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Laissons la justice faire son travail !

Laissons la justice faire son travail !

Depuis quelque temps, on n’entend que ce slogan dans la bouche de certains élus politiques qui ne se sont jamais émus des 9 millions d’euros disparus, millions qui n’ont jamais servi à ce pourquoi ils avaient été donnés ! Argent public : où es-tu ?

9 millions d’euros, dans un pays où 60% des jeunes sont au chômage et où 60% des étudiants inscrits à l’UAG sont boursiers à l’échelon 6, c’est énorme ! Et pas un mot pour dénoncer tout cet argent détourné, tout ce gaspillage organisé pour qu’un petit groupe de personnes ( gagnant déjà plus de 4000 euros par mois) se goinfrent au restaurant, voyagent sans cesse et perçoivent des primes, sans avoir rien produit au demeurant pour le pays.

Une coopération universitaire à Haïti qui tourne à l’escroquerie au diplôme ( ce fameux master en management) et à l’enrichissement personnel (chèques directement perçus en Haïti) : que du faux et une esbroufe d’envergure !

Mais laissons la justice faire son travail, n’est-ce pas ? Que cache cette phrase anodine qui permet de sauver la face et de ne pas donner l’air qu’on protège, qu’on accepte l’inacceptable ?

Cette petite phrase permet de ne jamais faire allusion, même indirectement, à celle par qui la justice, après 20 ans de débauche d’argent et d’orgie aux fonds publics, a pu enfin être saisie : la présidente de l’université. Ainsi on fait comme si la justice pouvait faire son travail d’elle-même, mécaniquement, sans que personne ne la saisisse ni ne dénonce. Comme ça, on nie d’emblée le courage et l’opiniâtreté de celle qui a osé ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait osé : saisir la justice et tenir le cap ;

Cette petite phrase anodine permet aussi de ne pas dire ce qui aurait dû être dit, dès le départ, par des élus politiques responsables :  « Laissez la présidente de l’université faire son travail : ce n’est qu’ainsi que la justice pourra faire le sien ». Arrêtez de l’attaquer lâchement et de façon ignoble ! Sinon comment pourra-t-on  croire que vous voulez que la justice avance ? Soyez crédibles, messieurs !

Cette petite phrase permet de faire passer pour des hystériques, ceux qui horrifiés par de telles malversations, s’attachent à les dénoncer, pour que l’oubli ne s’installe pas et que le dossier ne soit pas enterré, comme ce fut si souvent le cas dans nos pays ;

Enfin cette petite phrase est une forme de pirouette habile qui fait croire que ceux qui la prononcent, font confiance aveuglément à la justice, quand ils refusent dans le même temps de regarder les pièces à conviction sur lesquelles cette justice se fonde : les rapports d’experts qui l’ont saisie, notamment.

Non cette petite phrase ne nous suffira pas. C’est comme si on disait à une personne victime d’un crime odieux et qui veut en  témoigner : « Taisez-vous : laissez la justice faire son travail », mais qu’en même temps, on la harcèle, on la dénigre, on l’attaque de toutes parts, pour qu’elle craque, avant que sa  plainte n’aboutisse !

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