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GENIPA : "IL Y EN A UN QUI M'A DIT DE NE PAS PARLER CREOLE, TOUT CA PARCE QUE JE SUIS CLAIRE DE PEAU !"

GENIPA : "IL Y EN A UN QUI M'A DIT DE NE PAS PARLER CREOLE, TOUT CA PARCE QUE JE SUIS CLAIRE DE PEAU !"

  Le centre commercial GENIPA a été contraint de fermer ses portes à trois reprises par des militants anti-chlordécone.

 Si l'on a le droit de diverger sur la méthode employée et surtout de douter son efficacité (au même moment des centaines de Martiniquais assiégeaient le centre commercial LA GALERIA dès 4h du matin pour le sinistre "Black Friday"), on ne peut qu'approuver les revendications de ces militants. Et cela quand bien même elles sont tardives puisque depuis près d'une douzaine d'années, des écologistes se battent contre l'Etat et les empoisonneurs békés afin que justice soit rendue. Au moment où le scandale a éclaté, ceux-ci n'avaient d'ailleurs trouvé presque PERSONNE à leurs côtés !
  D'autre part, c'est ce centre commercial lui-même qui est une aberration. Il n'aurait jamais dû avoir été construit car il empiète sur l'une des dernières mangroves de la Martinique. Or, où étaient les militants quand l'ASSAUPAMAR se battait bec et ongles pour empêcher cette "vakabonnajri" ? Donc si les actions d'aujourd'hui sont justes (sur le fond), force est de constater qu'elles arrivent bien tard. On peut d'ailleurs poser les mêmes questions s'agissant d'un tout autre domaine à savoir la corruption : où étaient les militants quand il fallait se battre contre les mafieux du CEREGMIA qui ont détourné 10 millions d'euros au détriment de notre université et de notre jeunesse estudiantine en fait ? Les barrages à l'entrée du campus de Schoelcher n'étaient composés que des rares enseignants, administratifs et étudiants déterminés à s'opposer au retour dans les amphis des chefs mafieux !
   Quand on voit maintenant certains (es) donner de grandes leçons de militantisme sur les réseaux sociaux, on ne peut que leur dire : ARRETEZ ! Stop !
   Et STOP ! également aux dérives noiristes car dans le numéro de FRANCE-ANTILLES en date de ce lundi 02 décembre, on peut lire, dans un article consacré aux employés du centre commercial de Génipa, les choses stupéfiantes ci-après :
 
   . "Il y en a qui m'ont dit de ne pas parler créole, la langue de nos ancêtres, tout ça parce que je suis claire de peau."
 
   . "Une collègue s'est faite agresser verbalement parce qu'elle est claire de peau."
 
   Ce sont là des employés de Génipa qui parlent ! Et la photo d'une dizaine d'entre eux figure en illustration dudit article. Et la journaliste qui a rédigé ce dernier est connue comme étant quelqu'un de compétente et d'honnête. Et FRANCE-ANTILLES lui-même a bien changé entre l'époque où il était "La Voix de son Maître" et était surnommé "FWANS-MANTI" et aujourd'hui où il s'efforce de donner une information plus équilibrée. Ne voit-on d'ailleurs pas ses deux pages "Débat" du jeudi prises littéralement d'assaut par des plumes anticolonialistes de toutes tendances alors même qu'il y a des sites-Internet comme le nôtre qui auraient fort bien pu accueillir leur auguste prose. Normalement, même si FRANCE-ANTILLES a changé, un anticolonialiste sincère n'aurait jamais dû y publier quoi que ce soit.
   Mais revenons à cette affaire de "claire de peau"...
 On ne peut pas douter des déclarations des employés en question. Ni de l'honnêteté intellectuelle de la journaliste qui les a retranscrits. Et si jamais quelqu'un (e) osait les contester, nous publierons des enregistrements-audio qui le prouvent car aujourd'hui, tout le monde peut tout enregistrer à l'aide d'un banal téléphone portable. Nous ne l'avons pas fait pour ne pas jeter de l'huile sur le feu, mais de tels propos sont parfaitement inadmissibles. On pourrait, certes, les prendre à la rigolade et rétorque à ceux qui les profèrent : "Vous avez le droit de m'empêcher de parler wolof ou kikongo vu ma peau claire, mais vous n'avez pas le droit de m'empêcher de parler le créole qui est une langue chabine ! D'ailleurs, comment se fait-il que vous voulez m'empêcher de le parler comme s'il vous appartenait alors que vous ne cesser de diaboliser tout ce qui est créole ? Pas très logique votre truc, là !".
   Oui, on pourrait prendre ces propos racialistes à la rigolade, mais...
  Mais l'histoire (Haïti sous DUVALIER, le Rwanda etc.) nous montre qu'insensiblement, mais inexorablement, on passe de remarques soi-disant ironiques à des propos, puis à des actes carrément racistes. Profitons-en d'ailleurs pour rappeler la position de notre site-Internet sur les Békés et pour redire pour la énième fois que notre opposition à eux n'est aucunement raciale et que nous sommes pour la "RECONCILIATION", mais après et seulement après, l'étape "VERITE", exactement comme cela s'est déroulé dans l'Afrique du Sud de Nelson MANDELA. Ce qui signifie que nous sommes radicalement contre la réconciliation sans vérité telle qu'elle s'est spectaculairement manifestée lors de la plantation du "Courbaril de la Réconciliation" par Aimé CESAIRE et Camille DARSIERES sur l'Habitation Clément de Bernard HAYOT. Nous sommes radicalement opposés au discours lénifiant de "TOUS CREOLES" qui a détourné la Créolité exactement comme François DUVALIER avait détourné la Négritude.
 Celles et ceux qui ont donc tenus des propos visant "la peau claire" de personnes aussi légitimement martiniquaises qu'elles et eux jouent avec le feu. Ces militants, certes habités par une juste colère, ne se rendent même pas compte qu'ils tombent à pieds joints dans le piège des Békés qui dénoncent un pseudo-racisme anti-béké car bientôt on risque de voir des Mulâtres et des Chaben parler également de racisme à leur égard. Et après, ce sera sans doute le tour des Indiens, des Chinois, des Syro-libanais etc...
   L'histoire__que nul ne peut changer__a fait que la société martiniquaise est une société multi-ethnique. On ne peut pas revenir dessus et rêver d'une société mono-ethnique. Sauf à procéder à des épurations...ethniques. Mesdames et messieurs les apprentis-sorciers, ATTENTION !...

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