Ce mois de février est depuis toujours (enfin, depuis des lustres, quoi !), sauf en février 2009 évidemment, le mois de l'Amour avec un "A" majuscule et son chevalier servant n'est autre que le devant-dit et célébrissime Saint-Va-t'en-Loin dont personne n'a encore jamais vu le visage.
Pourtant, il fait rêver demoiselles et dames, pucelles et pouffes, vertes et à maturité, encore neuves et déjà calbossées, bref toute la gente féminine qui croit plus en son existence qu'un enfant de quatre ans demi au Père Noël. Car, tout comme ce dernier, Saint-Va-t'en-Loin apporte des cadeaux : fleurs, parfums et poudre de Perlimpinpin. Bon, au cinoche, on le voit des fois s'agenouiller démonstrativement devant sa Belle et ouvrir un coffret contenant une bague de mariage, mais c'est cinoche et même les Desperates housewifes n'y croient plus. Alors elles se ruent sur la biographie (nulle) de Michèle (OBAMA) dans l'espoir d'y trouver la recette pour réussir à attraper un Barack (bien baraqué) au sourire ultra-bright et à la braguette dument fermée à toute tentation émanant du sexe dit fable.
En fait, Saint-Va-t'en-Loin est un p'tit marrant.
Il se fend la poire à la moindre occasion et a toujours une remarque faussement innocente et vraiment vacharde à lancer à ses groupies de février lesquelles ne se rendent même pas compte qu'il a choisi le mois le plus court de l'année pour qu'elles ne lui cassent pas les bonbons. Remarques du genre : "Dis, beauté, t'as un abonnement annuel et gratuit chez McDo ?" ou "Mince alors, qu'est-ce que t'es mince !". Bon, il ne se foule pas trop la rate non plus pour plaire à ces dames d'autant que certaines sont persuadées de le trouver sur Fessebouc. Alors elle s'y exposent dans toutes les positions, tenues, décolletés, strings et autres falbalas dans l'espoir de récolter le "like" du Prince Charmant, ne récoltant que les posts acerbes des pince-sans-rire qui hantent ce réseau asocial. Ou des mako professionnels, habitués à zapper de Youporn à Fessebouc jusqu'au bout de la nuit.
Donc à peine débarqué, Saint-Va-t'en-Loin se barre déjà, retire déjà ses pieds comme on dit en dialecte insulaire, attendant les jours du carnaval comme le Juif attend Lionel MESSI pour resurgir sous son vrai jour, mais là encore, ces dames n'y voient que du feu. Elles sont persuadées qu'il est déguisé, les pôvres !, alors que lorsqu'il chante à tue-tête, urbi et orbi, sa chanson-fétiche à savoir "Bonda manman'w ka pri difé !", il est toutafaitement lui-même. 100% lui-même lorsqu'il enchaîne avec "Ba yo ! Ba yooo ! Ba yo lolo !".
Sacré Saint-Va-t'en-Loin, va !...