L’habitation Grand Fond était autrefois une vaste cannaie. Suite à la fermeture de la sucrerie du bourg du Marin en 1969, elle a été progressivement convertie en prairie pour l’élevage de bovins. Dans le sous-sol une importante nappe phréatique coule, la moins affectée par la pollution dans toute l’île. Deux bras de rivière sont alimentés au nord-est par les eaux qui descendent du flanc du Morne Sulpice et se rencontrent au milieu du terrain formant en Y une seule rivière, la rivière Manuel, qui coule direction sud-ouest, puis sud-est jusque dans la mangrove à côté de l’usine, actuellement à droite de Carène-Antilles.
A grand Fond le bassin se recouvrait d’une importante brume matinale –moindre actuellement- et des arbres qui protégeaient la rivière ont été délibérément détruits par les propriétaires du terrain, la famille békée De Gentile ; cela fait que le débit en surface de cette rivière a diminué ; elle ne coule plus ardemment comme dans le passé. Dans la plaine, se trouve une mare derrière la maison du béké et au niveau de l’allée de palmiers royaux, il y a un puits et des bassins de retenu d’eau. Dans la mangrove la rivière formait des méandres, elle a été redressée -depuis le pont après la station d’essence de la Duprey- par des travaux d’aménagement jusqu’à la mer, dans la baie du Marin. Les écologistes se plaignent de ces dégradations à Grand Fond et dans la mangrove derrière Carène Antilles.
L. Ltmph de l’ASSAUPAMAR