Le conte théâtralisé « La Danse des Trois ponts » présenté les 18 et 19 Octobre salle Frantz Fanon à l’Atrium , n’est pas né de rien !
C’est le fruit d’une créativité d’écriture dramatique qui se veut caribéenne et où la règle des trois unités pose la dramaturgie dans son context, où la fable contient les personnages mythiques et les symboles de notre culture. L’interprétation est donnée tout naturellement en français et en créole. L’analyse faite par des élèves de Seconde a été immédiate et objective. Sans jamais avoir entendu la vieille ritournelle « S’ul pont de Nantes », ces jeunes ont perçu dés le prologue la trame du conte à appréhender.
Alors que répondre à la critique de Madini’art qui depuis trente ans, s’ingénie à vouloir décourager toute tentative de création artistique en Martinique ? Vraisemblablement le journal n’a pas supporté qu’une troupe amateur, "Comédie à l’Antillaise ", soit présente dans le répertoire d’une scène nationale.
Ce critique dit d’art, devrait pourtant avoir un peu plus d’ouverture dans ses jugements. Au prétexte de défendre « La Culture », depuis trente ans tout de même, Madini’art nous afflige, nous rabaisse, ses positions sont « plus souvent que rarement » réactionnaires, ses jugements à l’emporte pièce, se plaisent à nous rappeler que nous sommes en pays dominés et que seule la Culture et le savoir sont « Hélène »
Madinin’art devrait savoir que la récréation pour l’aliénation a sonné, la Culture Caribéenne a besoin de nouveauté. Les auteurs n’écrivent pas sur un sujet, ils ne cherchent pas à faire du sens. Les auteurs antillais particulièrement cherchent à attaquer ce carcan du « transfert » celui qui dit que tout est mieux qu’ici !
Critiquez donc monsieur le Critique, mais cessez de nous juger par votre lorgnette occidentale. La sous-information dans l’écriture est comme la mise en place d’un puzzle dont les pièces n’arrivent qu’au compte-goutte. Sachez tout de même qu’en dépit de vos arbitrages pour le moins démodés, nous poursuivrons encore et toujours dans la construction d’un théâtre caribéen qui nous ressemble !