Si, pour paraphraser Edward Saïd, l’ensemble du personnel dit politique a pu dire ce qu’il a dit des musulmans, comme il l’a dit, durant cette campagne (pour ne prendre que la période la plus récente), c’est que toute une tradition de discours sur l’islam lui a fourni des mots, des images, une rhétorique et des figures pour le dire.
C’est comme participant à l’élaboration et à l’entretien de ce discours que doit être lue l’œuvre tout entière de G. Kepel, en premier lieu son ouvrage le plus récent, “Quatre-vingt-treize”.