Après sa mise en examen avec 7 chefs d'inculpation sur le dos et un placement sous contrôle judiciaire strict, Fred CELIMENE, l'ex-directeur du CEREGMIA, s'il a pu pousser un bref ouf de soulagement quand le juge des libertés n'a pas suivi la recommandation de mise en détention formulée par la juge d'instruction, a désormais de gros, de très gros soucis à se faire.
Reconvoqué début février la juge d'instruction, Fred CELIMENE devra faire face à un procès au terme duquel il risque rien moins que 7 ans de prison + 750.000 euros d'amendes. Ironie des choses, cette somme de 750.000 euros, c'est justement celle que devra rembourser chaque année l'Université des Antilles, cela jusqu'en 2021, pour combler le trou de 14 millions d'euros que lui et ses complices Kinvi LOGOSSAH, Eric CARPIN, Hector ELISABETH et d'autres ont creusé dans les finances de l'établissement.
Mais il n'y a pas que lui à risquer la prison : ses adjoints, bras droits, porteurs d'eau et autres petites mains ont, eux aussi, de gros soucis à se faire. Une bonne vingtaine d'entre eux sera déjà convoquée par le SRPJ et l'OLAF tous ces jours-ci. Fred CELIMENE a d'ailleurs interdiction de les rencontrer. Parmi eux, des universitaires, des administratifs de l'Université, des chefs d'entreprise, bref des tas de gens impliqués dans la pieuvre mafieuse qui avait infiltré l'ex-UAG depuis au moins deux décennies.
Et puis, il y a aussi le fait que l'affaire du CEREGMIA n'est pas une affaire martinico-martiniquaise car il existe aussi un CEREGMIA-Guadeloupe et un CEREGMIA-Guyane dont les membres devront, tôt ou tard, devoir, eux aussi, rendre des comptes...