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HOULLEBEQ LE BOUFFON OU L'IMPUNITE TOTALE EN LITTERATURE

HOULLEBEQ LE BOUFFON OU L'IMPUNITE TOTALE EN LITTERATURE

   En janvier 2015, Michel HOUELLEBEQ, l'une des stars de la littérature française, publiait un roman de politique-fiction intitulé"SOUMISSION" ayant pour thème les élections présidentielles de...2017. Ce livre avait connu un grand succès à l'époque et été aussitôt traduit dans diverses langues dont l'anglais, l'allemand et le russe. L'auteur imaginait au second tour desdites présidentielles la victoire de la Fraternité Musulmane et de son leader, Mohammed BEN ABBES, devenu président de la République française, suite à une alliance avec un Parti socialiste en déliquescence. Or, nous voici en 2017, après les élections et aucune force politique musulmane n'a émergé en France ! Mieux ce qui a émergé ce sont deux forces que le très mauvais visionnaire HOUELLEBEQ n'avait absolument pas vues : la vague MACRON et l'insoumission MELENCHON. Et ce dernier ne s'est pas déclaré "insoumis" à l'islam, mais au capitalisme ultra-libéral ! Mais bon, continuons...

   Le héros du livre de HOUELLEBEQ est un universitaire déjanté, spécialiste de HUYSMANS (sans doute le seul élément un tant soi peu sauvable de ce torchon islamophobe), qui enseigne à La Sorbonne où il vient assurer des cours de manière désabusée en niquant à tours de bras des étudiantes, toutes plus nunuches les unes que les autres (la seule partie un peu marrante dudit torchon), en particulier une dénommée Myriam, Israélite, dont la famille, face au terrifiant danger musulman qui menace la France, décide d'émigrer en Israël. Buvant plus que raison (mais comme c'est souvent du rhum, notre héros est un peu pardonnable), s'offrant des escort girls durant les vacances d'été vu que la fac est fermée, ce célibataire qui vivote dans un deux-pièces-cuisine se nourrit de plat achetés chez les Chinois du coin (il habite Chinatown d'ailleurs et s'en réjouit car, dit-il, ces derniers ont toujours su empêcher les Arabes et les Noirs de s'y installer) ou de plats indiens à 5 euros. Il n'a plus du tout de contact avec ses parents qui ont divorcé et vivent en province. Ni amis d'ailleurs, juste des collègues de fac pour lesquels il n'a que mépris.

   Bref, notre homme est l'image même du misanthrope, mais du misanthrope version XX1è siècle, à savoir le misanthrope islamophobe. Ce type d'individu hait d'abord ses propres compatriotes Gaulois parce qu'ils se coucheraient devant "l'invasion musulmane", qu'ils auraient baissé les bras devant l'ennemi, bref qu'ils se seraient soumis à lui. On n'aura pas la cruauté de rappeler à HOUELLEBEQ que ce n'est pas la première fois et qu'à des siècles de distance, VERCEGINTORIX et le Maréchal PETAIN avaient déjà fait pareil quoiqu'il est vrai avec des conséquences diamétralement opposées puisque l'invasion romaine avait permis à des brutes chevelues qui ne se lavaient pas et vivaient dans des cités lacustres de devenir des être civilisés alors que l'invasion teutonne, elle, avait été une vraie saloperie.

   Donc Mohammed BEN ABBES devient président de la République française et nomme qui premier ministre ? François BAYROU pour lequel le héros du livre éprouve une saine détestation. Petite parenthèse : l'ouvrage se présente comme de la politique-fiction, mais on y trouve une foultitude de personnages réels : Christophe BARBIER, Manuel VALLS, David PUJADAS, Marine LE PEN et consorts. Donc comme "fiction", on fait mieux, mais bon...Il n'y a guère justement que les personnages arabes à être fictifs (à commencer par BEN ABBES lui-même), exactement comme l'Arabe sans nom et sans visage que Meursault tue sur une plage d'Alger dans "L'ETRANGER" de CAMUS. Déboussolé, le héros du roman qui, visiblement n'a guère l'habitude de sortir de Paris intra muros, décide de quitter la ville en voiture et de partir vers le sud dans le but de franchir la frontière espagnole. Il commence par s'arrêter dans la petite ville de...Martel (oui, comme le Charles du même nom). Loge dans des petits hôtels improbables où la télé fonctionne mal et où la connexion Internet est nulle. A son grand étonnement, le régime musulman n'a encore rien changé à la vie quotidienne des Français et le pinard-saucisson n'a pas encore été interdit. Mais ABBES est un malin et son objectif réel, lui expliquera le mari d'une de ses collègues de La Sorbonne, rencontré à Rocamadour, sa descente vers le sud se poursuivant à la vitesse de l'escargot, est de faire entrer le Maroc et la Tunisie dans l'Union Européenne, puis la Turquie et enfin l'Algérie et l'Egypte. Ce qui aura pour effet, vu la démographie importante de ces pays, de rendre les Arabo-musulmans vite majoritaires dans l'Union. C'est l'empire romain qui se reconstitue, philosophe le mari de sa collègue, espion de la DGSE en retraite, mais version Mahomet.

   Ouais...

   Au final, notre héros est bien obligé de regagner Paris et surtout son boulot qu'il a déserté depuis un bon mois et demi. Et là, vlan ! Le coup de poing islamiste en pleine tronche. La Sorbonne a été rachetée par l'Arabie saoudite, l'enseignement du Coran y est devenu obligatoire et les étudiantes ne peuvent y venir que voilées, ce qui pour l'amateur de jupes courtes ou de jeans ultraserrés qu'est notre universitaire vicelard un sacré supplice. Pire : un double système universitaire a été mis en place. L'Université laïque continuera, mais sera privée et une Université modèle islamiste sera mise en place, abondamment financée par les barbus en djellabas du Golfe. Plus pire : il reçoit un courrier qui lui propose soit d'intégrer La Sorbonne islamisée soit de toucher immédiatement sa retraite. Alors qu'il n'est que dans la quarantaine, on lui propose une retraite plein pot comme s'il avait exercé jusqu'à soixante-cinq ans !  C'est qu'ils sont pétés de thunes, ces enturbannés qui vénèrent Allah cinq fois par jour. Il accepte mais finit par tourner en rond, n'ayant plus d'activité professionnelle et doté un bon salaire inutile de prof de fac retraité à seulement mi-vie. Il s'envoie deux-trois "salopes rémunérées" grâce à des sites de rencontre, mais s'en lasse très vite. Il accepte de s'occuper de l'édition des œuvres complètes de HUYSMANS pour La Pléiade. Mais, un ancien colloque, Gaulois converti à l'islam et devenu secrétaire d'état aux universités dans le gouvernement de BEN ABBES, le contacte et lui propose de revenir à La Sorbonne pour un salaire trois fois supérieur à sa retraite. Il invite notre héros chez lui lequel découvre que son hôte a deux épouses : l'une de son âge, la quarantaine, et l'autre âgée de...quinze ans.  Normal le président BEN ABBES a légalisé la polygamie !

   Hum...

   Enfin bref, il accepte de reprendre son poste, grassement rémunéré désormais, dans la vénérable institution universitaire, et donc se...soumet ainsi à l'ordre islamique régnant dans l'ex-France des Arts et des Lettres devenue la République islamique française. Pourquoi continuerait-il à se rebeller puisque tous les "Français de souche" se sont soumis ? Bon...En littérature, on a tous les droits, y compris de raconter des conneries. On a le droit d'imaginer les scénarios les plus abracadabrantesques, de croquer les personnages les plus dingos. Comme elle a définitivement perdu de son aura et de sa force, remplacée qu'elle est par Facebook et ses posts de quatre lignes et demi ainsi que Twitter et ses messages à 140 caractères, la littérature est devenue une misérable petite chose inoffensive contre laquelle ce serait une perte de temps de s'acharner. HOUELLEBEQ et ses délires islamophobes ne méritent donc pas qu'on s'arrête une minute. Mais la littérature a au moins gardé ou plutôt sauvegardé une chose. Une seule : le style. Or, s'il y a des passages marrants dans "SOUMISSION", si l'érotisme fin de race qui affleure ici et là à travers le texte peuvent intriguer, HOUELLEBEQ écrit comme un pied. Vocabulaire rachitique (alors que son héros est l'auteur d'un livre sur les...néologismes chez HUYSMANS !), syntaxe tantôt "Sujet-Verbe-Complément" tantôt à rallonges genre PROUST bas de gamme et rhétorique flageolante.

   Evidemment aucun de ceux qui avaient encensé "SOUMISSION" en 2015 n'ont, après les élections de 2017, demandé des comptes à HOUELBEQ. Cela laisse donc toute latitude à ce clodo arrogant d'écrire un nouveau roman qui évoquera cette fois les élections présidentielles de 2022. Il pourra imaginer, par exemple, que le parti Fraternité Homosexuelle prendra le pouvoir et que François GAY sera élu président de la République. Il nommera Germaine GODEMICHET première ministre et ainsi de suite. Première loi de ce nouveau régime : l'interdiction du mariage hétérosexuel.  

   Loool ! comme on dit désormais dans le monde virtuel...

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