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La mairie de Fort-de-France renforce son...endettement

La mairie de Fort-de-France renforce son...endettement

   Peu de citoyens assistent aux conseils municipaux alors que contribuables, ils devraient veiller à la bonne gestion de leur commune ou de leur ville. Il faut dire que la plupart du temps, ils font confiance à l'équipe en place s'ils sont de son bord politique ou bien à l'opposition s'ils sont du bord de cette dernière. Cette dernière justement, s'efforce de relayer les informations importantes auprès des administrés au cours de réunions de quartier, dans son journal, sa radio ou sur le Net, si elle dispose d'un site-web, mais il faut bien reconnaître que dans le flot d'informations que reçoit le citoyen moyen, ce dernier a souvent grand mal à s'y retrouver.

   S'agissant d'une ville comme Fort-de-France, peuplée par presque 100.000 habitants, si la plupart des administrés savent que leur ville est endettée et cela depuis des décennies, très peu sont capables de donner le montant dudit endettement, même si l'opposition municipale la diffuse à l'aide de ses différents canaux d'information. Il est donc important de redonner les chiffres :
 
   ENDETTEMENT 2014 : 215,8 millions d'euros/ENDETTEMENT 2015 : 222,6 millions d'euros
 
   Que constate-t-on donc ? Qu'au lieu que le déficit de la "Ville-capitale" se réduise, il augmente ! Oui, cet endettement se renforce (avec un poids du remboursement annuel à hauteur de 26,8 millions d'euros) et l'on comprend mieux pourquoi  FDF doit 5,3 millions d'euros au SDIS, service pourtant indispensable à la population en cas d'accident, d'incendie, de séisme ou de cyclone.   On comprend mieux pourquoi il est tenté de fermer certaines écoles comme celles de Rivière l'Or ou Terres-Sainville. On comprend mieux pourquoi les véhicules abandonnés le long des routes, y compris sur le fameux parcours-santé du Tunnel Didier, ne sont pratiquement jamais enlevés et servent d'habitat aux moustiques, rongeurs et autres chats ou chiens errants etc... (On comprend moins bien le pourquoi du gaspillage des "Boucans de la baie", par contre).
   Pourtant, le PPM, qui dirige cette municipalité, s'est toujours octroyé des brevets de bon gestionnaire municipal, mais aussi à l'ex-Conseil régional, ce qui reste à prouver (l'audit qui a été lancée dira si cela est vrai ou pas). Les chiffres, en tout cas, démontrent l'exact contraire et cela sans discussion possible. On comprend mieux pourquoi, lorsqu'il était maire, Serge LETCHIMY avait tenté (heureusement en vain) d'imposer ce qu'il avait appelé "une taxe de centralité". En clair et en termes crus, cela serait revenu à faire payer aux Martiniquais non-foyalais la mauvaise gestion bientôt cinquantenaire d'une ville qui, jour après jour, se délite, malgré des ravalements de façade...
   "Cette ville plate, tristement échouée..." pour citer le Poète, n'a guère changé...

 

NB. S'il est vrai que Foyal a longtemps subi les foudres du pouvoir central "métropolitain", cela n'a plus du tout été le cas à compter de 1981 c'est-à-dire de l'accession de François MITTERAND à la présidence de la République. Cela fait donc 3 décennies que l'argument ou l'alibi de la scélératesse dudit pouvoir central ne tient plus la route...

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