Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

GWADLOUP : KONBA–LA KA KONTINYÉ

GWADLOUP : KONBA–LA KA KONTINYÉ

{{Les Syndicalistes martiniquais (CGTM, CSTM, UGTM) qui ont participé au meeting international jeudi 29 janvier à Pointe à Pitre ont été tous unanimes, ce qui se passe en Guadeloupe est simplement « extraordinaire». Ils ont promis, de déclencher en Martinique, une grève illimitée à partir du 5 février prochain, pour faire aboutir leurs revendications, mais aussi, soutenir leurs camarades guadeloupéens.}}

13 jours après le début en Guadeloupe, du mouvement Lyannaj Kont pwofitasyon (LKP), la Guadeloupe semble s’être « habituée » à ce conflit, qui dure. En l’espace d ‘une semaine, LKP a appelé ses partisans à trois manifestations qui ont chaque fois fait le plein ;

Ainsi samedi 24, le jour même de l’ouverture des premières négociations entre LKP,l’administration coloniale,le élus et les socio professionnels, Pointe à Pitre avait vu défiler, dans les rues plus de 20 000 personnes ;

Le lendemain, Dimanche 25 les Mouvman Kiltirel signataires de là plateforme ; : Voukoum, Mas ka klé et Akiyo ; organisaient un défilé « Mas kont Pwofitasyon » et rassemblaient une foule estimée à près 40 000 personnes ; entre carnavaliers ordinaires et carnavaliers ‘kont pwofitasyon’, il n’était pas facile de faire le tri...

Lundi 26 et mardi, 27 janvier, soit une semaine après le début du conflit, au WTC de Jarry le négociations « live « entre les parties reprenaient. . Elie Domota, 42, ans, élu, secrétaire général de l’ UGTG, moins d’un an crevait l’écran. Tantôt ironique, parfois colérique, mais juste assez pour faire monter la tension, le porte parole de LKP a mené de main de maitre les premières négociations. Il faut dire, qu’à ses cotés, les autres syndicalistes, tels Jean Marie Nomertin (CGTG) ou Alain Plaisir (CTU) ne faisaient pas non plus de de la figuration. Le très large public, qui pendant trois soirs avait déjà pris l’habitude de ces négociations –marathon, en direct sur Canal I0, RCI ou RFO radio et télé, découvrait avec satisfaction, une nouvelle race de syndicalistes . Plus affutés, plus précis dans leurs analyse du tissu économique, et capables en un tour d e main, de mettre en difficulté, aussi bien le Préfet,, les élus que les représentants du patronat.

LKP a véritablement conquis la Guadeloupe. Il n’est pas exagéré, d’affirmer que la télévision aura été un facteur déterminant et positif dans la diffusion des messages du LKP en direction du public qui en redemandait...

Autre élément, non négligeable de ce conflit,c’est la préparation en amont de cette grève. Entre le moment, ou ce mouvement a été officiellement annoncé, le 16 décembre 08, et son début, le 20 janvier 09, un moins s’est écoulé. Au cours de cet période habituellement festive, le comité qui ne regroupait alors que 30 organisations, s’est surtout attaché mener une vaste campagne d’information dans tout le pays. Des meetings LKP, se sont déroulés à Basse Terre, Bouillante, Moule. Pointe à Pitre… Où chaque soir, le LKP expliquait le sens de la mobilisation et les motifs de la grève. Rares sont les régions de la Guadeloupe, qui n’ont pas eu à accueillir un meeting LKP. Ainsi, Quand le 2O janvier, le mouvement démarrait, l’opinion, dans sa grand e majorité était sinon préparée mais au moins informée. Pourtant, autant les élus, les socio professionnels que l’administration française, personne ne s’était vraiment souciée de prendre le moindre contact avec le LKP, raconta un soir l’un des responsables du LKP.

Au jour J, 46 organisations avaient rejoint le Front de départ. Une chose est sure aucun mouvement revendicatif, n’avait, avant le LKP, rassemblé sur des revendications communes autant de signataires.

Mercredi 28 janvier, 3ème round des négociations. Le Préfet Nicolas Desforges, qui avait annoncé deux jours auparavant, que « le gouvernement donnerait des réponses » à l’importante plate forme du LKP n’a pu que fuir, face à la pression exercée par le collectif. La décision du préfet n’a pas vraiment surpris grand monde au LKP, parce que du coté des syndicalistes on savait que Nicolas Desforges, ne disposait d’aucune réelle ressource. Au cours des jours précédents, ne disposant d’aucune marge de manœuvre le Préfet devait sans cesse, référer à son ministre de tutelle. Ainsi ce fameux mercredi, dans le journal RCI de la mi-journée, toute la Guadeloupe entendait Yves Jego, dévoiler une grande partie des « mesurettes » prévues.

La rencontre du mercredi qui aurait du être déterminante, au moins sur les revendications immédiates aura été un fiasco total. En effet, après avoir lu un « message » de Jego, et se sentant incapable de répondre aux questions précises des élus, où même des socio professionnels, le Préfet se trouvait pratiquement dans l’obligation de quitter la salle. Cette fuite de l’administration est symbolique et très révélatrice du climat «insurrectionnel » qui régnait au WTC.

Aussi bien, les élus, que les socio professionnels ou le préfet, tous auront ont eu à répondre au questionnement de LKP, qui aura tout au long des débats prouvé qu’il avait la parfaite maitrise des dossiers et de la parole.

Une fois le préfet parti, les élus guadeloupéens, faisaient un pas vers le LKP affirmant même qu’ils pouvaient « désormais travailler entre guadeloupéens ».Victorin Lurel, décrispé, tenta de reprendre la main et proposa même que tout le monde se retrouve, le lendemain jeudi là mairie de Pointe à Pitre.

Dans la foulé, Le président du Conseil régional recommanda aux maires présents de garder leurs mairies closes en signe de protestation.
Jeudi 29 janvier ; Comme prévu, et a l’appel de Victorin Lurel, mais aussi de Jean Claude Malo, président de l’Association de s maires de Guadeloupe un nombre important d’élus se retrouvait à Pointe à Pitre. Un court instant on cru même que les maires en délégation allaient se rendre au quartier général du LKP situé à quelques minutes de la mairie de Pointe à Pitre, mais cette idée fut vite abandonnée.

LKP, de son coté, tenait au même moment une conférence de presse et annonçait son désir de reprendre au plus vite les négociations et la tenue d’un meeting international. Des syndicalistes venus de la Guyane, (UTG) de la Martinique (CGTGM, UGTM et CSTM), au nom de la solidarité internationale, ont exprimé avec force leur soutien à lutte de « la nation guadeloupéenne ».

Vendredi 30 : Nouvelle démonstration de force du LKP, près de 60.000 personnes, (chiffres fournis par l’institut Qualistat) ont répondu une nouvelle fois à l’appel du LKP. Mais dés le matin la rue Paul Lacavé siège de l’UGTG, mais aussi « kartyé jénéral a Pep Gwadloup », les agriculteurs de l’UPG organisaient un « marché populaire » qui eut un succès au delà des espérances. Des milliers de personnes, de la région pointoise sont venues s’approvisionner en légumes frais. Selon nos informations,ce sont plus de 3O tonnes de melon, autant de tomates fraîchement cueillies qui ont été vendues.

Vendredi en fin d’après midi, Les élus recevaient la presse et annonçaient en direct un train de mesures destinées à répondre aux urgences sociales.

Victorin Lurel et Jacques Gillot ont, pour cela, du bousculer leurs prévisions budgétaires. 54 millions d’euros, c’est le montant global que les deux collectivités ont décidé de « ‘mettre sur la table ».Coté socio professionnels et Préfecture, aucun chiffre n’a encore été avancé. Mais une difficulté majeure n’est a pas résolue. LKP souhaite que les discussions reprennent au WTC, lieu que récusent élus et Préfet qui ne souhaitent plus négocier en direct. Pour l’heure, rien n’est vraiment réglé. LKP ne semble pas prêt à faire la moindre concession. Il est vrai, qu’après le succès de la manifestation du 30, le collectif continue d’avoir le vent en poupe…On s’achemine, vers une 3ème semaine d e grève. Les stations services, les écoles, les centres commerciaux demeurent fermés. Aucun signe d’une éventuelle détente…

En conclusion de la conférence de presse de vendredi, sans rire Victorin Lurel, encore impressionné par le nombre des manifestants déclarait, « qu’il comprenait que le grève continue...»

{{Danik I. Zandwonis}}

DH. : Samedi matin LKP recevra la presse pour donner sa position sur les propositions des élus.,

Commentaires

coucou | 31/01/2009 - 16:43 :
je vis le plus beau mois de ma vie. Je remercie tous les artisans. OBAMA,et maintenant les antillais. Merci pour relayer l'information, c'est essentiel pour les compatriotes qui vivent en métropole. Fos, nou tou pré rivé.

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.