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¡ HIJOS DE PUTAS !

 ¡ HIJOS DE PUTAS !

Population : 397 732 âmes vives,

Second tour des élections régionales du 21 mars 2010

Inscrits : 299 933 (75, 41 %)
Votants : 165 964 (41,73 %)
Exprimés : 161 539 (40,62 %)

Résultats

 

Monsieur Alfred Marie-Jeanne (FPDM) : 66 309 (16,67 %)
Monsieur André Lesueur (UMP) : 17 173 (4,32 %)
Monsieur Serge Letchimy (PPM) : 78 057 (19,63 %)

Sigles

UMP : Union pour la Majorité Présidentielle, parti d'obédience libérale, pro-sarkozyste, assimilationiste (parti marginal)

PPM :
Parti Progressiste Martiniquais, d'obédience à la fois marxiste, anticapitaliste, anticolonialiste, autonomiste mais aussi d'obédience capitaliste, assimilationniste, pro-sarkozyste donc colonialiste. (parti à n'y rien comprendre ou à trop y comprendre)

FPDM : Front populaire pour la dignité de la Martinique, parti d'obédience  anticolonialiste, progressiste, autonomiste évoluant vers l'indépendantisme. (parti d'obédience surtout martiniquaise, fidèle à la cohorte des hommes politiques qui depuis 375 ans œuvrent pour la liberté et la dignité de l'homme)

                             4,32 % d'esclaves, non affranchis ou de métèques, bien qu'appartenant à la population martiniquaise, n'auraient pas eu le droit de vote dans la démocratie athénienne. Donc nous ne parlerons pas de cette aberration constitutionnelle de la démocratie, de toute façon  marginale.

                             19,63 % de la population martiniquaise, se sont prononcés, le 21 mars 2010, après avoir débuté leur basse besogne le 10 janvier 2010,  pour éradiquer la dignité du peuple martiniquais d'un coup de coutelas, assassiner l'histoire de la Martinique d'un coup de bec de mère-espadon, pour éteindre à jamais les voix martiniquaises, tonitruantes qui ont  résonné dans le monde entier, pour jeter dans l'oubli, dans les cachots de la mémoire, un combat jalonné de tant de tragédies qui laissa tant de larmes et tant de cadavres jetés aux sépultures oubliées et aujourd'hui profanées.

                            Ceci est-il le fait d'un homme intelligent, voire brillant ? Non, l'homme à qui profite le crime, en apparence, est un second couteau, un nervi, un affidé, ni intelligent encore moins brillant.

                            C'est un homme dupé, un « beau gosse » certes, jeune, alerte et vif, que l'on dit  «le leader charismatique de la Martinique » et « le fils spirituel d'Aimé Césaire ». Cela mériterait une exploration sémantique.

                            Non, un modèle masculin pour sous-vêtements de catalogue de vente par correspondance n'est pas vraiment responsable de tout çà.

                            Certains trahissent, manipulent alors qu'ils sont eux-même manipulés pour un sandwich et deux bières. Laissons cet homme-là à ses illusions de victoire, qui doivent flatter son ego, à ses rêves de papier d'une gloire dérisoire et déjà presque fanée, car  l'histoire ne retiendra pas son nom mais ceux qu'il a assassinés comme c'est toujours le cas, sauf sous des sobriquets peu flatteurs, comme renégat, nervi, homme-lige, homme de paille etc.

                             Citons Caligula, Vitellius, Caracella, Aurélien, tous empereurs romains assassinés, çà ne rigolait pas à l'époque mais plus proches de nous Jean Jaurès, Ben Barka, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Ernesto Guevara, Anouar el-Sadate, Malcolm X, Martin Luther King, Jean-Marie Djibaou, Ahmed Chah Massoud, Anna Politkovskaïa, la liste est longue, très longue, trop longue. Vous connaissez leurs noms pas celui de leurs assassins.
                                  
                            Le quotidien français France-Antilles Martinique signale ce lundi 22 mars 2010 « Un vidé digne d'un jour gras a salué, hier soir, la victoire du député-maire de Fort-de-France. Serge Letchimy, sans les nommer publiquement, a eu « une pensée très forte pour Aimé Césaire et Camille Darsières ». »

                            Oui, un vidé humiliant, pour beaucoup de martiniquais dont je partage la honte qu'ils ont dû ressentir. Nous apprenons cependant deux choses. L'une, est que le « peuple martiniquais » est avide de vidés, de liesse, de débordements d'allégresse et de beuveries un « peuple qui ne fonctionne que sur le principe de plaisir et non sur le principe de réalité » l'autre que Monsieur Serge Letchimy, a fortement pensé à Aimé Césaire et  Camille Darsières.

                            Dans un premier temps, nous ne savons pas quelles furent ces pensées.

                            Était-ce « Je suis, vous qui m'avez fait roi, fier d'avoir poursuivi votre combat au delà de votre mort et de l'avoir gagné, fidèle à votre idéal,  votre combat et celui du parti progressiste que vous avez fondé, fidèle à ses principes fondateurs » ?

                            Était-ce «Je suis heureux que vous ne soyez pas là pour exprimer à quel point je vous ai trahi, votre amitié, la confiance que vous avez mise en moi, votre idéal, le parti que vous m'avez légué et je me permets d'ajouter, en toute modestie : je vous ai bien eus !»

                            Nul ne le saura !

                            Monsieur Letchimy n'a cependant pas cité Aimé Césaire ni Camille Darsières. D'ailleurs, toute référence à Aimé Césaire, comme nous l'avons vérifié le 9 mars 2010 est désormais proscrite. Pour quelle raison ? Monsieur Letchimy est un homme et on ne peut lui reprocher d'avoir un sentiment de gêne et probablement de honte qui étranglent dans sa gorge les illustres patronymes dont il a sali la mémoire. Sauf à tomber plus bas. On peut le soupçonner d'avoir ce sentiment hautain et méprisant, qu'il incarne une Martinique, qui n'a plus besoin de se référer à Aimé Césaire mais tout simplement à lui-même, l'élève ayant dépassé le maître ou le maître étant tout simplement dépassé et aujourd'hui démodé donc remplacé sur l'étal de la pensée, de l'intelligence, de la grandeur et enfin de l'emblème. A titre personnel, je pencherais pour ce dernier point de vue, probablement inconscient et à l'insu de notre Président du Conseil Régional, tant l'amour de soi et l'amour de ses propres ambitions le dominent.

                            Quoi qu'il en soit, un martiniquais sur cinq, a voté pour Serge Letchimy. Il faudrait retrancher à ces 19,6 % de la population martiniquaise, les grabataires et les malades  qui ont donné procuration. Appelle-t-on çà une conscience politique ? Il faudrait retrancher les boissonneurs et les fainéantiseurs, et il y en a, qui ne savaient au fond pas pourquoi ils allaient voter. Appelle-t-on çà une conscience politique ? Il faudrait retrancher les vieux et les vieilles, toujours soumis et anxieux, soumis par habitude, anxieux pour leurs modestes pensions.  Appelle-t-on çà une conscience politique ? Il faudrait retrancher les femmes, âmes des foyers, des manmailles, plus préoccupées de la réussite d'un « bon colombo de poulet et de la propreté de leurs rejetons» que de la chose publique. Appelle-t-on çà une conscience politique ? Il faudrait retrancher la jeunesse non-inscrite sur les listes électorales par dégoût de la classe politique ou n'ayant pas l'âge de voter, dont les premiers  n'ont pas fait leur devoir citoyen et dont, parmi les seconds, certains pensent. La liste des zélateurs de Serge Letchimy à retrancher pourrait sans doute être affinée.

                            Fort de cela,  j'estime, et c'est un parti pris qui n'engage que moi, qu'au mieux 5 % de la population martiniquaise a voté dimanche 21 mars 2010, pour Monsieur Serge Letchimy, en toute connaissance de cause et en toute responsabilité politique, et sans doute selon leurs intérêts propres ou selon leur curiosité ou selon l'apparence physique d'un jeune quinquagénaire, fringant, vif,  doté de moyens de communication et de manipulation importants, un appareil d'un parti de référence, face à un homme vieillissant, usé, las, un « chaben »de surcroît, s'exprimant la plupart du temps dans un idiome qui n'est pas en vogue, le créole, et très certainement mal entouré ou aguerri aux méthodes modernes de stratégie de communication en matière de campagne électorale.

                            Dès lors, je ne prends pas beaucoup de risques en disant que 1 à 2 % de la population martiniquaise a placé Monsieur Serge Letchimy à la tête du Conseil régional de la Martinique. Ce qui pose au minimum, la question de la validité du suffrage universel, comme expression de la démocratie et de la souveraineté de la « population » ou du « peuple » dans le choix de ses représentants,la distinction revêt une importance capitale, dans l'exercice de la démocratie représentative qui est en vigueur. Cela pose aussi des questions plus graves que j'aborderai plus loin.

                            Pourtant les faits sont là. Et l'on entend des voix, et pour être franc, des plus élaborées et des plus humiliées, partir dans tous les sens, cherchant de subtiles responsabilités, ici ou là, en omettant les leurs, celles des intellectuels martiniquais regrettant par exemple que Monsieur Alfred Marie Jeanne, n'ait pas mis sa tête et celle de Monsieur Claude Lise, sur le billot au moment où s'enclenchait les processus électoraux de ce début d'année 2010. Ceux-là, au comble de leur désespoir, prophétisent une vision apocalyptique et définitive d'une « Martinique française à perpétuité ». Ce qui est inadmissible et improbable car contraire au sens de l'histoire. Ces propos n'illustrent que leur propre désarroi.

                            Il ne suffit pas de traiter un « peuple » de merde et de s'indigner sous le coup de massue de résultats pourtant prévisibles. Les intellectuels martiniquais doivent savoir, qu'aussi fine que soit leur analyse, aussi fort que soit leur engagement, aussi juste que soient leurs conclusions, aussi légitime que soit leur indignation, il ne représente qu'une extrême minorité de la population. Dans une démocratie qui propose le suffrage universel, c'est un homme, une voix. Et que la voix du plus brillant et du plus engagé des intellectuels martiniquais vaut autant  dans les urnes que celle du plus abâtardi de ses compatriotes.

                            Je l'ai dit par ailleurs, l'émotion est juste mais l'indignation est coupable. Certains en font commerce. Il ne faut pas lorsque l'on a des buts politiques clairs et que l'engagement a été très grand, se retirer à l'université et délaisser la cause que l'on servait sous prétexte que le « peuple » ne mérite pas autant d'égards.

                            L'accession à l'indépendance sera un combat sans relâche et exige des analyses stratégiques établies à froid. Il ne faut pas avoir d'états d'âme, des défaites, et après ! Elles nourrissent  la réflexion. Il faut se battre en guerrier.

                            Ce ne sont pas les revers qui déterminent l'engagement, c'est la victoire et elle-seule qui compte. Et cette victoire, c'est l'indépendance de la Martinique.

                            L'engagement, quel qu'il soit, n'a aucune importance. Il est total, définitif ou il n'est pas.

                            D'ailleurs, rien d'original, ni de typiquement martiniquais : «Quel peuple au monde mérite la liberté? » C'est mal connaître l'homme.

                            Alors ceux-là sont dans l'erreur, pardonnables seulement. Une première démonstration a été porté de façon partielle par un communiqué signé de la main de Monsieur Alfred Marie Jeanne, 3 jours après sa défaite :

Discours

                            Je retiens cette phrase : « Je vous demande seulement, une mise en mission pendant deux ans pour continuer la lutte. » à l'adresse de tous ceux qui considèrent que la lutte est finie.

                            Les samouraïs japonais se suicidaient quand ils considéraient que la guerre était perdue. Monsieur Alfred Marie-Jeanne, considère lui, que seules quelques batailles ont été perdues, mais pas la guerre. Je retiens aussi ces derniers mots « plis fos pou dèmen ».

                            Probablement, une autre stratégie, une analyse de l'échec, une analyse de ses propres erreurs, celles de son entourage, une traversée du désert certaine, et demain, demain, il sera plus fort. Ce communiqué est celui d'un grand chef de guerre.

                            Et vous me pardonnerez le parallèle, étant français, avec le Général de Gaulle en juin 1940. Le contexte est différent, les propos aussi, la problématique est autre mais il semble que tous deux aient eu « une certaine idée de leur patrie. »

                            Ceci est corroboré par un billet de Rudy Rabathaly paru dans France-Antilles le 24 mars 2010, qui effectue un autre parallèle sous le titre «Marie-Jeanne, le Gaulois... » et va bien plus loin.

                             La reconnaissance de sa défaite, en grand seigneur, dimanche dernier, devant ses supporters pilotins, donnait à croire que l'emblématique leader du MIM allait prendre en patriote, la tête du combat de l'opposition au Conseil régional.

                            Et bien Non! Marie-Jeanne n'est pas Vercingétorix. L'hôtel de Cluny ne sera pas Alésia. Il ne déposera pas les armes aux pieds de Serge Letchimy, le nouveau César, et encore moins, lui accrochera sa couronne de lauriers.

                            Marie-Jeanne sait qu'accepter cette « offense » , en direct devant des milliers d'électeurs martiniquais, équivaudrait à la signature de sa capitulation tant de sa défaite de dimanche que de celles à venir...

                            Il y a quelques mois à Saint-Pierre, il avait choisi la fuite en avant sur son avenir en cas d'échec à la consultation du 10 janvier. Peu glorieux!

                            Cette fois, il choisit de fuir mais... en Nègre marron. »

                            Peut on rendre un plus grand hommage à un martiniquais ?

Alfred Marie-Jeanne

Monsieur Alfred Marie-Jeanne, tel un général d'empire, couturé de blessures, qui ne renoncera jamais car cette trempe d'homme ne renonce jamais.

                            Non même si le « peuple » martiniquais, tient le pompon, il n'est pas plus dégénéré que le peuple français, que les peuples africains ou que le peuple américain et tant d'autres.

                            Mais qu'est-ce qu'un peuple ?

                            Le Littré est simple, au départ : « Multitude d'hommes d'un même pays et vivant sous les mêmes lois ». Puis le Littré affine : « La partie de la nation, considérée par opposition aux classes où il y a soit plus d'aisance, soit plus d'instruction.» Allant plus loin, « le peuple est considéré dans les républiques comme le souverain. » ou encore « Peuple se dit par rapport au gouvernement d'un roi, d'un évêque, etc. »

                            Si on laisse de côté la sens de peuple par rapport au gouvernement d'un roi ou d'un évêque, etc, même si cela mériterait d'être approfondi, au-delà des apparences, concernant le peuple martiniquais et si c'était finalement la plus juste des approches, « le peuple ( … )  considéré dans les républiques comme le souverain. », ne s'applique pas à la Martinique censée faire partie de la République française.

                            Le peuple martiniquais n'est souverain en rien et ne vit donc pas sous un régime républicain. Qui dirait le contraire devant tant d'impostures et de mascarades politiques ? C'est le grand mensonge de la République française qui prétend que la Martinique, partie intégrante du peuple français, dispose des moyens qui assurent sa souveraineté. Au passage, il n'y a là, que le souhait des indépendantistes « la souveraineté. »

                            Donc, implicitement, la France reconnaît ne pas être une République puisque son peuple d'où qu'il soit, en tout cas pas à la Martinique ne dispose que de colifichets en guise de souveraineté.

                            Si le peuple est « la partie de la nation, considérée par opposition aux classes où il y a soit plus d'aisance, soit plus d'instruction », nous entrons de plein pied dans la lutte des classes et il s'agirait d'une grave erreur stratégique que d'y souscrire. Se perdre dans une interminable lutte des classes, vouées à l'échec, du moins par les voies politiques ou syndicales que nous offre la non-République française.

                            Car on trouvera forcément, obligatoirement et pas seulement à la Martinique que le peuple est « con », un peu plus ici qu'ailleurs, certes et après. C'est la solution la plus facile de dénigrer un peuple à qui la chance n'a pas été donnée « d'être moins con » pour la raison assez simple qu'on l'a toujours empêché, depuis, près de 400 ans, l'accès aux valeurs essentielles de l'homme comme  la liberté.

                            Oui le peuple martiniquais est un peuple de soumis, un peuple d'esclaves car depuis 400 ans on en a fait un peuple de soumis, un peuple d'esclaves.

                            Donc revenons à la définition la plus générale « un peuple est une multitude d'hommes d'un même pays et vivant sous les mêmes lois ». Ce qui est simple car le pays Martinique est facilement identifiable, c'est une île, en dehors des complications d'une diaspora qui n'appartient pas ou plus au pays, et à la fois source d'un malentendu de taille. Les martiniquais vivent sous les mêmes lois mais ce ne sont pas les leurs, du moins celles qu'ils les auraient définies eux-mêmes.

                            Le peuple martiniquais n'étant pas souverain et n'étant pas régi par ses propres lois, il est facile de conclure que la multitude d'hommes et de femmes martiniquais ne constituent pas un peuple.

                             Il n'y a pas de peuple martiniquais, un point c'est tout.

                            Alors pourquoi  consulter, pourquoi honnir ou flatter quelque chose qui n'existe pas.
Allons plus loin sur le terme de nation. Toujours selon le Littré «La nation est la réunion d'hommes habitant un même territoire, soumis ou non à un même gouvernement, ayant depuis longtemps des intérêts assez communs pour qu'on les regarde comme appartenant à la même race »

                            Le mot race sera difficilement applicable à la Martinique, haut lieu de la polychromie des métissages mais c'est un terme générique, dont le sens est dévoyé, dont l'usage se doit d'être prudent. Ce mot qui a une définition scientifique précise et ancienne, admise par tous, est devenu un mot dangereux. On confond les arabes, les musulmans et les émigrés des banlieues, allègrement, par exemple.  A l'opposé  de la définition scientifique, je propose une race martiniquaise, issue de l'histoire, « la race des métissages, de sang et de culture », à l'exception des 1 % de race pure qui sont cependant martiniquais puisque vivant sur le territoire martiniquais.
                            Des éléments nouveaux sont ajoutés comme «La nation est la réunion d'hommes habitant un même territoire, ayant depuis longtemps des intérêts assez communs»

                            Et le Littré affine la distinction nation/peuple :« Dans le sens étymologique, nation marque un rapport commun de naissance, d'origine, et peuple un rapport de nombre et d'ensemble. De là résulte que l'usage considère surtout nation comme représentant le corps des habitants d'un même pays, et peuple comme représentant ce même corps dans ses rapports politiques. Mais l'usage confond souvent ces deux mots. »

                             Dès lors on peut conclure sans la moindre ambiguïté qu'il existe une nation martiniquaise mais qu'il n'y a pas de peuple  martiniquais.

                            Le premier souci de la nation martiniquaise est de créer un peuple martiniquais. Quel est l'obstacle à franchir ? La nation par essence est d'ordre supérieur à l'État. Or l'État martiniquais n'existe pas. Force est de penser qu'un État étranger ou exogène, voudrait s'affranchir de la nation martiniquaise qui lui est supérieure pourtant.

                            Cela porte un nom : un État colonial qui s'oppose à ses propres principes fondateurs, à ses propres valeurs fondatrices et, partant, qui n'est pas une république comme il le prétend, ni une démocratie mais un État voyou, simplifions un État colonial, une puissance colonialiste.

                            Cette analyse irréfutable montre le chemin à suivre et la réalité de la problématique martiniquaise. Il suffit, et il faut que la France prenne la mesure de ses contradictions, qu'elle assume les responsabilités qui lui incombe et qui sont les plus grandes, les plus graves.

                            Si elle ne le fait pas, si elle se contente d'une phraséologie et de mesures parcimonieuses qui occultent  les fondements même de la République française, il conviendra à la nation martiniquaise de prendre ses responsabilités, face à un État voyou, un État colonial en dénonçant l'imposture au plus haut niveau d'abord. Ensuite, ensuite …. si le monde est sourd et il le sera, en employant la seule méthode utilisée dans l'histoire et qui n'exige pas l'adhésion d'un peuple qui n'existe pas, qui n'exige pas un nombre conséquent d'acteurs, mais des hommes déterminés quand l'existence de la nation est en péril.

                            Déterminés à quoi  ? A la Révolution évidemment !

                            Il n'est pas dans mon esprit de me livrer au romantisme révolutionnaire, mais, en dernier recours, que faudra-t-il faire pour éviter l'anéantissement de la nation martiniquaise ? Des discours, les plus élaborées soient-ils ? Des actions syndicales les plus dures soient-elles ? Non, temps perdu ! Prendre les armes, une poignée d'hommes suffit car le peuple n'existant pas ne les prendra pas. De toute façon, moins on est nombreux plus on est efficace.

                            De toute façon, soyons froids et réalistes : « Quelle nation a acquis la souveraineté, la dignité et la liberté, sans prendre les armes ? »Je n'en connais pas. « Quelle nation a effectué une révolution avec l'adhésion totale du peuple ? » Aucune ou à de rares exceptions près. Ce fut presque toujours le fait d'une poignée d'hommes déterminés, agissant pour les intérêts supérieurs du pays, bien souvent sans l'assentiment du peuple. Et lorsqu'on ne possède pas de peuple, pas besoin de se poser mille questions à son sujet.

                            Demander à la France de respecter les principes fondateurs de la république et les valeurs républicaines, quels que soient les dirigeants actuels et à venir, et de décréter l'indépendance, immédiate, non négociée et sans accords secrets des départements d'outre-mer, déclenchera un vaste éclat de rire, de la part de ces dirigeants tant il  est acquis que l'idée ne leur a jamais effleuré l'esprit, tant il est acquis, que ces départements appartiennent à la France de façon définitive, tant il est acquis que la politique d'une grande puissance est nécessairement expansionniste et qu'amputer le « territoire français »passerait pour pure folie.

                            Les micro-nations ont pour vocation d'être assimilées. Voyez la Corse, voyez  Euskadi, le pays basque. Tant, enfin il est acquis que la France n'a jamais renoncé, sauf contre son gré, et au prix de milliers de victimes dans ses troupes, à sa nature profondément colonialiste y compris dans les anciennes colonies de l'empire colonial français où elles poursuit, sous couvert de développement, une politique colonialiste.

                            Pourtant la France, mon pays, y gagnerait un honneur immense. Mais il s'agirait d'une révolution culturelle à accomplir pour ses dirigeants qui préfèreront toujours, les atermoiements,  s'en remettre à la volonté des peuples, convaincus de leur couardise mais de quels peuples, des micro-peuples quand ils existent encore ? Une France qui adore les moratoires et les statu quo, les divisions et les luttes de pouvoir, car elle a la maîtrise  du temps, et bien que les confettis de l'empire n'aient à ce jour plus aucun intérêt stratégique ou économique, il reste un dernier intérêt, majeur celui-là, qui ne relève que de la vanité et de l'orgueil national, ne jamais céder un lopin de terre, acte qui serait vécu comme humiliant pour le nationalisme français, le meilleur ressort pour maintenir l'unité nationale et surtout pour faire avaler toutes les politiques souvent inefficaces voire désastreuses. Un exemple : deux coups de tête chanceux donnés dans un ballon de cuir en 1998 par un Kabyle naturalisé français,  et la France était un grand pays, son chef d'État adulé. Panem et circense, encore et toujours.

                            L'exacerbation du sentiment national n'est pas le propre de la France. Voyez quel déploiement de forces, utilisa le plus grand empire colonial de l'histoire, la Grande Bretagne, pour préserver la présence du drapeau britannique sur un caillou perdu au large des côtes argentines du nom de Malvinas.

                            L'objectif inavoué des grandes puissances est de radicaliser les aspirations nationalistes des micro-nations, de les pousser vers l'errance terroriste et l'on répondra par des méthodes répressives de maintien de l'ordre d'autant plus acceptables que la radicalisation a provoqué des victimes innocentes, car la radicalisation des mouvements nationalistes ne peut s'attaquer qu'à des symboles et jamais à la puissance militaire des grands pays. Tout est là, le subterfuge qui aboutit à la condamnation des combattants nationalistes, à leur marginalisation et à leur fuite désespérée dans un terrorisme où on les a poussés. 

                            Pour revenir à l'indépendance de la Martinique, sachez d'abord que la France a le temps, tout le temps. Le temps de laisser vieillir et mourir les leaders irréductibles du maintien de l'identité martiniquaise comme celle des micro-nations. Le temps de corrompre ceux qui sont corruptibles et naïfs, et le temps d'assimiler totalement des populations ou des peuples qui à l'instar des bretons, des basques, des corses, des francs-comptois, des savoyards, des niçois, des vendéens et des occitans, etc, se sont agrégés, peu à peu, aux modestes possessions royales du pays d'oil dans un conglomérat aujourd'hui consolidé en une « artificielle nation française », qui est né d'une « lutte de classes » d'inspiration bourgeoise, soudée jadis par les guerres, aujourd'hui par le football, mosaïque d'ethnies les plus diverses dont toute aspérité identitaire a désormais disparu.

                            Il en sera ainsi de la Martinique dont la seule chance est d'appartenir à l'arc caribéen, c'est-à-dire très loin, trop loin pour que la géographie lui confère une appartenance naturelle au territoire français car sans continuité territoriale avec la France.

                            Je n'exonère personne dans les responsabilités des résultats électoraux récents dans la mesure où elles procèdent pour chacun, sympathisants indépendantistes, intellectuels ou universitaires brillants, poissonnières du Vauclin ou vendeuses de sandwich-gros pain, planteurs d'ignames ou pêcheurs à Miquelon, syndicalistes et hommes politiques. Après réflexion, à l'exception des traîtres, des lâches, des couards et des hommes cupides et avides de pouvoir ou de notabilité, j'exonère finalement tout le monde. Car la France a octroyé les fameux « acquis dits démocratiques ou républicains » comme le suffrage universel, en pleine conscience qu'ils ne serviraient que les intérêts colonialistes de la métropole car ils ne peuvent pas s'appliquer  à  la Martinique, telle qu'elle a été construite, patiemment à savoir un pays colonisé.

                            Les plus sages à mes yeux ont été ces vieux nègres, s'il en reste, au bakoua élimé, au cerveau confit de rhum, parlant trois mots de français, ignorant ce qu'est une élection, qui eux sont définitivement, et pour le restant de leurs jours, résolument « inassimilables. »

                            Dès lors, tout cela achève pour moi, toute action, tout discours, toute prise de position à «connotation politique » qui ne serait pas révolutionnaire. Fini le temps des  indignations et des partis pris pantouflards, temps perdu, tranquille conscience politique, facile et pourquoi pas lâche,  fausse route de toute façon, refus conscient aussi du subterfuge pseudo-démocratique.

                            Il faut être résolument révolutionnaire ou accepter, avec indifférence, une Martinique française, jusqu'à la fin des temps. Donc une Martinique qui disparaîtra dans sa singularité, c'est-à-dire dans son identité, sa culture, sa langue et sa dignité propre. C'est l'un ou l'autre. Il n'y a pas de troisième voie, du moins pour moi.

                            J'en suis réduit, pensant à la Martinique à cette alternative : la liberté ou la mort. Certains y verront un slogan révolutionnaire : ¡ la libertad o la muerte !Et bien oui, nous en sommes là. C'est la plus fine analyse.

                            Pour l'heure, il faut à tout prix conserver, le fil indépendantiste, aussi ténu soit-il, incarné à mon sens, par la figure emblématique de Monsieur Alfred Marie-Jeanne, icône malgré lui, car, si la révolution doit se faire et se fera d'une manière ou d'une autre, qui sera en dehors de lui, le chef d'État légitime de la Martinique. Faire la révolution est une chose, installer une république avec une constitution,  un mode de gouvernance adaptés, une administration adaptés en est une autre.

                            D'ordinaire, il y a les penseurs de la révolution, ceux qui la réalisent, et ceux qui en héritent. Parfois ils se sont confondus dans l'histoire mais très rarement. La durée de vie de ces trois catégories est en règle générale très variable. De façon générale ceux qui font la révolution ne font pas de vieux os. Danton, Marat, Robespierre ne furent jamais quinquagénaires, Saint Just mourut à 26 ans, Lumumba à 37 ans, Sankara à 38 ans et l'icône de toutes les révolutions, Ernesto Guevara à 39 ans, tous de mort violente, est-il besoin de préciser.

                            Il y eut des révolutions de velours et des révolutions des œillets, des révolutions sans que ne coule le sang. Je doute de la révolution des hibiscus mais il faut y songer. Après tout, l'esprit révolutionnaire n'est pas immédiatement une action armée, surtout  à notre époque, où la répression est si rapide. Il faut y songer calmement avec intelligence, subtilité,  hypocrisie, machiavélisme voire de façon diabolique, pas sous les sunlights en tout cas, mais dans la discrétion. Donc dans le silence, dans « l'underground. »

                            Je terminerai par une brève illustration d'une  révolution qui a réussie, quoi qu'on en pense.

                            Le 2 décembre 1956 le bateau Gramma, avec 82 guerilleros du Mouvement du 26 juillet, parmi lesquels Fidel Castro, Ernesto Che Guevara et Raúl Castro, s'échoue avec deux jours de retard sur la plage Las Coloradas située sur les côtes orientales de Cuba. Le retard empêcha que le soulèvement populaire organisé par Frank País, à Santiago de Cuba, atteigne son objectif de détourner l'attention des troupes de Batista pour faciliter le débarquement des guerilleros.

                            Séparés, perdus et poursuivis, les guérilleros endurent une série de déroutes initiales à Alegría de Pío. Seule une grosse vingtaine d'hommes purent arriver à la Sierra Maestra, une zone difficile d'accès à l'est de Cuba, où ils purent s'installer. S'en suivirent diverses opérations de guerilla, jusqu'à la fin de l'année 1958.

                            Dans la matinée du 1er janvier 1959, les troupes du Segundo Frente Nacional del Escambray sous les ordres d'Eloy Gutiérrez Menoyo entrèrent à La Havane. Le jour suivant, les troupes du Movimiento 26 de Julio, commandées par Camilo Cienfuegos et le Che Guevara, s'emparent sans résistance respectivement du régiment de Campo Columbia et de la forteresse de San Carlos de la Cabaña. En pénétrant dans le Campo Columbia, Cienfuegos retira son commandement au colonel Barquín et fit prisonnier le général Casillas. Peu après les hommes du Directorio Revolucionario, aux ordres de Faure Chomón, s'emparèrent du Palais Présidentiel.

                            Simultanément, ce même 1er janvier, Fidel Castro entra triomphalement à Santiago de Cuba, la déclarant capitale provisoire de Cuba et proclamant Manuel Urrutia président de la Nation. Le gouvernement des États-Unis reconnut immédiatement le nouveau gouvernement révolutionnaire cubain.

                            À partir de ce moment le pouvoir resta définitivement entre les mains des forces révolutionnaires. Historiquement, le 1er janvier 1959 est considéré comme la date du triomphe de la révolution. Fidel Castro et ses guérilleros entrèrent dans La Havane le 8 janvier 1959 et y sont encore aujourd'hui, contre vents et marée.

                             Je retiens ceci : seule une grosse vingtaine d'hommes purent arriver à la Sierra Maestra. Or la population cubaine en 1956 était de 6 113 000 âmes. Sans commentaires ! C'est schématique mais c'est la vérité.

                            Et pour donner vie à cette  révolution, quelques images d'archives  ….

La Révolution cubaine

                            Qu'en ont fait les héritiers de cette révolution ? De bonnes et de mauvaises choses. Si Nelson Mandela a transformé sa prison en université, Fidel Castro a déclaré il y a peu : « Je peux m'en aller, je laisse Cuba dans une université ! ». Certes, je ne vous épargnerai pas le romantisme révolutionnaire. Ne boudons pas notre plaisir.

Hasta siempre par N. Cardone

                            Hasta siempre, « un peu propagande » je vous l'accorde, et après ! C'est déjà plus mélodieux que la Marseillaise, dont je possède une version en hongrois, à l'usage des immigrés hongrois soucieux de s'intégrer à la France mais dont je vous ferai grâce.

                            Les héritiers d'une révolution comme tous les héritiers, fussent-ils même héritiers spirituels comme ce bon Serge Letchimy, trahissent fréquemment les idées de ceux qui firent la révolution. Ainsi sont nées bien des dictatures là où les idées les plus nobles avaient fait couler le sang.

                            La répression, la suppression des libertés, le culte de la personnalité, le déplacement de nationalités, les incarcérations arbitraires, les assassinats et les exils forcés, une propagande outrancière, un mensonge généralisé, finalement un asservissement et au final 70 millions de morts, voilà le résultat de la plus grande des révolutions dont les principes étaient les meilleurs qui furent, le progrès social et le partage des richesses acquises et communes.

                            Toutefois, je ne peux m'empêcher de vous faire écouter cet hymne qui est celui de la Russie éternelle, dans la pire version que j'ai trouvée, d'abord celle de l'union des républiques socialistes soviétiques à l'usage de la propagande stalinienne et une version plus récente, plus vieille Russie dépoussiérée des soviets mais cette mélodie est si forte que je pense aux 15 millions de soldats russes qui se sont battus et sont morts pour ce seul hymne, sauvant sans doute le monde du pire des maux que le dernier siècle a connu avec le colonialisme qui n'en est hélas qu'un synonyme malheureusement toujours en vogue et ce de plus en plus, je veux parler du national-socialisme. Alors écoutez au garde-à-vous. Voilà qui transcenda les nations des républiques socialistes et soviétiques, de la musique avant toute chose dirait Verlaine.

Hymne de l'URSS

Hymne de la Russie

                            N'allez pas croire que le titre castillan délicat choisi pour ce texte s'adresse aux martiniquais qui ont lancé un grand cri d'amour à la France et à son féal Serge Letchimy. Car à regarder de près, le vrai pouvoir à la Martinique n'est pas au Conseil général ou au Conseil Régional mais entre les mains d'un homme, un corse pour être précis. Mais pas vraiment de la mouvance nationaliste, que ce soit de la branche politique ou de la branche armée. Cet homme n'est pas non plus quelque poète à qui on eût jadis donné une ambassade lointaine, pour porter le goût français, comme ce fut la cas avec Saint-John-Perse.

                            Cet homme a passé l'essentiel de sa carrière dans la police, exactement du 4 juin 1963 au 1er juin 2001, période aucourqs de laquelle il fut particulièrement  brillant. En effet il a été le premier chef du RAID, section d'élite de la police nationale fondée par Roberd Broussard. C'est à ce poste que le grand public l'a découvert lors de l'arrestation en 1987 des responsables du groupe terroriste Action directe dans une ferme du Loiret. Il gravit tous les échelons dans  la hiérarchie de la Police avant d'être nommé Préfet.

                            Nommé Préfet, son expérience l'a conduit évidemment à 3 nominations dans des « départements-poudrières. » D'abord la Guyane, puis curieusement les Landes. Curieusement, car ce département, peu peuplé, forestier à 80 % et dont les indigènes ne sont préoccupés que de rugby, de belote, de repas gras à base de canard et de festivités passablement arrosées par des breuvages parfumés à l'anis, est plutôt pacifique. Sauf que ce département, sans histoire, n'a pas échappé à la sagacité du gouvernement français. En effet, il héberge un dangereux activiste, dirigeant probablement une cellule dormante de graves fauteurs de trouble, voire de futurs responsables d'une révolution anarchiste mondiale d'inspiration  Bakouniniste ou Kropotkiniste, en tout cas particulièrement grave pour la stabilité et la sécurité du pays et du monde entier, en la personne de votre serviteur.

                            Puis la dormance s'éternisant, notre corse formé à tous les dangers et aguerri aux méthodes policières de pointe fut envoyé à la Martinique. Il s'agit d'Ange Mancini qui ne vous récitera pas des poèmes d'Aragon s'il vous venait à l'esprit de faire les zouaves. C'est lui qui détient le réel pouvoir d'une main de fer et non vous qui vous vous déchirez pour les des hochets, des colifichets et des préséances dans les antichambres d'un pouvoir que vous n'aurez jamais.

                            Alors ce n'est pas vous que je traite de Hijos de putas, mais ceux qui auraient pu me comprendre dans leur langue les conquistadores de tout poil et surtout les hispaniques, les Fernando Cortés Monroy Pizarro Altamirano,  qui fit assassiner le dernier roi inca : « Atahualpa » en 1533,   Jimenez de Quesada qui détruisit la civilisation des indiens Chibchas, Diaz de Solis qui  fit convertir les survivants indiens Charruas par des franciscains, Pedro de Valdivia qui vainquit les indomptables indiens Auraucans et  l'inévitable Cristobal Colón qui découvrit les Indes occidentales. Cet animal  a effectué en tout quatre voyages en tant que navigateur au service des Rois catholiques espagnols Isabella de Castille et Fernando d'Aragon.

                            Le 4 novembre 1493 Colomb décide alors de jeter l'ancre devant cette île afin d'accorder quelques jours de repos à ses hommes. C'est l'île de Caloucaera « Karukera » (nom donné par les Indiens Caraïbes) et qui fut rebaptisée « Santa Maria de Guadalupe de Estremadura », l'actuelle Guadeloupe.

                            Quant à la Martinique, il semble probable que ce soit Alonso de Ojeda qui ait découvert l'île en premier, lors de son expédition de  1499-1500. Il existe des versions contradictoires sur la paternité du nom de l'île. L’île appelée « Jouanacaëra-Matinino », par les Kali’nas anciennement Galibis ou Karib,  ethnie amérindienne que l’on retrouve dans plusieurs pays de la côte caraïbe d'Amérique du Sud. Ils sont de langue et de culture caraïbes. « Jouanacaëra » signifierait « l’île aux iguanes » qui auraient désigné une île mythique chez les Taïnos d'Hispaniola. Le premier nom avéré de l'île est été attribué par un des géographes embarqué avec Ojeda. « Matinino », parfois transcrit « Madinina » qui signifierait l'île aux femmes et non l'île aux fleurs comme il est souvent admis. Colomb lors de son quatrième voyage ne fit qu'un passage très bref dans l'île qui était occupé par les hostiles indiens Caraïbes. C'est plus d'un siècle plus tard que les premiers européens réussiront à s'installer durablement en Martinique. Si les Espagnols délaissent ces îles qu'ils jugent trop petites et peuplées d'Indiens dangereux, les Hollandais, les Français et les Anglais y font souvent relâche pour faire aiguade (ravitaillement en eau), s'approvisionner en vivres, et commercer avec les Amérindiens.

                            Le 1er septembre 1635 le flibustier Pierre Belain d'Esnambuc débarque dans la rade de Saint-Pierre avec 150 colons français. Il installe ainsi la première colonie dans l'île, pour le compte de la couronne de France et de la Compagnie des Iles de l'Amérique. Les premiers établissements français en Martinique sont Le Fort Saint-Pierre (actuelle ville de Saint-Pierre) fondé par d'Esnambuc, et la ville du Fort-Royal (actuellement Fort-de-France) fondée par les Gouverneurs De bas et Blénac.

Voici donc quels sont les vrais fils de putes auxquels je dédie ce texte, ces forbans, ces pirates, ces flibustiers, ces marins avides d'or et de gloire, qui ont gagné les élections régionales à la Martinique.

                            Ceux-là, ces conquérants qui, comme l'écrivait avec élégance le poète cubain José María de Heredia Girard,

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;

Ou, penchés à l'avant de blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.

                            Et je laisserai le mot de la fin au grand poète chilien Pablo Neruda

Puedo escribir los versos más tristes esta noche.

Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Escribir, por ejemplo : 'La noche está estrellada,
y tiritan, azules, los astros, a lo lejos'.
El viento de la noche gira en el cielo y canta.
Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Yo la quise, y a veces ella también me quiso.
En las noches como ésta la tuve entre mis brazos.
La besé tantas veces bajo el cielo infinito.
Ella me quiso, a veces yo también la quería.
Cómo no haber amado sus grandes ojos fijos.
Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Pensar que no la tengo. Sentir que la he perdido.
Oir la noche immensa, más inmensa sin ella.
Y el verso cae al alma como al pasto el rocío.
Qué importa que mi amor no pudiera guardarla.
La noche está estrellada y ella no está conmigo.
Eso es todo. A lo lejos alguien canta. A lo lejos.
Mi alma no se contenta con haberla perdido.
Como para acercarla mi mirada la busca.
Mi corazón la busca, y ella no está conmigo.
La misma noche que hace blanquear los mismos arboles.
Nosotros, los de entonces, ya no somos los mismos.
Ya no la quiero, es cierto pero cuánto la quise.
Mi voz buscaba el viento para tocar su oído.
De otro. Será de otro. Como antes de mis besos.
Su voz, su cuerpo claro. Sus ojos infinitos.
Ya no la quiero, es cierto, pero tal vez la quiero.
Es tan corto al amor, y es tan largo el olvido.
Porque en noches como ésta la tuve entre mis brazos,
mi alma no se contenta con haberla perdido.
Aunque ésta sea el último dolor que ella me causa,
y éstos sean los últimos versos que yo le escribo.

 

Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Écrire, par exemple: « La nuit est pleine d’étoiles
et les astres bleutés tremblent dans le lointain. »
Le vent de la nuit tourne dans le ciel et chante.
Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit,
Je l'aimai, et parfois elle aussi elle m'aima.
Les nuits comme celles-ci, je la tenais entre mes bras.
Je la baisais tant de fois sous le ciel infini.
Elle m'aimait et parfois moi aussi je l’ai aimée
Comment ne pas avoir aimé ses grands yeux fixes.
Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit,
Penser que je ne l'ai pas. Savoir que je l’ai perdue.
Entendre la nuit immense, plus immense sans elle.
Et le vers tombe dans l'âme comme la rosée dans l'herbe.
Qu'importe que mon amour n'ait pas su la garder.
La nuit est pleine d'étoiles, elle n'est pas avec moi.
Et c’est tout. Au loin quelqu’un chante. C'est au loin.
Mon âme ne peut se satisfaire de l’avoir perdue.
Comme pour l’approcher mon regard la cherche.

Mon cœur la cherche, et elle n'est pas avec moi.
La même nuit qu’alors blanchit les mêmes arbres.
Nous autres, ceux d'alors, ne sommes plus les mêmes.
Je ne l'aime plus, c'est vrai, pourtant, combien je l'aimai.
Ma voix cherchait le vent pour toucher son oreille.
A un autre. Elle sera à un autre. Comme avant mes baisers.
Sa voix, son corps clair. Ses yeux infinis.
Je ne l'aime plus, c'est vrai, mais peut-être je l'aime.
Il est si bref l'amour, et l'oubli est si long.
Parce qu’en des nuits comme celles-ci, je la tenais entre mes bras
mon âme ne peut se satisfaire de l’avoir perdue.
Même si c’est l’ultime douleur qu’elle me cause
et ces vers les derniers que je lui écrirai.

 

Pablo Neruda
(vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée)

                            C'est un poème d'amour qui d'une certaine manière pourrait, à la lecture des événements de ces derniers mois concernant la Martinique, marquer les sentiments que j'ai pu avoir à quelques moments de lassitude. Car pour cette Martinique, je pourrais dire moi aussi.

                            Ma voix cherchait le vent pour toucher son oreille.

                            Je ne l'aime plus, c'est vrai, mais peut-être je l'aime.
                            Il est si bref l'amour, et l'oubli est si long.

 

Thierry Caille

 

 

Photo du logo : Tirso de las Cayes, anarquista francés

 

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Commentaires

zongle_an | 30/03/2010 - 21:08 :
Dissection d’un amas de rampants Les élections de ce début d’année 2010-celles de Janvier et celles de Mars 2010- ont montré ou démontré, s’il en était encore besoin l’immense médiocrité qui confine à la bassesse la plus vile des gens de ce pays. Monsieur Confiant a raison de ne pas employer le mot peuple à leur endroit, parce que inapproprié. Je parle des « responsables »politicards véreux et des citoyens lambda, ersatz d’hommes et de femmes, tenaillés par leur peur et leur lâcheté de toujours, leur ventre et leur bas ventre. Jamais, au cours de notre vie politique passée, on n’a assisté à autant de magouilles, d’ « alliances », de chienneries. Une chienlit de petit-bourgeois (je suis convaincu que ce tout petit pays, compte au m², le plus grand nombre de vulgaires, ridicules et minuscules petit-bourgeois de Calais voir histoire de Fwans), apeurés, s’est empressée de « monter » un mouvement baptisé, « mouvement des autonomistes et progressistes » , qu’il serait plus adéquat de dénommer « mouvement des alimentaires perpétuels » en raison de leur inexistence antérieure et de leur insignifiance. Ce montage à l’emporte pièce, suite à une démangeaison ou un prurit (le bon docteur doit savoir) s’est fait pour faire diversion et ajouter à la tromperie. Au secourable docteur- Martinican doctor ? French doctor ? Comment dire docteur ? –en passant par le juriste maison, infatué de lui-même, et à l’ex maire du sud, assurément très falot et même insignifiant dont la grande œuvre est ce pont de luxe pour pêcheurs du dimanche attardés qui dénature la baie de la commune-, aucun de ces hommes n’a jamais parlé d’autonomie, encore moins défendu l’idée d’autonomie pour la Martinique(le meneur du PPM, anti-autonomiste viscéral, ne s’y est pas trompé et s’y est vite engouffrélà dedans). Le french doctor, dans son article « La passion a pris le pas sur la raison » paru dans « Fwans- Antilles » y a surtout et essentiellement plaidé pour un nouveau moratoire, prolongation ad eternum- vraisemblablement son espoir secret-, de celui désormais maudit de Césaire Aimé ; le journaliste qui l’interviewait n’a pas été dupe. Il a tout simplement eu peur et même plus que la passion (l’amour de la Martinique, la volonté d’échapper, un peu, à notre terrible destin fait d’avilissement, de renoncement, d’irresponsabilités depuis 1635) ne l’emporte sur la « raison », tout bonnement la possible perte, dans sa tête de colonisé, du plat de lentilles salées, même sur un trou cacas. Dans notre pays, beaucoup de médecins se sont essayés, souvent avec succès, à la chose publique mais tous se sont révélés en définitive, des exploiteurs éhontés de leurs compatriotes. Qu’on y pense ! Puisqu’ils sont des autonomistes purs et durs- le « 74 » ne leur apportait pas suffisamment de responsabilités- j’attends avec impatience, de voir les actes, les actions qu’ils vont poser et comment ils vont peser ou essayer de peser sur leur « grand » allié, chef de la Région, membre à part entière de leur groupuscule. Durant la dernière campagne, on a glosé sur le « vieux » l’opposant au « jeune », sans bien prendre la mesure de ce que cela impliquait ( d’ailleurs les arguments du camp du renoncement, dans les deux votes, traînaient à ras de terre) ; il s’agit, en l’occurrence, d’une énorme malhonnêteté intellectuelle qui est l’apanage de ces gens : si certains, au regard de l’état civil, pouvaient être qualifiés de « jeunes », déjà bien avancés dans l’âge, il faut le dire, ils se révèlent, sur le plan politique, plus vieux que le « Vieux » qui lui, a osé, qui lui ne s’est jamais renié, qui lui s’est engagé et à défendre avec brio, fierté et dignité, ses idéaux de toujours, avec les hommes et les femmes de son camp, de sa pensée ; il n’est pas allé racoler activement, des prostitués pour défendre sa cause, il ne s’est pas abaissé à d’immondes tractations pour gagner et servir, en réalité, les intérêts du maître. Puisque l’on parle de « vieux », soulignons au passage et très rapidement, que De gaulle a laissé le pouvoir à 79 ans trahi par Giscard d’Estaing et consorts, que Ho Chi-Ming, le vénérable, appelé affectueusement l’oncle Ho, a mené à la victoire l’admirable peuple Vietnamien contre ces mêmes colonialistes français qui nous dominent ici ; que Gandhi, sublime vieillard édenté, a libéré l’Inde du joug de l’impérialisme anglais et tant d’autres qui ont marqué de leur empreinte indélébile l’histoire universelle, souvent contre la bête humaine Judéo chrétienne. Que ces lâches de ce pays pensent, s’ils en sont capables, au parcours de Nelson Mandela le « Vieux » et à l’effroyable ignominie mise en place par les blancs et où les Français- nos compatriotes ?- trouvent leur place : De gaulle fut le 1er chef d’état blanc à leur fournir les plans des armes utilisés pour massacrer les nègres, hommes noirs comme nous. En un mot la vie est une question de conscience et non d’âge biologique. Contre le « Vieux » que voit-on ? Un supposé « jeune », chef de bande d’une clique hétéroclite de renégats, de transfuges, de traîtres, de vendus aux intérêts divergents, uniquement alimentaires ( la réalisation pure et simple de leur ambition, au détriment du plus grand nombre), déjà vieux, dans sa conscience, et même fossilisé pour avoir tété pendant des décennies, le lait vicié, corrompu et vénéneux de son maître à penser Césaire Aimé, ainsi que celui de son « mentor » Darsières et du fidèle docteur, le faux rigoureux, l’homme qui ne pouvait rien refuser à Césaire, l’homme du moratoire qui s’est tu après jusqu’à sa mort ; un pseudo homme de gauche honteux, un départementaliste à peine camouflé, un assimilé heureux, extrêmement proche de la droite réactionnaire, dont l’autonomie est et restera le cadet des préoccupations -qu’en pensent les gogos du MAP ?- un colonisé du 3ème millénaire, fier de l’être, propriété du papa blanc qui le « possède avec un verre de rhum et une trance de pastèque » Norman Mailer dans le « Chant du bourreau ». Je me demande pourquoi ceux de la vieille droite font ils semblant de le craindre ? Tactique ? Qu’est ce qui diffère un larbin d’un autre larbin ? Au fond, rien, peut être la forme, le style, la capacité de sa sournoiserie et de dissimulation. Ce « jeune » est à l’image de son parti- le PPM, le parti des perpétuels « moratoiristes », malfaisants, menteurs- qui, depuis plus d’un demi siècle a constamment trahi l’espoir, d’abord sous la houlette de Césaire, le nègre gréco-latin fondamentalement souillon des blancs à l’instar de ses bons amis africains Senghor, Houphouët-Boigny. Césaire a sciemment, aidé à l’assimilation des arrières petits fils d’esclaves oubliant que ses ancêtres étaient à fond d cale les chaînes au pied, le carcan au cou, et que les blancs étaient sur le pont armés du fusil et du fouet ; et pourtant, c’est ce même qui a écrit « on a beau peindre le pied de l’arbre en blanc …. ». pour prix de sa trahison, les socialistes colonialistes lui ont décerné le prix national de la poésie et qu’à ses obsèques il y avait les mêmes plus le « grand » blanc actuel. Révélateur n’est ce pas ! L’œuvre infâme se continue avec le « jeune » et ses acolytes faisant une remarquable continuité au PPM, (il n’y a pas de néo PPM, mais le PPM tout court, adversaire déclaré de toujours de l’idée de conscience nationale Martiniquaise ; dans leur campagne, certains appelaient à « libérer » la Martinique de Alfred Marie-Jeanne, quand vont-ils appeler à libérer la Martinique du colonialisme français ?), parti, en outre, à la tradition bien marquée, de corruption, de clientélisme, d’impéritie administrative, de déficits budgétaires, de gestion calamiteuse. Césaire avec son « aura », son charisme et surtout sa stature internationale n’a jamais évoqué, hors de la baie des flamands, l’idée d’autonomie pour la Martinique. Aux côtés du « jeune », se trouvent de redoutables caïmans, préoccupés par leur place qui fait leur fortune et celles de leurs proches. Opportunistes et démagogues : un de ces petits rigolos a déclaré péremptoire : nous allons créer 5000 emplois. Point. Comme ça ! Où ? Dans quels domaines d’activités ? Le primaire ? Le secondaire ? Le tertiaire, qui constitue déjà plus de 95% de notre PIB ? A propos sur leur fameux chantier de la Pointe Simon, combien de négrillons y travaillent et en quelle qualité ? Celle de passer des planches ou des outils aux maîtres ? Des partisans à eux, me disaient, sans rire ; « nous allons investir à tout va, nous allons faire une politique hardie, audacieuse puisque nous sommes dans un système capitaliste (sic), la Fwans et l’Europe enverront l’argent, il n’y a rien à craindre de ce côté ». Cela promet des lendemains qui déchantent. Ce plan fumeux a-t-il été concocté par le petit économiste de comptoir ? L’assemblée unique est pour 2014, dans le meilleur des cas, dit-on ; c’est loin et beaucoup de choses peuvent se passer entre temps. Une fois de plus, nous sommes soumis au bon vouloir du maître, bourreau de notre race, qui depuis près d’un millénaire est passé maître dans l’art de la rédaction de loi cadre, de loi programme, de « plan de Constantine », de dispositifs réglementaires, de la mise en place d’assemblée croupions qu’il est le premier à bafouer, si ses intérêts l’exigent (les écrits sur le sujet sont nombreux : à consulter). Ce n’est pas, j’en suis certain, ces larbins qui s’opposeront au papa blanc. D’où le refus de Alfred Marie-Jeanne d’être présent lors de la passation de pouvoir (Césaire en son temps, refusait de paraître avec les chefs de file de la droite de l’époque, mais là s’arrête la comparaison avec Alfred Marie-Jeanne) à mon avis, il risquait d’être souillé par la bave gluante et pestilentielle de ce grouillement de rampants, de limaces : si on avait la possibilité de contempler leur torse et leur ventre, on verrait, sans nul doute, les stigmates des mouvements reptatoires qui les caractérisent. Comparés à ces valseurs, les bonnes vieilles girouettes font pâle figure. Une chose est sure, l’arrivée de cette flopée de « oui missié »ou de « yes Sahib » à la Région va libérer les vrais détenteurs du pouvoir- « métros » et « békés » - eux qui craignaient tant, fin 2009, pour leurs juteuses affaires et leurs privilèges de gens de la race des seigneurs. Leur arrivée à la Région signifie deux choses :  D’abord, éviter coûte que coûte que rien ne change à la Martinique, le système actuel leur apportant, le maximum de profits personnels.  Ensuite, pour le chef de file, piller la Région au profit de sa ville-taudis, l’une des plus chères du monde, son successeur à la mairie de Fort de France, choisi par lui, n’étant qu’un pantin qu’il va faire danser ; en réalité, il reste le maire. A côté de ces politicards soumis, se trouvent ceux qui les ont amenés au pouvoir-les hommes et femmes de ce pays, un ramassis de zoukeurs, fêtards.  De fornicateurs, bénéficiaires des innombrables allocations braguettes qu’ils transforment en voiture, souvent de luxe, et en colifichets et qui permettent à une pléthore de jeunes femmes de satisfaire leur consumérisme compulsif, sans avoir travaillé une seule journée dans leur vie et sans même penser au travail, et aux jeunes hommes géniteurs ou non de profiter grassement et oisivement de l’aubaine, les organismes sociaux et particulièrement la CAF étant considérés comme « le père des enfants » formule consacrée ; avant on disait ici : « nou ka ba lari chain » maintenant, avec la voiture, on peut ajouter « nou ka ba la rout chain »aussi .  De boustifailleurs voraces, toujours dans un « boire manger », de buveurs d’alcool invétérés- nous sommes dans le peloton de tête mondial des gros consommateurs de champagne, surpassant, et même de très loin, les producteurs de ce produit.  De fainéants institutionnels vicelards qui, chaque jour, prennent d’assaut les nombreuses et prospères officines de jeux de hasard et qui, après leur échec vont pleurer misère et se faire « rembourser » par les différents services sociaux ; il faut aider, certes mais surtout apprendre à pêcher ou à traverser la rivière.  De rusés, toujours plaignants-78% disent que rien n’a changé suite à la grève de 2009, tandis que 22% disent que la « profitation » a augmenté (100ù de mécontents, d’insatisfaits) ; pourtant sans être enquêteur professionnel, il est facile de constater que les centres commerciaux, pléthoriques, sont toujours bondés, et les caddies remplis à ras bord. Constante psychologique chez ces colonisés « crier famine le ventre plein », gémir sans cesse pour ne pas se faire oublier du papa blanc. « Ame de morue ». En conclusion : un ramassis d’arrière petits-fils d’esclaves d’ersatz d’hommes et de femmes –lâches, irresponsables, fainéants professionnels, alimentaires- sans mémoire donc sans identité ( convaincus qu’ils sont que leurs racines se nourrissent sur les bords de la Seine, rive gauche)-sans passé, sans présent et sans avenir que celui de ramper, à donner la main aux arrières petits-fils d’esclavagistes, toujours colonialistes et racistes, pour assassiner l’idée de la conscience Martiniquaise, que « l’heure de nous-mêmes a sonné ». Quoiqu’ils fassent elle sonnera tôt ou tard. Car comme a dit Abraham Lincoln « on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps » Zongle en Tè
thierry | 06/04/2010 - 06:47 :
Monsieur, Votre commentaire, recoupe en partie mon texte. Sauf cette citation d'Abraham Lincoln. Car j'affirme qu'on peut tromper le peuple tout le temps. Mais n'accusons pas un peuple qui n'esiste pas ! Pour le reste vous avez pratiquement raison sur tout. Sauf que le PPM, doit se dissoudre dans les meilleurs délais. Et qu'il faut créer : un peuple martiniquais, ce qui n'est pas chose aisée. Je l'ai dit le moment est venu de la révolution. Laquelle, je ne sais mais en tout cas sans y mêler un peuple qui n'existe pas. Si vous êtes capable de lever une poignée de brigades internationales, j'en serais. Mais je répugne à la violence. Battre sur le tapis vert la France sera difficile. Pourtant l'histoire ne peut pas indféfiniment, par orgueil colonialiste, conserver ses DOM. En outre le temps nous presse. Césaire disait : le peuple n'est pas près. OUI, mais le sera-t-il jamais ? NON ! La France est un Etat colonial, OUI ! Les martiniquais, un pays d'esclaves, OUI. Mais la France n'est pas l'Etat français, la Martinique n'est pas le peuple martiniquais. Alors, nous trouverons des solutions

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