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GUADELOUPE : UN PRÉ-RAPPORT DÉTONANT SUR LA FILIÈRE PÉTROLIÈRE

source : LE MONDE | 09.02.09 |
GUADELOUPE : UN PRÉ-RAPPORT DÉTONANT SUR LA FILIÈRE PÉTROLIÈRE

Le secrétaire d’etat à l’outre-mer, Yves Jégo, a diligenté une mission d’inspection, qui examine depuis le mois de décembre 2008 le système de distribution de l’essence dans les DOM-TOM. Le rapport final doit être présenté fin février, mais un rapport d’étape a déjà été rédigé, que Le Monde s’est procuré. Il est accablant pour les compagnies pétrolières.

Dans Le Journal du dimanche, du 8 février, M. Jégo évoque "un questionnement sur un enrichissement sans cause des compagnies pétrolières" qui pourrait se terminer "par une action judiciaire de l’Etat" contre elles.

L’Etat non plus n’est pas exempt de reproches, selon ce prérapport : "Le dispositif actuel d’administration des prix par les préfets prend l’eau de toute part" et les services de l’Etat "sont incapables de justifier la base des calculs sur lesquels repose leur évaluation", en Guyane, en Martinique et en Guadeloupe écrit l’inspecteur.

Mais les pétroliers apparaissent comme les plus fautifs. Ainsi, le coût des approvisionnements (brut importé pour être raffiné et produits finis ou semi-finis) n’est pas déterminé sur la base des approvisionnements réels "mais sur celle d’une formule intangible", avec une clé de répartition invariable entre brut et produits finis. Même quand la SARA (Société anonyme de raffinement des Antilles) a été arrêtée pendant deux mois… D’où le soupçon d’enrichissement indu.

{{COÛT DU TRANSPORT JAMAIS RÉVISÉ DEPUIS 1989}}

L’inspection ne s’explique pas non plus pour l’instant des variations de 15% "entre deux documents successifs, sans justification", sur la valeur ajoutée par la SARA sur les produits bruts. Son inquiétude porte sur le fait que cette marge intègre toute la masse salariale, alors que 25 % des effectifs exercent dans les dépôts et figurent donc déjà ailleurs dans les comptes.

Le coût du transport des produits vers la Guadeloupe n’a jamais été révisé depuis 1989, ce qui est "d’autant plus inadmissible que les coûts du fret ont baissé". Le coût du passage en dépôt est lui, "assez fantaisiste".

L’inspection aimerait également vérifier que les pétroliers "ne se mettent pas une partie de la marge de détail dans la poche lorsqu’ils vendent directement du carburant aux gros clients" pour leurs cuves privées. Cela représente tout de même pour certains, plus de 10 % de leur chiffre d’affaires.

Avec un sens aigu de la litote, l’inspecteur conclut : "Cette longue liste d’anomalies, de chiffres non justifiés, de formules peu calées sur la réalité des coûts, me conduit à penser que la crédibilité du dispositif actuel est atteinte." Un système qui, dit-il profite largement à tous, sauf au consommateur.

{{Béatrice Gurrey}}

Commentaires

georgio | 12/02/2009 - 18:51 :
{{Précisions sur le pétrole...}} les calculs sur la dilation sont exactes. le gain réalisé est un peu éxagéré car le bénéfice réalisé par la dilation entre dans la comptabilité douaniére comme un excédent. Ce gain est donc réintroduit dans le stock sous-douane de la raffinerie et sera taxé à la prochaine mise à la consommation (vente). les prix de vente maximum et les taxes sont imposés par la préfecture de la Guadeloupe, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et Répréssion des Fraudes et la SARA. les taxes sont l'Octroi de mer et l'octroi de mer régional et tombent directement dans les caisse de la région Guadeloupe et Martinique. Il faut demander à la DGCCRF et aux douanes de faire leur travail : - savoir controler les propositions faites par la SARA en termes de prix - et quand à la douane, ils sont débordés par le travail et ne connaissent rien à la réglementation ni aux moyens de contrôles.. Enfin pour terminer, il suffit d'accepter que les stations passent en libre-service, comme en métropole pour faire baisser la prix du pétrole. mais les syndicats ne veulent pas...on ne peut pas garder le beurre et l'argent du beurre : il faut choisir. Si je peux affirmer cela c'est que je connais bien le milieu pour y avoir travailler, malheureusement dés j'ai du quitter votre belle ile. Enfin un dernier conseil : vous bénéficier d'un énorme potentiel touristique. Nele gacher en pas en gréves succesives qui sont néfastes à l'image de votre ile. faites la gréve une fois pour toutes. Défendez vos idées. Faites des propositions réalistes avec le milieu économiques, la conjoncture. Sinon, vous risquez de faire fuire les touristes, d'inciter les chefs d'entreprise à ne pas investir dans votre ile. Et renseignez vous sur ce que vous verse l'état francais comme subvention aux DOM (de nombreux département en france aimerait etre à votre place ). Il faut savoir demander mais pas trop au risque de ne rien obtenir voir de tout perdre.

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