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La lutte qu’on est en train d’observer en Haïti est une lutte corsée entre les Syro-Libanais, Syro-Juifs et les Mulâtres pour le contrôle du secteur énergétique

La lutte qu’on est en train d’observer en Haïti est une lutte corsée entre les Syro-Libanais, Syro-Juifs et les Mulâtres pour le contrôle du secteur énergétique

“La question haitienne ne pourra pas etre reglee avec les Syro-Libanais!”(Alin Louis Hall)« La question haïtienne ne pourra pas être réglée avec les Syro-Libanais et les Syro-Juifs » (Alin Louis Hall)

Ce matin, j’ai eu une longue discussion avec l’économiste et l’historien Alin Louis Hall sur l’actualité haïtienne, son livre à paraitre et les problèmes structurels auxquels la société haïtienne est confrontée. Alin Louis Hall a renforcé ma conviction que la question haïtienne ne pourra pas être réglée avec les Syro-Libanais et les Syro-Juifs. Il est de bon gré de souligner pour l’auditoire comment les Arabes (Syro-Libanais, Palestiniens et Syro-Juifs) sont arrivés en Haïti. C’est à la fin du 19eme siècle et au début du 20 siècle que les Arabes ont débarqué en Haïti avec leur passeport américain en mains. Les Arabes qui sont en Haïti sont en mission commandée. Ils ont été envoyés par les Américains pour concurrencer la bourgeoisie haïtienne de souche européenne qui résistaient malgré vents et marrées aux incursions françaises et américaines. Les Arabes ont pris près de 60 ans pour se tailler une place de choix dans la société haïtienne. C’est avec l’arrivée de François Duvalier au pouvoir qui était un agent américain (CIA) en Haïti que les Arabes ont connu un essor dans la société haïtienne, principalement dans le commerce. Il faut rappeler que dans les années 30 les descendants de ces Arabes renégats en Haïti ont signé une pétition pour demander le maintien de l’Occupation Américaine. Ceux qui croient que les Arabes en Haïti ont à cœur les problèmes d’Haïti, ils se leurrent. On doit se rappeler que la traite negrière a commencé dans le monde avec les Arabes. Les Arabes en Haïti ont culture nomade et se considèrent comme des aventuriers. Depuis 60 ans, ils investissent leurs profits au Moyen Orient, principalement en Syrie, Liban et l’Israel. Avec la guerre en Syrie, certains ont vu leur grande fortune s’amoindrir. Alors, aujourd’hui, ils cherchent à agrandir leurs tentacules en Haïti.

 

Il y a deux secteurs que les Arabes n’arrivent pas à contrôler en Haïti : le secteur bancaire et le secteur énergétique. Depuis cinq, ils commencent à s’intéresser au secteur énergétique. Certains sont actionnaires à E-Power. Sheriff Abdallah a failli débouter Daniel Gérard Rouzier quelques semestres de cela à la tête du conseil d’administration de E-Power pour le remplacer par Gilbert Bigio. Le combat pour le contrôle du secteur énergétique refait surface. Les Syro-Libanais veulent avoir leur part du gâteau (250 à 300 millions de dollars). Les Syro-Libanais arrivent à supplanter les mulâtres en asservissant les politiciens haïtiens. Ce sont eux qui nomment les parlementaires, les ministres et les cadres de l’Administration publique qui leur vouent une allégeance sans bornes. C’est avec un œil critique que les observateurs avisés doivent appréhender le mouvement de la rue lancé par certains politiciens et militants politiques. Les Arabes veulent affronter les mulâtres, et Jovenel Moise s’est rangé du côté des Arabes. Quand Jovenel Moise demande à Daniel Gérard Rouzier et à Vorbe de renégocier leur contrat énergétique c’est pour favoriser la rentrée des Arabes sur le marché énergétique. Aujourd’hui, des éléments issus de la classe populaire comme Moise Jean Charles sont face à un grand dilemme. Ils ne savent pas quel camp choisir. Ils sont à la fois sur le payroll des mulâtres et des Arabes. C’est en ce sens qu’il faut comprendre les hésitations de certains. Aujourd’hui, ils annoncent une manifestation ou une grève, et demain, ils décommandent.

 

Comme intellectuel qui réside dans un état de droit, nous ne pouvons pas encourager l’exclusion. Comme chrétiens, nous devons rechercher la paix. Mais, est-ce que les Arabes en Haïti veulent la paix, eux qui ont aidé les Américains et François Duvalier à établir un système « peze souse » corrompu dans le pays. Les Arabes ont le monopole économique depuis 60 ans, s’ils voulaient aider Haïti, ils auraient investi leur argent dans le pays ; ils auraient payé des taxes et des impôts. Mais, non, ils placent les dirigeants politiques qui leur donnent en échange le monopole du commerce, des franchises douanières, des exemptions de taxe. Les Arabes ne dépensent pas plus de 5% de leur revenu annuel pour entretenir la classe politique et les larbins, chiens couchants de la classe moyenne, surtout les intellectuels noirs. François Duvalier a réussi un coup de maitre : arriver à zombifier les Haïtiens au moyen de la peur, de l’ignorance et de la corruption. Jean Bertrand Aristide voulait émuler François Duvalier, malheureusement il n’est pas assez stable mentalement et madré en politique pour réussir le coup de maitre de Papa Doc. C’est en lisant le Tome IV de l’économie politique de la corruption de l’économiste et l’historien Leslie Pean que nous avons réalisé que François Duvalier n’était rien d’autre qu’un agent de la CIA qui prenait les airs d’un nationaliste. François Duvalier a décimé Haïti. C’est dans la logique de continuité de l’ensauvagement macoute que des éléments comme Michel Joseph Martelly et Jovenel Moise se comportent comme des ultra-conservateurs.

 

Les Arabes peuvent avoir la citoyenneté haïtienne, mais ils n’auront jamais la nationalité haïtienne puisqu’ils n’ont pas fait 1804. Par contre, les mulâtres ont fait 1804 et ont combattu à côté des bossales dans la guerre de l’Independence. Si des éléments comme Vorbe, Bonnefil et Daniel Gérard Rouzier comprenaient l’histoire d’Haïti, ils se mettraient à côté des bossales pour combattre les Arabes qui ont tout a gagné et rien à perdre. Ce que l’on vit en Haïti actuellement est inédit. La lutte de classes est plus que jamais corsée, mais les bossales qui sont devenus entre temps des bidonvillois qui sont dépourvus d’état d’âme sont en train de dormir. Ils n’ont pas conscience de leur état de zombie. Voilà pourquoi j’encourage de jeunes intellectuels comme Alin Louis Hall à produire et à agir avec prudence. Nous ne sommes pas beaucoup à comprendre le jeu des coquins. Quand dans le budget criminel, on accorde une pitance d’un milliard de gourdes à l’Université d’Etat d’Haïti, alors que le parlement avec un effectif de 146 membres a sept milliards de gourdes c’est pour décourager les universitaires à se lancer dans la recherche pour chercher les causes et les solutions du dilemme haïtien. Nous devons dire merci à Antenor Firmin, Rosalvo Bobo, Jean Price Mars, Gary Victor, Lyonel Trouillot, Leslie Pean, Alin Louis Hall, Bito David pour ne citer que ceux-là. Les bossales que nous sommes doivent constituer la masse critique. Comme le dit Leslie Pean, c’est avec la pensée critique qu’on arrivera à décoloniser les Haïtiens et libérer l’âme haïtienne. Nous devons produire des recherches sur l’identité haïtienne. Nous avons besoin des mécènes altruistes dans la société haïtienne qui sauront encourager les jeunes à produire pour la postérité.

 

Nous, les bossales, ne pouvons rien espérer de Jovenel Moise parce qu’il est un bossale déguisé et colonisé. Les Arabes ont compris qu’il faut toujours jouer le double jeu. Ils embauchent des bossales, les accorder des privilèges et puis en retour, ils leur accordent des privilèges et vendent leurs frères comme de grands commandeurs. Le grand dilemme aujourd’hui est comment rééditer l’expérience de Camp Gérard, comment réunir les bossales et les mulâtres sur une même table pour combattre le Blanc et les Arabes qui travaillent pour eux. Quand on atteint un niveau de conscience avance, on doit donner un sens à son existence, on doit embrasser une cause digne et noble. Mourir pour Haïti est un choix que tout bossale doit mettre sur le tapis. Nous ne sommes pas noiristes et nous ne sommes ni anti-Blanc, ni anti-Arabe. Nous sommes tous simplement anti-corruption et nous rejetons la violence structurelle établit par les Blancs et les Arabes en Haïti. Nous devons espérer un dénouement heureux de la crise actuelle ou les mulâtres finiront par comprendre qu’ils ont tout à perdre dans ce jeu de loups et de coquins. Le peuple est appauvri, il n’a rien à perdre. Les Arabes n’ont pas leur fortune en Haïti. Le gros de leurs richesses est au Moyen-Orient et en Amérique du Nord. Ils peuvent mettre le feu quand bon leur semble. D’ailleurs le Brésil avait réalisé une étude qu’on peut trouver sur Google, intitulée : « Gang violence in Haïti » qui montre que les bourgeois et les politiciens ont le monopole de la violence en Haïti. Le commun des mortels en Haïti connait qui importe des Uzi depuis l’Israël. Au moindre Ak-100, les Arabes mettront du sirop. Voilà pourquoi nous encourageons les jeunes à ne pas arpenter la voie de la confrontation avec les Arabes. Nous devons jouer le jeu mental. Armons nos jeunes de connaissances et de savoir-faire. Les Haïtiens plus fortunés de la diaspora ont pour devoir de mettre sur pied des réseaux d’apprentissage sur l’internet pour former les jeunes en Haïti. Nous sommes en pourparlers avec des centres universitaires à travers le monde pour voir comment dans 3 à 5 ans, le E-learning peut devenir une réalité en Haïti.

 

Nous bénissons le Très-Haut pour la clairvoyance. Nous bénissons la Trinité Sainte pour nos ainés qui ont laissé des bouquins et des recherches inestimables. La connaissance est dans les livres. Pour résoudre le dilemme haïtien, les jeunes doivent lire et s’adonner à la recherche. Dieu merci, nous avons l’internet. Utilisons les moteurs de recherche comme Google, Youtube pour nous former. Nous ne prônons pas la haine, ni la vengeance ; car ces tares enchainent l’être humain dans la spirale de la violence. Nous, bossales d’Haïti et de la diaspora, devons rester solidaires. Nous devons prôner les valeurs comme l’entraide, la solidarité, la fraternité, l’unité dans la diversité, l’amour du prochain, l’honnêteté, l’intégrité. Quand l’Haïtien apprendra à communiquer avec le Dieu qui est à l’intérieur de lui-même, il arrivera à se libérer des tares de l’esclavage et de la corruption. C’est à travers l’éducation que la dézombification arrivera. Si Dieu peut m’affranchir de l’orgueil, de l’intolérance, de la pédanterie et de la rancune, il peut affranchir nos frères haïtiens de la bestialité. Nous devons serrons nos coudes et rester sur nos gardes. Dans ce combat entre les Arabes et les Mulâtres pour le contrôle du secteur énergétique, le peuple haïtien a tout à perdre. Mais, nous pouvons sortir vainqueurs si nous savons comment déplacer les pions.

 

Avec les nouvelles technologies de l’information, nous pouvons provoquer une révolution tranquille, pacifique et progressiste. Les atrocités de François Duvalier et des macoutes ne peuvent plus être répétées en Haïti. Nous vivons dans un monde où l’information circule à la seconde. Nous devons dénoncer le comportement des Arabes (Syro-Libanais, Syro-Juifs) en Haïti. Grace à cette nouvelle orientation que Donald Trump a donnée à la diplomatie américaine où les Etats-Unis d’Amerique s’impliquent moins dans la vie privée des états, Haïti peut tirer son épingle du jeu. Nous devons sortir nos griffes pour combattre les apprentis dictateurs comme Jovenel Moise qui est en train d’être téléguidé par les Reginald Boulos, les Sheriff Abdallah, les Gilbert Bigio et tous les autres chenapans de la pègre arabe. Dans l’unité et dans l’harmonie, nous pouvons sortir Haïti du trou dans lequel François Duvalier, la communauté internationale, les Arabes et les bossales inconscients l’ont plongé. Notre plume et notre encre ne seront jamais taris. Tout ce dont nous avons besoin c’est le souffle de vie et la santé. Nous mettrons nos talents, nos compétences et notre savoir-faire au service du pays. Ayiti pa pou ni Arab, ni Blan. Ayiti se pou nou tout zansèt nou te goumen an 1804 pou retire nou nan lesklavaj Blan ak Arab te mete nou. Marchons d’un seul pas pour réclamer notre victoire. Avec le courage et la détermination, nous vaincrons.

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