Au nom du GRAN SANBLÉ dont je suis la tête de liste j’ai pris l’initiative de m’adresser directement à chacune et à chacun de vous.
Martiniquaises, Martiniquais,
Électrices, Électeurs,
Le 6 décembre 2015, vous serez conviés à voter pour la mise en place de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM). C’est une nouveauté.
Cette CTM a été portée sur les fonds baptismaux par Claude LISE et moi-même.
Nous avons bataillé dur pour obtenir cette fusion du Conseil Général et du Conseil Régional. C’est sous la présidence de Jacques CHIRAC que nous avons obtenu une modification de la Constitution qui a permis cette évolution favorable.
L’enjeu est fondamental. Il s’agit d’unir nos efforts, de se mobiliser pour préparer la transition puis la mutation de notre société vers un nouveau modèle de développement.
Cette transformation avait déjà été initiée sous ma mandature et celle de Claude LISE. La Région Martinique s’était hissée au 12ème rang des 26 Régions françaises. À la tête de la seule Collectivité territoriale à ne pas sombrer dans un déficit abyssal, j’ai su maintenir un haut niveau d’investissement, accompagner la transformation numérique de l’économie, créer le pôle agro-alimentaire (PARM), l’Institut des Métiers du Sport et lancer les grands chantiers structurants indispensables à notre développement. L’exemple du Transport Collectif en Site Propre (TCSP), outil incontournable pour la modernisation des transports publics, en est une éclatante illustration.
Vous savez, par ailleurs, tout ce qui a été réalisé sous la présidence de Claude LISE, au Conseil Général, tant sur le plan de l’équipement de la Martinique en grandes infrastructures : nombreux collèges, le front de mer de Fort-de-France, des gares routières et maritimes, que sur le plan de la politique sociale.
Je confesse que ce bilan pour important qu’il soit, n’a pas été suffisamment mis en exergue.
Piman pa ka vanté fos-li.
Cette piqûre de rappel est aussi notre viatique, notre atout, notre preuve dans l’épreuve.
Aujourd’hui, toute personne sensée ne conteste pas l’état lamentable dans lequel se débat notre Pays.
La Martinique, loin d’avancer, s’enfonce dans un marasme qui hypothèque lourdement son avenir.
C’est la cata généralisée :
Si pa té ni tou sa soutirè
Pa té kay ni tou sa volè !
Le vaisseau Martinique est en perdition.
La question du changement s’impose d’elle-même avec acuité. Il faut impérativement un projet alternatif et une nouvelle équipe pour éviter le pire.
Beaucoup d’entre vous m’ont donc demandé de revenir aux affaires.
Après réflexion, face à la situation dégradée du pays et à la perte de confiance généralisée, j’ai décidé de remettre l’ouvrage sur le métier.
Cependant, l’appel que je lance aujourd’hui n’est pas fondé sur l’illusion car je préfère être porteur d’espoir que marchand d’imaginaire.
Je vous demande solennellement de vous engager avec moi.
Pour quoi faire ?
Je l’ai dit. Je le répète encore : « Il ne suffit pas d’espérer pour agir, il faut aussi agir pour espérer »
Cependant, il nous reste d’autres défis à relever :
L’homme Martiniquais peut aussi féconder le monde par son ingéniosité et sa maitrise du savoir.
Ceux qui ont mal géré, partout où ils étaient aux postes de commandes, ne sont pas qualifiés pour nous donner des leçons de gestion.
L’endettement est certes nécessaire et utile pour entrainer la dynamique économique : c’est une vérité de La Palice…
C’est le surendettement à dérapages incontrôlés qui est cause d’asphyxie par strangulation de l’économie et de souffrances pour le peuple.
D’autres cas du même genre seront sur la sellette tantôt !
Ma légitimité, c’est au sein du peuple que je l’ai puisée.
Je n’ai pas trahi cette confiance même si des fois j’ai été mal compris.
J’accepte le peuple tel qu’il est dans sa riche diversité.
Il demeure souverain.
Mon souhait ardent est qu’il soit UN.
Je compte sur vous, comme vous pouvez compter sur moi.
Mwen ka konté anlè zot kon zot sav zot pé konté anlè mwen.