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Gilets Noirs. Une répression d’une violence inouïe

Gilets Noirs. Une répression d’une violence inouïe

Ce vendredi, un millier de travailleurs sans-papiers, les « Gilets noirs », ont envahi le Panthéon à Paris pour exiger leur régularisation. Une répression d’une rare violence s’est abattue sur eux, avec un bilan de 37 interpellations, et une quarantaine de personnes conduites à l’hôpital, dont deux dans le coma.

Vendredi 12 juillet, près d’un millier de travailleurs sans-papiers ont envahi le Panthéon pour réclamer un rendez-vous avec le Premier ministre et exiger une régularisation. Comme ils l’ont rappelé dans le communiqué publié par La Chapelle Debout, le collectif à l’initiative de l’action d’occupation, près de 200 000 logements sont aujourd’hui vides à Paris tandis que « les nôtres dorment sous les échangeurs du périphériques » et les personnes sans papiers sont aujourd’hui raflées jusque dans leurs chambres dans les foyers par la police. Ils ont également souligné dans ce communiqué qu’ils ne luttent pas seulement pour les papiers mais « contre le système qui crée des sans-papiers ».

Après quelques heures d’occupation et une quatrième charge policière, une répression d’une rare violence s’est abattue sur eux. Tandis que 37 personnes ont été interpellées, plus de quarante ont été emmenés à la Pitié Salpêtrière ou à l’hôpital Cochin, dont deux dans le coma.

Comme le racontait une femme lors du rassemblement qui a eu lieu en début d’après-midi en soutien aux Gilets Noirs, au moins 80 CRS équipés jusqu’aux dents ont foncé dans la foule, créant un mouvement de panique et ont violemment frappé les sans-papiers. Elle raconte que l’un d’entre eux est aujourd’hui victime d’une plaie à l’orbite droit et de douleurs au thorax après avoir reçu des coups de matraque au visage puis après avoir été piétiné par un policier. Une autre personne, une de celles qui a été amenée à l’hôpital après avoir passé trois quarts d’heure dans le coma sans pouvoir être prise en charge par les pompiers empêchés par la police d’accéder aux blessés, a été prise à la gorge puis matraquée à la nuque matraque avant de perdre connaissance. Un troisième encore s’est fait arracher le petit doigt. Plusieurs médecins de la Pitié Salpêtrière ont accepté de faire des certificats médicaux pour que les victimes puissent porter plainte.

Plusieurs d’entre eux témoignent de propos clairement racistes lors de l’interpellation, tels que « toi t’es blanc on te garde pas ». Comme le raconte un jeune homme sans-papier présent lors de l’évacuation, « Alors qu’on était là pour revendiquer nos droits, la police nous a massacré […] Notre objectif était de régulariser tous les sans-papiers, collectivement, mais la police nous a pris un à un pour relever notre identité, alors qu’ils savent que nous n’avons pas de papiers […] C’est un système raciste ! ».

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