Portant le nom de l'actuel ministre de l'Education nationale, cette réforme a bouleversé un certain nombre de choses au niveau des lycées notamment (baccalauréat) et surtout à celui de l'enseignement des langues et cultures dites "régionales" dont font partie le corse, le basque, le breton, l'occitan, le tahitien et...le créole.
De quoi s'agit-il exactement ?
De ceci : hormis le corse et le tahitien qui sont des matières obligatoires (chose obtenue grâce à l'action des politiques de ces deux territoires), partout ailleurs, la langue régionale est facultative ou plus précisément "optionnelle". Au baccalauréat où les candidats peuvent prendre des options, la langue régionale était souvent choisie à côté d'une autre option (latin, arts plastiques etc.). Jusqu'à la réforme BLANQUER, toutes les options avaient le même coefficient à savoir 2. Or, cette réforme change brutalement la donne comme suit :
. OPTION latin, grec, arts plastiques, musique etc... : coefficient 4.
. OPTION Langues régionales (basque, breton, occitan, créole etc.) : coefficient 2.
Quel candidat aura bac sera assez sot pour choisir une option avec un simple coefficient 2 alors qu'il en a d'autres à sa disposition qui disposent du coefficient 4 ? Les candidats sont à la recherche de points supplémentaires et avec la réforme BLANQUER, les langues régionales ne leur en apporteront pas autant qu'ils et elles le voudraient.
Mais il y a bien pire : un candidat peut choisir deux options ayant un coefficient 4, mais s'il choisit celle de Langues régionales qui a donc un coefficient 2, il n'a pas le droit de prendre une autre option. Cela s'appelle une exécution en place publique !
Dans l'Hexagone, mouvements de défense des langues régionales, syndicats enseignants et politiques sont déjà montés au créneau depuis plusieurs mois afin d'obtenir l'abrogation de cette mesure scélérate. Aux Antilles, en Guyane et à la Réunion, personne ne bouge pour l'instant. Kréyol pa anlè kont pèsonn...