la tête de l'ex-trio dirigeant, "présumé innocent", de cet ex-groupe de recherches de l'Université des Antilles et pas des moindres.
Jugez-en : détournements de fonds publics en bande organisée au détriment de l'Union Européenne ; faux et usage de faux en écritures publiques ; délits de favoritisme ; destruction, soustraction et détérioration de biens ; recel de biens provenant d'un délit ; atteinte à la liberté d'accès aux marchés publics de l'Union Européenne ; immixtion dans une fonction publique ; délit de favoritisme.
Petit joueur, FILLON n'a fait les poches qu'à la seule France (67 millions d'habitants) tandis que nos "présumés innocents" du CEREGMIA, eux, n'ont pas hésité à s'attaquer carrément à l'Union Européenne (350 millions d'habitants). Quelle audace ! Quelle bravoure ! Nul ne peut qu'être admiratifs surtout quand on sait que leur affaire a été délocalisée au Tribunal de Paris, tout comme celles du CREDIT MARTINIQUAIS et du CHLORDECONE, et qu'elle coulera des jours paisibles jusqu'ad vitam aeternam dans les archives de cette digne institution. Tout ça après 5 années d'investigations, des tonnes de rapports accablants émanant notamment de la Cour des Comptes et de l'OLAF (ou "FBI européen") et pas moins de 4 juges d'instruction successifs !
Conclusion de tout ça : on ne peut pas dire qu'il existe de "privilège blanc" aux Antilles, selon l'expression à la mode ces temps-ci. Les "Negs" présumés innocents semblent être, en effet, blanchis d'office sous les cocotiers...