Les grands medias occidentaux nous répètent en boucle que l’agression israélienne contre la bande de Gaza a fait un peu plus de 1.000 morts et nous avalons ce bobard, la bouche grande ouverte, sans réfléchir un seul instant au fait qu’il ne s’agit que des victimes directes : celles qui ont péri sous le déluge de bombes que les sionistes ont déversés depuis trois semaines sur les écoles palestiniennes, les hôpitaux palestiniens, les mosquées palestiniennes, l’université palestinienne, les ministères palestiniens, les ambulances palestiniennes, les cimetières palestiniens et même les écoles tenues par l’ONU et les convois humanitaires envoyés par ce dernier.
Déluge de bombes dont certaines étaient au phosphore, type d’arme absolument interdit par toutes les conventions internationales. Mais bof ! Cela fait soixante ans qu’Israël ignore les résolutions de l’ONU et autres accords internationaux. Rien de nouveau sous le soleil donc.
Dans cette comptabilité des victimes _certes macabre, mais qu’il faut bien faire pour le jour où les criminels de guerre Barak, Olmert et Livni seront traînés devant un tribunal international_, comment se fait-il que les medias occidentaux ignorent (ou plutôt feignent d’ignorer) les victimes indirectes, les victimes collatérales, beaucoup plus nombreuses que les victimes directes.
Je m’explique : Gaza compte 1,5 millions d’habitants. Ce qui veut dire que forcément _à moins que les Gazaouis aient une santé de fer_ que ce territoire compte :
- des centaines d’insuffisants rénaux qui doivent, une ou deux fois par semaine, faire une dialyse.
- des centaines de cancéreux qui reçoivent une chimiothérapie.
- des centaines d’insuffisants cardiaques qui nécessitent des soins intensifs.
- des centaines de femmes ayant une grossesse difficile et ayant besoin, au moment d’accoucher, d’une césarienne.
- des centaines d’enfants hospitalisés pour telle ou telle affection liée à leur âge.
- des centaines de vieillards sous assistance respiratoire dans les services gérontologiques des hôpitaux.
Etc…etc… etc…
Or, depuis 3 semaines, Israël a bombardé sans merci routes, hôpitaux et ambulances, rendant de ce fait tout soin impossible pour les personnes qui viennent d’être évoquées. D’autre part, l’électricité a été coupée à Gaza suite à la destruction de l’unique centrale électrique du territoire et les rares chirurgiens encore en activité travaillent non seulement à la bougie mais sans pouvoir utiliser d’anesthésie !
Il est donc évident que plus d’un millier de malades sont morts au cours de cette guerre faute de continuer à recevoir les soins indispensables à leur état. Sauf si quelqu’un pense, sans rire, qu’un insuffisant rénal peut vivre plus de trois semaines sans dialyse ou qu’une parturiente qui nécessite une césarienne peut accoucher grâce à l’intervention de l’Archange Gabriel.
{{ La comptabilité exacte des victimes de Gaza n’est donc pas de 1.000 et quelques morts, mais au minimum à 3.000.}}
Et il est clair pour beaucoup de gens à travers le monde que ce crime ne restera pas, ne pourra pas, rester impuni et que les trêves unilatérales décrétées par X ou Y ne feront pas oublier que ces 3.000 victimes devront, tôt ou tard, être vengées.
Et que les intellectuels occidentaux (et leurs bougnoulo-larbins et autres négro-larbins) ne viennent plus nous bassiner avec leurs Droits de l’Homme !
{{Les Droits de l’Homme sont morts à Gaza le 27 décembre 2008.}}
{{ { Amen.} }}
{{ Raphaël Confiant}}
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