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LE MARCHE DE L’E-BOOK A UN COUP DE BLUES

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LE MARCHE DE L’E-BOOK A UN COUP DE BLUES

Avec des chiffres de vente sur le déclin, le marché de l’e-book semble vivre ses derniers instants de gloire. Aux États-Unis, les ventes de livres numériques ont en effet reculé de -24,9 % en janvier 2016, après avoir déjà chuté de 9,5 % en 2015. Si le livre numérique a connu un certain succès depuis le lancement de la Kindle d’Amazon, il semble que la croissance de ce marché ait atteint un palier. Selon les spécialistes, les ventes de tablettes multi usages comme les iPad ainsi que la « fatigue numérique » toucheraient les lecteurs, qui se désintéressent des écrans de manière générale et achètent moins de liseuses électroniques, donc moins de livres numériques. Pour les gros lecteurs, c’est-à-dire principalement les personnes de plus de 50 ans, l’e-book a la côte car ces consommateurs sont capables d’en stocker de grandes quantités sur un seul support. D’un autre côté, les livres papier traditionnels reprennent du poil de la bête. Alors, l’e-book est-il déjà condamné à l’obsolescence ?

Le marché du livre numérique subit un net ralentissement

L’an dernier, l’association des éditeurs américains avait déjà mis en garde contre la situation inquiétante dumarché du livre numérique, avec des ventes qui se sont effondrées de 10,4 % de janvier à juin 2015. Signe de ce déclin, le libraire britannique Waterstones a dans le même temps éjecté la Kindle de ses magasins pour les remplacer par des livres traditionnels, tant ses résultats étaient médiocres. Après des années de progression fulgurante, les ventes de liseuses et d’e-book ralentissent inexorablement, et ce au profit du livre papier qui connaît un net regain d’intérêt.

 

La Kindle d’Amazon a rapidement été concurrencée par l’iPad

Amazon a longtemps maintenu un tarif de 9,99 dollars par livre sur la Kindle. Il était alors facile de s’imposer sur ce marché compte-tenu de la faible concurrence qui y régnait. Cela aurait pu fonctionner sur le long terme, mais c’est sans compter l’arrivée de l’iPad d’Apple, et sa plateforme iBooks associée : Steve Jobs se serait entendu avec 6 grands éditeurs en leur permettant de remonter leurs prix, mais en leur interdisant de vendre ailleurs à d’autres tarifs. Résultat, le prix du livre numérique a augmenté de 17 %, mauvaise nouvelle pour la Kindle d’Amazon.

 

La « fatigue numérique » des consommateurs est en cause

34 % de ménages achetant des e-books sont en possession d’une liseuse numérique. Cela représente 54 % de ventes réalisées en format numérique. D’un autre côté, les tablettes sont présentes chez 66 % des ménages qui lisent, alors qu’elles ne servent à lire que 23 % du temps. Conclusion, les gens passent déjà beaucoup de temps devant leurs écrans, et ils se lassent. Ils achètent moins de liseuses numériques, mais n’utilisent pas pour autant leur iPad pour lire car la technologie de celui-ci n’est pas vraiment adaptée à une lecture intense et prolongée. Résultats, ils achètent des livres papiers et délaissent les e-books.

 

En France, le marché du livre numérique a toujours été marginal

À en croire les chiffres recoupés par la Fnac, le numérique représentait seulement 2,3 % du marché français du livre en 2014, et 3 % en 2015. C’est donc un marché niche mais qui augmente de manière soutenue. Pour le consommateur, à prix équivalent le livre numérique reste un produit inférieur à la version physique. Ainsi le livre papier fait de la résistance, et a enregistré plus de 2 % de progression annuelle en France, grâce au réseau très dense de librairies présent sur l’hexagone.

 

La vente couplée pourrait-elle sauver le marché ? Rien n’est moins sûr.

Beaucoup se demandent pourquoi une version numérique n’est pas offerte pour tout achat d’un livre physique. La Fnac a déclaré que cette idée était formidable, mais qu’aucun éditeur ne souhaitait un tel système, qui pourrait tuer la valeur du livre numérique. En gros, si le livre numérique était perçu comme un « bonus » gratuit pour tout achat de livre physique, il serait ensuite compliqué de lui attribuer un tarif réaliste. Le couplage représenterait également un casse-tête juridique, le système de tarification français étant très spécifique.

 

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