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Halte aux tentatives de division de la Faculté des Lettres et Sciences humaines !

Maurice Belrose (in hebdomadaire "JUSTICE n) 19, mai 2019
Halte aux tentatives de division de la Faculté des Lettres et Sciences humaines !

   Dans Justice du 11 avril 2019, nous avons publié un article consacré au climat de division qui régnait à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, plus précisément au différend qui le 28 mars a opposé, lors d'une réunion du conseil d'administration, la doyenne Cécile BERTIN-ELISABETH à trois de ses collègues, à savoir les professeurs des universités Philippe JOSEPH et Jean-Georges CHALI, et la maître de conférences Chantal MAIGNAN.

   Dans un courrier envoyé au président de l'université, madame Cécile BERTIN-ELISABRTH avait affirmé que ce jour-là elle avait été "passée à tabac verbalement" et "soulise à un insoutenable carnage". La cause de cet incident perçu comme traumatisant par elle était la présence, lors de l'installation du premier conseil plénier, des personnalités extérieures qui, d'après les statuts, doivent faire partie du conseil d'administration de la Faculté, aux côtés des élus enseignants, étudiants et personnels BIATOS.

   Selon ce qu'a écrit par la suite Jean-Georges CHALI, Cécile BERTIN-ELISABETH aurait violé l'article 19 des statuts de la Faculté qui, dit-il, "stipule que pour l'installation du premier conseil plénier les élus doivent choisir les personnalités extérieures qui doivent y siéger". Elle aurait voulu, continue-t-il, "imposer à l'ensemble du Conseil "ses invités", et aurait "tenu tête aux élus pendant plus de deux heures."

   Nous avons relu récemment lesdits statuts et constaté que l'article 19 stipule ce qui suit : "Le choix des personnalités extérieures est opéré par les membres élus du conseil, lors de la première séance suivant l'élection."

   Le tort apparent de Cécile BERTIN-ELISABETH a été d'avoir invité à cette première séance les personnalités extérieures choisies par le précédent conseil de faculté, ce que lui reproche le professeur Philippe JOSEPH dans un e-mail en date du 1er avril. Mais ce que les opposants de la doyenne ont omis de faire, c'est la lecture de l'article 20 des mêmes statuts, celui qui concerne la durée du mandat des membres du conseil. Il y est dit en effet que : "La durée du mandat des membres du conseil est de quatre ans pour les représentants des enseignants, des personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service, ainsi que pour les personnalités extérieures. Elle est de deux ans pour les usagers."

   Cela veut dire en clair que la durée du mandat des personnalités extérieures est la même que celle des autres membres du Conseil, peu importe le conseil restreint qui les a choisies. Cela signifie encore que Cécile BERTIN-ELISABETH s'est conformée aux statuts en convoquant, à la première séance suivant l'élection, les personnalités extérieures qui avaient déjà siégé au conseil mais dont le mandat n'était pas encore terminé. Comment le lui reprocher ? Comment justifier cet acharnement à la faire plier coûte que coûte, au point de la rendre malade et de l'obliger à se mettre en congé ?

   Alors que le calme semblait revenu à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, voilà que la communauté universitaire reçoit le 29 avril 2019 un e-mail de Jean-Georges CHALI annonçant dans un langage métaphorique se voulant ironique "la chute des Talibans de l'UFR Lettres et Sciences humaines", le mardi 12 février 2019, date de l'élection du nouveau conseil d'UFR. CHALI prétend que "l'article 19 des statuts de l'UFR stipule que dès lors qu'un conseil est renouvelé, le mandat de tous les anciens élus tombent de même que celui des personnalités extérieures". Ou a-t-il lu cela ? Pourquoi ne reproduit-il pas l'article en question ? Quel exemplaire des statuts a-t-il consulté ? Il se garde de préciser les noms des "Talibans" qu'il vise, mais s'arrange pour que ceux qui connaissent la Faculté comprennent qu'il s'agit de l'actuelle doyenne, de l'ancienne présidente de l'UAG et d'un célèbre professeur et romancier, chantre de la Créolité, soit : Cécile BERTIN-ELISABETH, Corinne MENCE-CASTER et Raphaël CONFIANT, trois brillants intellectuels à côté desquels il paraît tout petit !

   Moi qui ai enseigné 41 ans à l'université, au département d'espagnol, je peux témoigner de la droiture, du courage, de l'intelligence et du dévouement de Cécile BERTIN-ELISABETH et de Corinne MENCE-CASTER. Je peux dire aussi qu'il y a à la Faculté des Lettres et Sciences humaines un certain nombre de "machos" qui sont persuadés que les femmes sont inférieures aux hommes, donc faites pour être dominées, voire humiliées. Je peux dire encore que Cécile BERTIN-ELISABETH, qui a été nommée professeur des universités de 2è classe en septembre 2011, a déjà été promue à la 1è classe, non pas sur le contingent alloué à l'Université des Antilles, mais après avoir envoyé un dossier au CNU (Conseil National des Universités). Voilà qui peut faire des jaloux et qui peut expliquer certains comportements !

 

Maurice BELROSE (02/05/2019)

Ancien professeur des universités au Département

d'espagnol de la Faculté des Lettres et Sciences humaines

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