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La Planète Neuf serait-elle un trou noir primordial ? Nous le saurons peut-être bientôt

Thomas Boisson
La Planète Neuf serait-elle un trou noir primordial ? Nous le saurons peut-être bientôt

La Planète Neuf est une planète hypothétique du Système solaire, qui serait située au-delà de Neptune. De nombreuses observations au cours des dernières années concernant des anomalies dans les orbites de plusieurs objets transneptuniens ont conduit les astrophysiciens à s’y intéresser de plus en plus, mettant en place des missions d’observation dédiées à sa détection. Récemment, des physiciens ont proposé que la Planète Neuf puisse en réalité être un trou noir primordial qu’il serait possible de détecter grâce à la future mission LSST.

Des astrophysiciens de l’Université de Harvard et de la Black Hole Initiative (BHI) ont développé une nouvelle méthode pour trouver des trous noirs dans le Système solaire extérieur et, avec elle, déterminer une fois pour toutes la vraie nature de l’hypothèse de la Planète Neuf. L’article a été accepté dans la revue The Astrophysical Journal Letters, et souligne la capacité de la future mission Legacy Survey of Space and Time (LSST) à observer les éruptions d’accrétion, dont la présence pourrait prouver ou exclure la Planète Neuf comme étant un trou noir.

Avi Loeb et Amir Siraj ont développé la nouvelle méthode pour rechercher des trous noirs dans le Système solaire externe sur la base des éruptions qui résultent de la désintégration de comètes interceptées par les trous noirs. L’étude suggère que le LSST a la capacité de trouver des trous noirs en observant les éruptions d’accrétion résultant de l’impact de petits objets du nuage d’Oort.

orbite planete neuf

L’existence de la Planète Neuf a été avancée afin d’offrir une explication aux anomalies orbitales de plusieurs objets transneptuniens. Crédits : MagentaGreen

LSST : détecter les éruptions électromagnétiques provenant des disques d’accrétion des trous noirs

Les recherches futures de trous noirs primordiaux pourraient être grandement aidées par cette nouvelle méthode. « Cette méthode peut détecter ou exclure des trous noirs de masse planétaire piégés au bord du nuage d’Oort, à environ cent mille unités astronomiques. Elle pourrait être capable de placer de nouvelles limites sur la fraction de matière noire composée par les trous noirs primordiaux », explique Siraj.

LSST devrait avoir la sensibilité requise pour détecter les éruptions d’accrétion, tandis que la technologie actuelle n’est pas en mesure de le faire sans guidage. « Le LSST a un large champ de vision, couvrant le ciel entier encore et encore, et recherchant des éruptions transitoires. D’autres télescopes sont bons pour pointer une cible connue, mais nous ne savons pas exactement où chercher la Planète Neuf. Nous ne connaissons que la vaste région dans laquelle elle peut résider », indique Loeb.

Planète Neuf : un trou noir primordial ?

Le nouvel article se concentre sur la célèbre Planète Neuf en tant que premier candidat à la détection. Faisant l’objet de nombreuses spéculations, la plupart des théories suggèrent qu’elle est une planète jusque-là non détectée, mais elle peut également signaler l’existence d’un trou noir de masse planétaire.

« La Planète Neuf est une explication convaincante du regroupement observé de certains objets au-delà de l’orbite de Neptune. Si son existence est confirmée par une recherche électromagnétique directe, ce sera la première détection d’une nouvelle planète dans le système solaire en deux siècles, sans compter Pluton ; un échec à détecter la lumière de la Planète neuf rendrait le modèle du trou noir intrigant », précise Siraj.

« Beaucoup de spéculations concernant des explications alternatives pour les orbites anormales observées dans le système solaire externe ont été avancées. L’une des idées avancées était la possibilité que la Planète Neuf puisse être un trou noir de la taille d’un pamplemousse, avec une masse de cinq à dix fois celle de la Terre ».

Sources : arXiv

 

Post-scriptum: 
ESA

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