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KONVWA POU LA RÉPARATION - 8E ÉDITION

Par Léandre LITAMPHA
KONVWA POU LA RÉPARATION - 8E ÉDITION

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Le MIR Martinique contre l’Etat français

Voir déjà ANTILLA n° 1299, dans la rubrique commémoration - par Mike IRASQUE

Slogan du MIR-Matinik : « Le moment de notre réunification est venu ».

Garcin MALSA, maire, initiateur et président du MIR, est toujours présent.

Le drapeau RVN est déployé, les tambours et les conques de lambi animent les soirées de marche.

Des organisations de la diaspora noire du Nouveau Monde sont invitées. Entre autres, des fils et des filles des USA, de la Guadeloupe, du Brésil, de la Guyane, de Trinidad, de l’Amérique latine,… arrivent et d’autres sont attendus.

Tout un programme en plusieurs étapes du 14 au 21 mai, partant de Sainte-Anne pour arriver au Prêcheur ; tous les soirs départ vers 18H00. Un programme très bien structuré par un service d’ordre mis en place, des véhicules pour ramener les participants au point de départ, des moyens de secours en cas de problème sur le parcours, à boire et à manger sur certains points de ralliement. Des personnes de tous âges sont de la marche.

A cette date du 18 mai, quatre étapes ont été couvertes sans incident. Chaque soir près de 150 marcheurs se mobilisent.

Un point fort nous interpelle, c’est :

La Conférence du MIR (Mouvement International pour la Réparation) le 17 mai à l’Atrium – Fort-de-France.
Près de 50 personnes, salle comble à l’Atrium, ont répondu présents à cette journée.

Quatre membres de la délégation étasunienne (de l’Ohio, de la Pennsylvanie, de New York City), conduite par le Dr David L. HORNE, directeur du Centre d’Etudes Panafricaines de la Californie ; une délégation de huit personnes de la Guadeloupe conduite par Luc REINETTE accompagné de Mme Line HILGROS du CIPN (Comité International du Peuple Noir) ; un représentant pour la Guyane, Bernard BECHET.

Au bureau : pour la Martinique G. MALSA et Alain MANVILLE, pour la Guadeloupe Mme Chantal CIMARD, pour les USA David L. HORNE. Enfin, Jean-Luc EGA et Martine FORTUNE ont servi d’interprètes aux étrangers.

Garcin MALSA fait les présentations et annonce l’ordre pour les diverses interventions. Il regrette les absences du Brésil (billets d’avion trop cher) et des autres pays de l’Amérique latine et de l’Amérique Centrale pour indisponibilité.

Trois thèmes de travail ont été proposés : Pour les étasuniens, du Comité de la 6è région de la diaspora ; pour la Guadeloupe, de l’état des lieux et des aspects cliniques de la réparation ; pour la Martinique, les aspects juridiques de la réparation par Alain MANVILLE.

- Me Alain MANVILLE va surtout développer son intervention autour du thème déjà exprimé sur le n° 1299 d’ANTILLA. Il intervient pour transmettre aux invités la démarche qu’il défend et les écueils que le MIR rencontre pour contraindre l’Etat à prendre ses responsabilités devant l’histoire et de procéder à la réparation avant réconciliation. Il n’est donc pas nécessaire d’y revenir. Il faut ajouter la présentation d’un petit ouvrage à lire, intitulé : Peut-on réparer l’Histoire ? –Colonisation Esclavage Shoah- de Antoine GARAPON.

- Mme Chantal CIMARD va situer l’époque, les raisons et les divers mouvements de déportation des Africains dans le Nouveau Monde et singulièrement dans la Caraïbe, qui s’étire de Cuba à Trinidad et jusqu’en Guyane. Elle va surtout insister pour ce qui nous concerne de la colonisation des îles antillaises par la France. Et elle rappelle notre contexte géographique et un peu d’histoire avec des dates et des chiffres des composantes ethniques de nos populations pour nous situer par rapport à cette lointaine France métropolitaine. Des dates, elle cite : 1492, année de l’arrivée des premiers Européens ; 1635, colonisation des îles soeurs en question, 1794 à 1802 première émancipation en Guadeloupe ; 1848, émancipation définitive ; 1852, début de l’introduction massive des Indiens ; 1946 pour la « départementalisation » et la soi-disant assimilation jusqu’à 2008 ; de l’arrivée massive de métropolitains de substitution. Les conséquences de la colonisation sont effrayantes. Même si nous avons obtenu l’émancipation en 1848 et que depuis 1946 nous sommes devenus départements, nous sommes encore colonisés du fait d’être sous la coupe de la métropole et nous portons toujours en nous les stigmates du colonialisme, dit-elle. Elle explique comment le peuplement de la Guadeloupe et de la Martinique ne s’est pas toujours effectué de la même façon, même si nous nous ressemblons en beaucoup de points. Elle dresse un tableau socio-historique, socioculturel, sociodramatique des peuples des Antilles francophones. Le seul remède enfin à nos problèmes serait que nous acquerrions la maîtrise de notre destin, que nous devenions responsables dans le cadre de nos nations respectives, suggère-t-elle.

Le Dr David L. HORNE intervient sur plusieurs thèmes et fait des suggestions de sa compétence d’universitaire et dont il est très bien informé du rapport des Noirs de la diaspora afro-américaine avec les peuples du continent africain. Il travaille avec de nombreuses organisations panafricaines, sauf au Conseil des chefs d’Etat et le Conseil Exécutif. Nous, aux Antilles et en Guyane, devons nous unir pour parler d’une même voix sur plusieurs thèmes, suggère-t-il.

Des thèmes

- Thème 1 : Le problème de la réparation pour la diaspora et les pays d’Afrique, avec la proposition d’engager des débats -débats avec les Arabes et les chefs africains (?) qui nous ont vendus avec la complicité des Européens acheteurs-.

- Thème 2 : Parlant du rapatriement, il dit que nous n’appartenons pas à d’autres espaces premiers. Nous nous ressentons de la Martinique et de la Guadeloupe et lui de la Californie dont il est originaire. Du point de vue identitaire nous sommes des citoyens martiniquais ou guadeloupéens, mais d’identité africaine même si nous tenons à rester dans nos pays respectifs.

- Thème 3 : Il faut, dit-il (mais nous le savons aussi), établir des liens économiques et commerciaux directement avec les pays d’Afrique ; pas avec les grosses corporations, mais plutôt pour conclure des affaires de moindres échelles et à notre portée.

- Thème 4 : Dans l’Education Panafricaine, avoir une présentation positive et de contribution majeure au développement. Nous avons commencé à le faire aux USA. Vous le faites déjà en Martinique. Les populations blanches doivent en tenir compte…

- Thème 5 : Si on n’apprend pas aux jeunes ce qu’ils sont réellement, ils ne pourront pas progresser, même si Barack OBAMA réussit à devenir président des USA et que les nègres se tirent dessus, qu’ils s’autodétruisent…

Des suggestions maintenant :

- Il faut établir des liens entre l’Union Africaine et la diaspora. Il faut aussi opposer aux images et info tel que nous les recevons à la TV et autres médias, celles qui sont offertes par la diaspora et l’Afrique. Il faut donc prendre le contrôle des médias et de la production des images afin de reprendre confiance en nous et en l’avenir, sinon… Un réseau entre les médias existe déjà au Nigéria afin d’échanger ; trop souvent nous travaillons seuls et de manière indépendante sans savoir ce que les autres font. Il faut maintenant élargir la définition de la diaspora de l’Union Africaine.
- Nous devons lutter contre le racisme environnemental, les transports de déchets nucléaires et autres non admissibles au USA. ; il y depuis quelque temps des noirs qui se mettent à fumer abusivement et qui se détruisent ainsi la santé. Stop !
- Il ne faut pas détruire les arbres, mais surtout en planter. Nous ne développons pas assez d’énergies alternatives. Nous laissons prendre nos minerais, par exemple, sans contrepartie en retour.
- Quant au problème de la santé, contribuons à l’amélioration sanitaire en Afrique. On entend parler de SIDA, rien que de cela ; mais il y d’autres épidémies qui font autant de ravage et dont il faut s’occuper.
- Il faut aller à la reconnaissance de l’art, de la culture, de la danse et du tambour rassembleurs.
- Il faut pouvoir échanger directement pour des séjours de jeunes de la diaspora avec l’Afrique et inversement.
- En matière de langues, la promotion doit être faite pour les langues africaines telle que le swahili très répandu et en échange faire connaître le français et surtout le patois des Antilles.

Un débat a eu ensuite lieu, que je n’ai pas pu suivre…

ANTILLA pourrait inviter quelqu’un qui l’aurait suivi à publier un résumé.

{{Léis}}
- Article et photos de L.Ltmph
- Cliquer pour agrandir.


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