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HOMMES DE BOUES ET FEMMES QUE LE SILENCE DÉCHIRE, HAÏTI NE MOURRA PAS, TROP DE POËTES L’ONT CRÉÉ !

HOMMES DE BOUES ET FEMMES QUE LE SILENCE DÉCHIRE, HAÏTI NE MOURRA PAS, TROP DE POËTES L’ONT CRÉÉ !

Bien sûr, Ernest Pépin, Haïti ne mourra pas car trop de poètes l'ont créé. Le grand Frankétienne, effondré, se montrera et parlera. Et tant d'autres poètes parleront. Mais le peuple, lui-même, doit savoir, que encore et encore, il ne pourra compter que sur lui-même ou presque. Et pour cela, justement, seul le peuple haïtien sait écouter les poètes. Seul le peuple haïtien s'en sortira par lui-même comme d'habitude car leur force est grande. Elle puise dans leur histoire, dans leurs rites vaudous. Et leur force est immense. Et ce sont tous des poètes. Ils ne peuvent échouer, même s'ils agiront réellement seuls.

Haïti ne mourra pas car Haïti sait conjurer le sort qui lui échoit. Haïti sait tout cela depuis longtemps. Haïti ne mourra jamais. Car le peuple haïtien est le plus grand peuple du monde, convertissant tous les maux du monde en poésie. Et la poésie est indestructible. Garde espoir, poète guadeloupéen, Haïti ne mourra pas!

Nous
aux cœurs
puissants comme des moteurs
qui aimons
les combats de coqs
les soirs élégiaques,
le vrombissement des abeilles
dans les matins d’or,
la mélodie sauvage du tam-tam,
l’harmonie rauque des klaxons,
la nostalgie poignante des banjos.

Nous,
les fous, les poètes,
nous qui écrivons nos vers les plus tendres dans des bouges
et qui lisons l’Imitation dans les dancings.

Nous
qui n’apportons point la paix,
mais le poignard triste
de notre plume
et l’encre rouge de notre cœur.

Carl Brouard (1902-1965)
(pages retrouvées)

source Potomitan

 Thierry Caille

 

Photo du logo : Toussaint Louverture par François Cauvin.

 

 Viré monté

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